Awolnation – Run

Le deuxième album d'Awolnation sort le 16 mars, quatre ans après le succès de Megalithic Symphony et son célèbre « Sail ».
Ce dernier album est moins pêchu que le premier, mais on ne peut pas vraiment reprocher à un groupe de renoncer à inclure des sonorités touchant plus ou moins à la makina...

Classé dans le style électro-rock, Run penche un peu du côté industriel de la musique, ça sent les sorties de vapeur, les craquements de paquebot et la musique d'ambiance (ambiance agressive, certes). On considère souvent que le ralentissement du rythme correspond à une certaine maturité. Si l'on en croit la composition de l'album, alors le groupe a déjà atteint un âge vénérable, avec ses alternances de morceaux calmes et énervés en proportions égales. Comme l'explique Aaron Bruno « Chaque moment de l'album a été pensé ». Bon, s'il le dit.

électro, rock, indus, planant, 2015

On retrouvera dans Run des sons à la fois électro et symphoniques, du violon et du clavier, des chœurs planants, le tout rythmé par une batterie et des saturations un peu partout. On passe des morceaux euphoriques et planants aux morceaux mélancoliques sans trop comprendre, mais rien de désagréable, peut-être juste une impression de peps qui ne vient pas. Les chevaux qui galopent sur la pochette vendaient quelque chose de plus pêchu.

Le premier single de l'album, « Hollow Moon », déploie tout de même un rythme saccadé, un chant énergique à toute allure et des saturations vigoureuses limite opressantes.
Mais pour ma part j'ai surtout accroché sur  « Jailbreak », une mélodie douce-amère et son refrain impossible à oublier.

Pardon, j'avais dit plus de style makina, mais « KOOKSEVERYSHERE !! » me fait mentir. Là, le rythme s'emballe, la batterie se rebelle et ça pète de partout. « Fat Face » en revanche peine à démarrer, on attend le moment où le morceau décolle pendant 2 minutes, à la place on entend une mélodie comme une comptine pour enfants. Mais tout est calculé a dit le monsieur. Il a dû savamment calculer cette impression d'attente pour créer le malaise.

« Dreamers », comme son nom ne l'indique pas, réveille comme un voisin avec une nouvelle perceuse. En revanche, pour le quart d'heure américain avec les flammes qui vacillent, préférez « Holy Roller » ou le mélancolique « Headrest for my soul » et sa guitare sèche tout à fait dans le ton. L'album se clôt sur une nouvelle berceuse, dans un brouillard de réverbérations, et on se dit qu'il serait bien de réécouter ça, pour vraiment saisir cette atmosphère unique. Un album qui sans être mauvais et malgré quelques morceaux de bravoure, ne tient pas toutes ses promesses.

Awolnation sera en concert à Paris le 30 mars au Divan du Monde.

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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