Apolline – No longer rain

Apolline, c’est avant tout une belle histoire. Le groupe s’est formé en octobre 2011 et a sorti son premier album le mois dernier chez M&O music (Furykane, Lys, Redlight, mais aussi du métal avec In Arkadia ou Vital Breath…). Cette croissance hyper rapide a été rendue possible avant toute chose grâce à l’entente entre ses membres, qui ont très rapidement développé une alchimie et trouvé un équilibre entre leurs envies et influences. De la précipitation ? Au vu du résultat, les musiciens ont certainement bien fait de battre le fer puisqu’il était chaud. Après tout, pourquoi chercher à se prendre la tête quand un plan se déroule sans accrocs ?

 

apolline, no longer rain

Si le groupe pratique globalement un rock alternatif moderne et énergique, le panel d’influences se révèle rapidement au fil des écoutes. Ces gens-là ont clairement carburé aussi bien au rock à l’ancienne qu’à ce que le rock des années 1990 a proposé de meilleur (Queens of the Stone age, Foo Fighters, Incubus, Muse…). Bien que l’approche directe soit privilégiée (patate omniprésente, refrains accrocheurs), l’album ne se découvre pourtant qu’après plusieurs écoutes, ce qui est toujours bon signe. En effet, les mélodies ne sont pas si évidentes que ça, et si les refrains sont conçus pour rester dans la tête, ils ne tombent pas non plus dans la facilité crasse en privilégiant la dynamique des compositions au fait de balancer à tout prix une petite mélodie énervante dont on ne peut plus se défaire. Apolline n’a pas besoin de ça, ses titres s’avérant largement assez enthousiasmants en eux-mêmes pour avoir la classe de se passer de ce genre d’artifices.
 

Le groupe existe depuis peu, pourtant il faut avoir une sacrée confiance en soi et dans sa musique pour la creuser à ce point dès le premier jet. Entre décharges imparables (« Fire in the hole », « Bodyback ») et mid-tempos maîtrisés (« Shook up », « Puck »), Apolline se permet de lorgner à l’occasion vers d’autres territoires, à tel point qu’une fois l’album bien digéré, on ne peut qu’être impressionné par la maîtrise du groupe : hommage discret au groove des 1970s, check. Rock ultra positif qui te met la banane sans que tu t’en rendes compte, check. Le passage casse-gueule de la ballade qui curieusement passe bien, check. Plusieurs chansons chantées en français et même les allergiques au chant en français devraient apprécier, check. Alors que la plupart des grands noms de l’alternatif des années 1990 et 2000 traversent de grosses crises d’inspiration, il est franchement rassurant de voir qu’un groupe peut encore surprendre avec un album varié, énergique, ce qu’il faut d’audace et de confiance pour ne pas se perdre en hommage/pompage des grands anciens et imposer sa marque.

Un grand coup de chapeau donc, car cet album particulièrement addictif a tout ce qu’il faut pour s’imposer parmi les grands noms de la scène rck nationale et botter quelques culs. Voire un bon paquet de culs. Tout juste peut-on éventuellement regretter des formats un peu trop répétés, alors que les musiciens démontrent en fin d’album qu’ils sont aussi capables de s’éloigner des sentiers battus pour laisser respirer leur musique vers d’autres horizons. Mais il ne s’agit pas là d’un reproche, plutôt d’une promesse pour l’avenir, que l’on peut espérer radieux. Apolline, un nom à retenir et un groupe qui a toutes les cartes en main pour aller loin.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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