The Daredevil Christopher Wright – The Nature of Things

Alors qu'un géant du cinéma d'action vient de passer l'arme à gauche et qu'un chanteur quelque peu dérangé en a déconcerté plus d'un en allant boire un thé au sahara, profitons de ces derniers jours d'été avec une bonne chro' bien rafraîchissante (ouarf, comment ça, je fais de la pub?). Fondé en 2004 par les frangins Jon et Jason Sunde ainsi que leur percussionniste Jesse Edgington, voici venir le nouvel opus du trio des Daredevil Christopher Wright, "the nature of things". S'inscrivant dans la droite lignée de la nouvelle scène folk indé (genre Fleet Foxes), le groupe avait déjà fait son trou en 2009 avec un premier opus, "in deference to a broken back". Alors, qu'en est il de ce "nature of things"?



 

Aérien, léger, parfois joueur et rigolard, le groupe mise tout sur sa structure de trio (rarement plus de trois instruments, trois voix), créant ainsi une cohérence sans faille mais pointant aussi inexorablement ses limites. Certes, certaines compositions sont de petites perles irrésistibles ("I & thou", "divorce", "We fold inside of us" avec ce superbe riff de piano tout à fait mordant), d'autres se tiennent plutôt bien ("The animal of choice", "Andrew the wanderer", "San fransisco Bay") mais les autres chansons et par extension l'ensemble reste bien trop mou du genou!

Que dire des interminables "Blood Brother" ou autre "Ames, IA" ? Alors oui, ces chansons fleurent bon l'americana qui est tout sauf mon genre de prédilection, mais quand même. Quel ennui, quelle lourdeur ! La contemplation, la rêverie est une chose, mais là c'est carrément le coma profond qui nous guette. "Pale Horse, Pale Rider", et c'est du lo-fi de Devendra Banhart mal ingurgité qui crache dans vos oreilles. Quant à "The Birds of the Air and the Flowers of the Field", on ne pourra remarquer que sa très grande efficacité à rester sans saveur ni odeur.

Trop introspectif, trop minimaliste; l'album aurait gagné à élargir sa palette (ce qui n'implique pas de se renier complètement), chose qu'ils font d'ailleurs sporadiquement sur les quelques chansons citées au dessus. Pourquoi ne pas aller chercher plus d'ampleur, ajoutant ici et là de l'orchestration à l'instar de Will Stratton et de son plutôt réussi "Post Empire"?

Néanmoins, pas de panique, il ne s'agit là que du deuxième album du groupe, qui viendra peut être confirmer les quelques bonnes surprises de celui ci sur leur prochain disque.

McFly

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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