Royal Republic – Weekend Man

Il est toujours difficile pour un groupe de sortir un troisième album réussi après une première galette très bien reçue par la critique, et même si la seconde l’était un peu moins, les Royal Republic s’étaient fait une place dans le milieu du rock foufou. Le quatuor suédois fait preuve d’une énergie incontestable – décuplée sur scène  – qui a la force de nous faire mettre tous nos problèmes de côté.

C’est avec ces touches d’autodérision, d’humour et de refrains catchy, bien connues du groupe, que sortira Weekend Man, le 10 juin prochain.

Tour, Weekend Man, 2016, rock

On sent une certaine évolution dans la musique des anciens étudiants de la Music Academy de Malmö. Les sons sont plus lourds, plus pop parfois, la musique est plus travaillée, même si certaines chansons n’ont pas d’autre mérite que d’être simplement des titres rock typiques du style des Royal.

Cela mis à part, les morceaux sont très bons en majorité, et avouons tout de même que quelques-uns se démarquent vraiment bien comme "Here I Come (There You Go)", qui ouvre l’album et qui en est sans doute le titre le plus élaboré, avec sa structure en deux parties et son basculement d’ambiance. On pourrait croire au début d’un opéra-rock, oui oui ! Mention spéciale également pour "Playball" qui de par son caractère limite métal avec sa basse bien lourde et la grande gueule d’Adam Grahn dénote un style unique. Mais ce n’est pas tout. "Any Given Sunday", qui est sûrement la piste la plus pop de la galette, est une recette réussie, avec une structure bien mélodique. "Kung-Fu Lovin’ », le tube rock par excellence, apporte beaucoup de fraîcheur à l’album.

L’autre point fort de ce Weekend Man c’est la présence de la guitare rythmique d’Hannes Irengård. Elle est partout ! Vous me direz c’est normal, c’est du rock. Oui, mais on sent qu’il y a du boulot derrière les changements de textures, d’effets et de son, et qu’en plus de rester simple apporte énormément. Que ce soit sur le titre éponyme "Weekend Man" où elle peut faire penser au son de la gratte de Jack White, à "When I See You Dance With Another", titre radiophonique, en passant par "Baby" et son refrain cheese nacho entêtant, elle pose une base solide qui perdurera jusqu’au bout.

Bien que les textes des chansons soient en général assez secondaires, les titres "American Dream" et "Follow The Sun", en plus d’être reposants, sont à prendre plus au sérieux. Peut-être sont-ils plus calmes justement pour mieux entendre le message qu’ils dégagent. Nul doute qu’ils font du bien.

Des titres comme "High Times" et "Getting Along" paraissent un peu bateaux, dans cette mer de morceaux géniaux. Ils sont bons mais n’apportent rien de spécial à l’album, et puis quand on écoute Weekend Man on prend une certaine habitude ; celle de nouveauté à chaque chanson. Sûr qu’à côté un titre standard passe à la trappe.

Avec Weekend Man, les Royal Republic ont encore réussi à nous pondre des chansons énergiques et rock. Avec un chanteur charismatique et un guitariste qui promet, le bassiste et le batteur font leur boulot, posent les bases. Il faudra peut-être plusieurs écoutes à l’auditeur pour apprécier chaque morceau, mais cela vaut le coup. Weekend Man deviendra sûrement peu à peu un classique pour celui qui s’y frotte.

Les Royal Republic seront le 26 août prochain au festival Rock en Seine.  

Tracklist

1. Here I Come (There You Go)
2. Walk !
3. When I See You Dance With Another
4. People Say That I'm Over The Top
5. Kung-Fu Lovin'
6. Weekend-Man
7. My Way
8. Follow The Sun
9. Uh-Huh
10. Any Given Sunday
11. Baby
12. High Times
13. American Dream
14. Getting Along
15. Playball

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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