Adam Wood – Hang On

Adam Wood, même pas le quart de siècle, navigue en solitaire depuis 2010. Ce multi-instrumentiste sort en 2012 son premier EP de six titres, A Forest Behind the Tree, où il dévoile son potentiel sur des ballades folk tirant presque vers le blues.

Avec son premier album Hang On (qui sortira en octobre 2014), où Yann Clavaizolle et Jamie Pope des Elderberries apportent la rythmique énergique, on a là un style moins blues dans lequel on se blottit tout de suite, bercé par un son douillet de bonnes guitares. Ce qui reste en l'écoutant, c'est une impression d'être entre amis, tranquilles.

L'album débute sur des distorsions rock et un rythme survolté avec un «Tender Love» énergique au parfum Kasabian ; avant de passer à une mélancolie à la voix savamment traînante sur «Actress», qui rappelle aussi un peu les mélodies planantes d'Iron & Wine. On réveille le côté folk de la guitare sèche avec «Only birds can fly», avant de revenir à une avalanche de distorsions et un rythme bien énergique de batterie sur «Dark J» ; histoire de contenter aussi ceux du fond qui allaient descendre en marche aux sons résolument électro du «Ghost Train, War Train» de milieu d'album.


Un final en beauté avec «Rise Up and Shine», titre bonne humeur idéal pour se réveiller le matin avec son intro faussement calme et une accéleration du tempo vers le milieu, un chant un peu plus énergique, mais pas trop énervé, on a dit on se réveille en douceur.

Adam Wood sait jouer, il sait chanter, qu'on aime sa voix ou pas il faut bien le reconnaître. Il est capable de faire ronronner sa guitare ou gémir son clavier, la batterie insiste là où il faut ; bref, on est à la maison, on a tous les sons qu'on aime, on est certain de ne pas se tromper.


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Ça ne plaira sans doute pas aux inconditionnels du rock à l'ancienne ni aux puristes du style qui lui reprocheront ce côté démago qui s'éparpille entre les genres ; mais cette diversité ne fait pas de mal ici. Il s'ouvre toutes les portes avec ce premier album, se laissant la voie libre pour se spécialiser comme il veut vers des mélodies plus pop ou un rock plus électro à l'avenir.

On peut lui reprocher aussi le manque d'imagination dans les thèmes abordés, parce que bon l'amour et la mélancolie ça va bien cinq minutes, et la voix qui tire sur le nasal grinçant, typique des Français qui tentent d'angliciser leur chant. Mais ça ne suffit pas à déranger une oreille envoûtée, on a ici un album à la production nickelée, huit morceaux bien sympas et calibrés entre parties mélodiques et lyriques, instants de calme et d'accélération, on ne s'ennuie pas, on écoute ça pour se relaxer les oreilles, c'est un son parfait pour la saison.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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