Destroy She Said – Down to Dirty

Décidément rock et kangourou font bon ménage ces derniers temps. Les Destroy She Said importés en France par Eric Coubard, le boss du label Bad Reputation, en sont la parfaite illustration.

C’est à se demander si aux antipodes, le sport national n’est pas de faire du AC/DC ? En France, on se représente le français moyen, avec son béret et sa baguette de pain, l’australien doit être lui affublé d’un disque d’ AC/DC sous le bras sur toute les caricatures.
 

A l’écoute de morceaux comme "Overrated" ou "Game Over", on se demande même si on n’est pas tombé sur un album d’inédits du groupe phare. Destroy She Said ? AC/DC like band ? La voix est saisissante. On est proche d’un croisement entre Bon Scott et Brian Johnson. Le riff est peut être un peu plus gras que ceux auxquels nous ont habitué les frères Young depuis une quarantaine d’année mais l’influence est bien présente.
 

Avec "No Church", premier single, on retrouve un gros coté provoc. Le lead singer arbore un look proche du Rob Halford des années 2000. Normal donc ce "No Church" pour un gars qui ressemble au chanteur des pr^rtres de Judas. Les solos sont précis, pointus, affutés (pour les footeux, voir Cantona dans la pub Sharp, hé hé).
 


 

 

Cet album regorge donc de boogie poisseux comme "Hookers Don’t Kiss" où le son peut se faire Black Sabbathique façon ambiance lourde et pesante avec un mur de grattes pour un morceau qui monte sévèrement en puissance. Avec "She Fanged It", on se dit que les gros poilus texans de ZZ Top ne sont pas loin. Mais le spectre d’AC/DC plane considérablement sur cet opus pour notre plus grand plaisir.
 

Parfois, on durcit la chose et va tenter une incursion vers du métal très heavy. "Fanta Pants" est un peu plus lourd que du simple boogie rock. "It’s Coming Out Now" est puissant. Toujours bien foutu. Le chanteur se sort les tripes et les autres envoient une purée de gros pois pour enrober le tout. Encore un son très gras sur ce "Driving Machine" avec des relents de Bruce Dickinson (Iron Maiden) dans le chant.

Puis les Destroy She Said peuvent nous entraîner dans de grosses ambiances pesantes et inquiétantes comme avec "You Might Think I Love You". C’est le morceau de bravoure de l’album avec ses six minutes trente. C’est le "Rime Of The Ancient Mariner" des Destroy She Said mais la problématique est bien plus simple que les poèmes alambiqués de Samuel Taylor Coleridge. En tout cas la rythmique est étouffante au possible. On se laisse prendre et les six minutes passent aussi vite qu’un morceau des Ramones.
 

Résultats des courses : premier AC/DC champion toutes catégories, mais aux Australian Awards Of Rock 'n' Roll velu, les Destroy She Said vont réussir à se tailler une part de choix avec leur Down To Dirty aux cotés des Airbourne et consorts tant il semble avoir digéré ce son AC/DCien et l’avoir agrémenté à leur sauce. Les rockeurs australiens semblent donc avoir le gène qui leur permet de faire du boogie rock comme les gitans naissent en sachant jouer "Nuages" de Django Reinhardt à l’oreille. Ca a quand même plus de gueule que chez nous où on apprend "Au Clair De La Lune" à la flûte à bec…
 

Note réelle : 7,5

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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