Ending Satellites – 7 billion passengers & Only one flight

Avant d'être un groupe, Ending Satellites est avant tout le projet photo/musique de Damien Dufour (du groupe bien connu de la grosse, Mityx) et de Sèverine Godissart. Ambitieux projet artistique donc, mêlant deux médias distincts (tout comme Nine Inch Nails a pu le faire sur certains de ses albums), dont la musique a été regroupée dans l'album dont nous parlerons aujourd'hui, à savoir "7 billion passengers & Only one flight ".

Tout commence avec "The long & quiet flight of the pelican", hymne rock s'il en est, stimulant, viscéral, affichant une efficace simplicité rappelant le meilleur de Mogwaï. Force est de constater qu'il est difficile de faire une meilleure entrée en matière."The next exit" nous offre le premier guest de l'album, le chanteur Londres, dont la voix grave et chaude tire vers le haut une belle énergie rock, pas tout à fait servie d'ailleurs par la durée de la piste qui s'avère un poil longuette.

Impossible de ne pas faire le rapprochement avec Linkin Park sur "HALIFAX" avec ce duo piano/ grosses guitares et beats electro en arrière plan. Manque plus que le flow de Mike Shinoda et les hurlements de Bennington pour que l'affaire soit faite ! A quand ce prestigieux featuring ? Plus sérieusement, une voix de plus n'aurait pas été de trop. C'est Milka qui s'en charge sur la piste qui suit, et même si le Français me semble quelque peu jurer avec la musique, "Il y a un corps qui tremble" propose une facette plus torturée et étrange pas inintéressante. Après une entrée avec un riff de guitare claire bien accrocheur, "Untitled #01" ne peut s'empêcher lors  d'une pause de nous sortir un piano un peu trop cliché avec voix d'enfants, qui gâche un final inutilement grandiloquent.

 

ending satellites 7 billion passengers & Only one flight chronique


"I'm a white horse" (avec  Frederic Marquigny) me fait dire que le français, c'est quand même mieux que l'anglais avec un accent à couper au couteau ! Heureusement, l'effet saturé de la voix sur la fin de la chanson arrange l'affaire et nous laisse sur une magnifique outro (ah, ces petites flûtes de toute beautés, miam!). Pourtant, "Interlude IV" souffre du même problème avec l'accent, quoiqu'un peu plus maîtrisé, l'ensemble restant trop lisse pour convaincre.  Après une introduction un peu longue et plate, The last dance nous balance un thème bien trash à la gueule, renvoyant au thème de 28 jours plus tard, le tout saupoudré de bruitages rappelant les bombardement de la seconde guerre mondiale.
Tout comme l'indique le titre, on continue dans la joie de vivre avec "Nulle part le temps", sorte de poème illustré ou de psaume bizarre ( ah cet orgue) plutôt qu'une chanson. Manque juste d'un peu de tension pour emporter l'adhésion.
"Draw the end until you have crashed". Planant. Morceau entre Sigur Rós et Mogwai. La deuxième partie est d'ailleurs bien plus sombre, le piano faisant presque office de basse sur la fin du morceau. Londres revient sur "Drive through this ghost on the side of the road" et son timbre de voix est décidément superbe, faisant penser au chanteur des Bathers. Noir, sombre, mélangeant de façon improbable flow hip hop avec des chœurs sortis d'une comédie musicale rock, cette chanson est aussi intrigante que jubilatoire.

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"Sætur drauma ástin mín", dernière chanson "officielle" de l'album, vient clôturer celui ci sur un contre pied en forme de berceuse symphonique. Seul bémol, les synthés c'est sympa, mais des vrais instrus c'est tout de même mieux. Il est évident que le philarmonique de Berlin a peu de chance de faire partie des guests, mais pour peu que l'approche ait été plus minimaliste au niveau des arrangements (genre un violon et un violoncelle), c'eût été à mes yeux parfait.
Deux chansons bonus viennent compléter le tableau, la très hispanisante "Palos de la Frontera", sorte de délire bien Rodrigo et Gabriella fort sympathique , et "Parcelles d'incertitudes quotidiennes", pas spécialement réussie et tout à fait dispensable...
On est donc un peu partagé devant ce résultat, jonglant en permanence avec le bon et le moins bon (par exemple un mixage propre mais pas assez abouti, et la qualité des textes reste aléatoire), la faute à un projet qui ne prévoyait peut-être pas au départ un regroupement de la musique qu'il proposait sur un album. La démarche, quand à elle, reste tout à fait convaincante et ô combien respectable, ce qui me fait dire que même si cet album n'est pas une tuerie inter planétaire, il reste une proposition tout à fait valable de plusieurs artistes visiblement ouverts à l'expérimentation, et ça, j'aime!

Pour info, le disque est disponible en téléchargement gratuit sur le site, que les curieux (ou les connaisseurs, ou les fans je ne sais pas) n'hésitent pas !


McFly

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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