Robert Spline – Istanbul

Saveurs épicées et magie des nuits étoilées.
L’EP de Robert Spline (ex - Spline et la Mauvaise Herbe), Instanbul, approcherait plus l’Idéal que le Spleen de Charles Beaudelaire.
Une voix et des intonations à la Bertrand Cantat et des sonorités frôlant le génie d’un live de Led Zep à Marrakech, c’est LA découverte de la semaine, vous n’avez plus d’excuses pour passer à côté.

Tout commence par de l’instrumental. Presque 3 minutes sans voix, sans mot, sur le premier titre de l’EP au nom « Du Silence ». Les sons se répondent entre eux, avançant chacun sur leur route, sans parasite. On entend chaque note, chaque rythme, l’enregistrement est soigné et travaillé. Et là, c’est le choc. Cette voix parait familière lorsqu’on a soupé du Noir Déz envers et contre tout. Cette rage aussi.

Les images s’accumulent. Comme dans tout bon morceau de rock, ce n’est pas une histoire qui se raconte façon film, ce sont juste des images… Des clefs, des indices, des pensées et des pistes. Des idées.

Spline assume : « la fin du monde est pour bientôt ».
Dans son 4ème morceau éponyme, on découvre sa philosophie, on entrevoit cet écorché vif, amoureux de la vie, anxieux du dévastement, au sens propre comme au figuré.

Il veut nous « raconter encore ce qu'on a dans le ventre de fragile, de précieux, la colère et la sueur, les lueurs dans les yeux, ce qu'il reste de sauvage, de brulant, d'inachevé… » avec « dans la tête un orchestre ».

Nouvel EP, Instanbul, 2015

Sur sa pochette incandescente, un corbeau ébouriffé s’est posé au premier plan. Pas besoin d’être fan d'Hitchcock pour comprendre la symbolique. Mauvais augure.
Il vous rend d’ailleurs bien volontiers « vos bons présages » sur le titre « Les trois collines » (feat. Lakay) et « en rigole encore un peu ».

Sous des airs de guitare, de banjo, de violoncelle, quelques sons électro aussi, discrets pour ne pas tout gâcher, sa musique est percutante.

Qui a dit que le rock en français n’était pas gérable ?
Ecoutez Robert Spline et revoyez-vous m’sieurs dames !
Loin des « fôrets de lampadaires » et des « soirées mondaines », en « Un Souffle », il vous emporte.

Flora Doin

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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