Barb Wire Dolls – Desperate

Quand le nom d'un groupe fait référence à l'un des plus des gros nanards de l'histoire du cinéma, à savoir Barb Wire avec l'icone au maillot de bain rouge Pamela Anderson mais que dans le même temps, le groupe portant ce nom en l'affublant de Dolls à la fin est repéré par Lemmy Kilmister himself en 2015 qui décide de le signer sur son label Motörhead Music, on ne sait plus à quel saint se vouer. L'on décidera à l'écoute de la discographie de Barb Wire Dolls que le groupe Punk Grunge joue la carte de l'outrance et de l'ironie, ce qui ne pouvait que plaire à ce cher et regretté Lemmy. En sus, quand le chant est assuré par une impressionnante showgirl (moi aussi je sais faire référence à des navets) comme la péroxydée Isis Queen, on ne pouvait qu'être séduit aussi, d'autant que la section rythmique tabasse bien aussi avec Iriel Blaque à la basse et Krash Doll à la batterie. Côté guitares ce sont Pyn Doll et Remmington qui s'y colle, et ça crisse à mort.

Ce groupe est originaire de Grèce mais tourne depuis le début des 10's dans les clubs états-uniens, on a pu aussi les voir en première partie de Green Day, Blondie, Status Quo, Jello Biafra, NOFX, entre autres, que de belles références sur un CV. A cela s'ajoute un album, Slit, en 2012 produit par Steve Albini (Nirvana, Pixies, PJ Harvey) qui avait était accueilli dans notre rédac' par un beau 8/10. Voyons maintenant ce que donne cette suite.

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L'album commence fort en crissement de guitare et roulement de tambour avec "Drown", qui semble plus propret que ce que le groupe avait déjà pu faire, ça reste du Rock, post-punk assez classique (et FM ?) et trop conventionnel pour que cela sonne vraiment punk, mais l'énergie est assez satisfaisante pour se laisser embarquer plus avant dans cet album produit par Jay Baumgardner (Bush, Evanescence, Lacuna Coil). 

L'album, s'il conserve une belle puissance générale, alterne le bon et le pas terrible quand il se perd dans des morceaux comme "Take me home", aux rythmiques saccadées mais longuet (5 minutes), "Blind To Your Misery" commence par quelques notes de guitare folk qui se retrouve vite noyées dans une intro virile, Isis arrive ensuite dans un sage premier couplet clair. Le morceau fera des bons constants entre passages calmes et refrains survoltés. Il y a comme un problème de direction artistique, si l'album se veut clairement grunge ou post-punk, comme "Heart attack" ou le réussi "Desperate", avec de gros riffs, des montées, des relances, des cris "I'm desparate!" et encore "I Will Sail" qui débute comme une ballade country avant de devenir ce que le groupe sait faire, une chose puissante assez grunge, Seattle late 90's style. L'album marque le pas avec de la redite, des impressions de déjà entendu comme par exemple "Surreal", power ballade pouvant faire penser à du Garbage des premières heures. Mais bordel, va falloir que je monte le son pour savourer plus !

Heureusement, la fin se montre plus percutante avec un "Darby Crash" où ça grince d'entrée, avec "Problem Of The Poet", le morceau le plus caractéristique de l'album et "Rhythm Method", dans la rubrique "Le saviez-vous ?", l'album dans sa version pré-mixage final portait le nom de cette chanson, et elle est une belle manière courte et crue de finir cet album, qui s'il ne marque pas l'histoire ni l'année du Rock laisse entrevoir de bonnes choses pour la suite si le groupe prend le parti de bien se démarquer dans l'originalité.

Ce qui me chagrine avec "Desperate" est ce côté FM avec des productions trop classiques pour faire le bonheur des fans de grunge et de punk, c'est d'ailleurs ce qui me chagrine aussi certainement chez Foo Fighters par exemple, la propreté, le faux sale, le faux garage, mais qui donne pourtant de la saveur mais sans odeur. Je dois être un mec qui aime le bien crade, je ne sais pas... Mais le groupe a bien l'air de se donner à fond derrière le chant grave d'Isis Queen, et cela passera bien mieux j'imagine sur scène pour eux qui ont donné déjà plus de 300 concerts. Il y en a des groupes comme ça pour lesquelles l'épreuve de la mise sur disque les éprouve plutôt que les transcende. J'écouterai tout de même cet album costaud dans ma caisse cet été à fond de volume, fenêtres ouvertes.

Tracklist:

01. Drown
02. Surreal
03. Take Me Home
04. Heart Attack
05. Desperate
06. Blind To Your Misery
07. I Will Sail
08. Darby Crash
09. Problem Of The Poet
10. Rhythm Method

crédit photo : MichellexStar

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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