Chicken Diamond – The Night Has A Thousand Eyes

Dans le domaine du one man band furieux et addictif, je demande Chicken Diamond. Avec son nouvel opus, The Night Has A Thousand Eyes, Charles "Chicken" Diamond réunit tous les ingrédients nécessaires pour nous présenter un disque de qualité. C'est parti, il est sur la platine... Let's Go !!!

Wam Bam Splash ! Ca défouraille à tout va. Chicken Diamond envoie du gros son. Un tempo endiablé nous attire dans le tourbillon "Cursed Blood". La voix d’outre-tombe est puissante et on se laisse embarquer dans ce train rock 'n' roll infernal. Une rythmique martiale, une voix possédée et obsédante.

Charles met le paquet sur "Castle In The Desert". On retrouve un petit côté indus dans ce titre mais bien maitrisé. Un jeu de guitare saturé, lo-fi vient soutenir le propos. Le gros son punk, ça le connait à Chicken Diamond.

"Badlands" est un de ces fameux brulots punk qui tâche. Au moment ou Iggy Pop "croone" et chante en costard cravate avec Josh Homme, Chicken Diamond reprend à lui tout seul la place laissée vacante par les Stooges. "Badlands", c’est de l’énergie à l’état pur. Avec ses faux airs de "No Fun", on en redemande. "Ghost On The Highway" démarre aussi sur les chapeaux de roues. C’est sauvage et rebelle. Une urgence speed nous renvoie encore au combo de Detroit.

"Slot Machine" place Chicken Diamond en digne héritier du punk rock mais en gardant des racines de blues survitaminé. C’est super bien fait et sieur Charles à l’air à fond. Sa musique est enthousiaste et cela fait du bien.

"Slow Wave Sleep" est plus dans une ambiance de road movie façon "From Dusk Till Dawn" de Tarantino. Faudrait pas que le grand Quentin tombe sur le nouveau Chicken Diamond sinon on pourrait bien le retrouver sur une prochaine BO du cinéaste.
 

"Body Snatchers" comme son nom l’indique nous renvoie sur le registre de la horror movie série Z des sixties. Une ambiance malsaine, remplie de monstres. On pense aux Cramps, grands adorateurs de goules et autres zombies devant l’eternel. Un petit coté Fuzztones aussi sur l’album Halloween A Go-Go regroupant uniquement des chansons sur les monstres.

"Could Have Done So Much Better" démarre comme un blues psychotique puis durant les presque six minutes du morceau monte en puissance. On vit les errance du chanteur. On se sent embarqué. On n’est jamais lassé. Le riff est totalement hypnotique et nous laisse littéralement sur le cul à la fin du morceau.

Avec "Speed Demon", on part sur des samples... Attention je pourrais vite atteindre ma limite de musique électronique. Mais on corrige vite le tir avec la suite de ce "Speed Demon". Vraiment démoniaque ! Chicken Diamond semble possédé pour nous envoyer ans les gencives un riff puissant, limite "black sabbathique". On lorgne sévèrement du coté du heavy rock limite metal. C’est du gros son. Quand on pense que le mec fait tout ça tout seul… Respect.
 

Chicken Diamond, The Night Has A Thousand Eyes


"I Feel So Good" ressemble au début à un blues classique servi avec toute la verve de Charles Diamond. La personnalité et l’univers du bonhomme donnent son originalité au titre. C’est une relecture qui n’aurait pas déplu du coté de chez Fat Possum Records.

Résultat des courses, le one man band est toujours bien représenté et loin de devenir un style désuet. En parfait adepte de la doctrine selon laquelle on n'est jamais mieux servi que par soi-même Charles Chicken Diamond nous livre un album très rock où ses influences blues ressurgissent naturellement lorsqu'on le titille un peu. Une bien belle réussite.


Chicken Diamond en 2013 au festival de Binic

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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