Sixty Eight – Architect of the time machine

Nous suivons les Sixty Eight depuis la diffusion sur notre antenne Rock il y a près de trois ans de "I do, I don't" issu de The story of Jack Moses Boyd. Les Parisiens ont remis le couvert il y a un mois avec la sortie de leur nouvel album de 8 titres Architect of the time machine, qui on l'espère vous fera voyager, sinon dans le temps, au moins dans une musique métissée élevée à la pop 80's, teintée de motifs bien funky.

Une petite demi-heure, voilà ce qu'il vous faudra pour écouter l'Architect of the time machine, un court essai des Sixty Eight qui donne envie de mettre repeat, voire shuffle, et de laisser tourner le CD jusqu'au bout de la soirée. Une soirée dans une ambiance feutrée de boîte de nuit comme on n'en fait plus. A eux de nous y emmener dans leur machine dont le titre éponyme ouvre l'album. Si le groupe créé par Jim Quester (bassiste) et Al Simon (chant lead/guitare) se revendique de New Order, REM ou encore The Smiths, les 68 ne font pas pour autant dans le revival bête et méchant. Les années 80, c'était bien, mais c'est loin, c'était beau, c'était chaud, mais putain, ça ne sera jamais mieux avant. Non, si les influences sont bien présentes, leur remaniement disco, electro, funky, les réinventent en nous apportant un nouveau vent frais qui souffle la déprimante et si répétitive electro-pop actuelle.

Jim Quester et Max Vaugon lisent, à la cool, tendrement.

Le groupe a mis le temps, un an et demi pour être précis, pour écrire, composer et enregistrer cet album, mais ça valait bien le coup. Pourquoi se presser vu la masse d'albums qui sortent chaque jour ? Mettre le paquet et se démarquer de la foule est le pari à faire pour espérer percer, à mon sens. Ces passionnés des Beatles, de Bowie et des Beach Boys avaient pour souhait de faire une pop/rock créative et lyrique. Le duo de base devient par la suite un combo classique à 2 guitares, basse et batterie avec l'arrivée de Peter MacCallagan derrière les fûts et du guitariste Max Vaughan, ce dernier apportant une touche vintage. Ensemble ils ont mis en place cet album modelé pour la scène, pour bouger avec des morceaux comme les disco "Yato (you are the one)" et "In da bunker" ou encore le new wave "Monkeys on tv".

Des morceaux fédérateurs comme "Family store" et "One man revolution" apportent la touche novatrice à l'album tandis que "Architect of the time machine" définit l'opus, donne le ton et l'âme. L'ensemble est volontairement pop/rock et l'on apprécie de découvrir un morceau comme "Mistake (the hammer falls)" n'ayant pas grand chose à envier à Muse par exemple (si ce n'est peut-être les moyens de production). Ça saccade, ça percute, ça s'envole, l'album est franchement diversifié. On remarquera aussi la ballade "Trigon of Bermudes" permettant de prendre le temps après l'hymne "One man revolution" et le morceau clubesque "Yato (you are the one)".

Voilà un album qui devrait apparaître dans notre Grosse Sélection de novembre. Je l'ai dit auparavant mais je le répète : voici le vent musical que la pop/rock attendait. Un groupe inventif et intéressant.

Sixty Eight sera en concert au Bus Palladium le vendredi 27 novembre prochain. Avis aux amateurs !

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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