Entretien avec Dot Legacy

Salut Dot Legacy ! Vous êtes un groupe dont on commence à parler… Pouvez-vous nous donner une petite rétrospective du chemin parcouru jusque-là ?

Bien sûr ! Nous sommes Arnaud (clavier, guitare) et Jean (Guitare) de Dot Legacy. Nous sommes un quatuor, deux guitaristes dont un clavier, un chanteur aussi bassiste et un batteur. Nous faisons aussi tous des chœurs. On s’est tous rencontrés en seconde, on avait 16ans et aujourd’hui nous en avons 25. Donc ça fait un bout de temps qu’on joue ensemble, et on se connait par cœur. Arthur est notre tout nouveau batteur, rencontré via une annonce sur Internet (Zikinf), très efficace.
Depuis, on a parcouru énormément de chemin, souvent avec beaucoup d’embuches dans le sens où on n’est pas là par hasard. On doit souffrir pour qu’on parle de toi.

On a sorti notre premier album en 2014 sur un label Berlinois qui s’appelle Setalight Records. Nous sommes partis pour la première fois en tournée en Europe. Nous avons fait deux tournées européennes et une tournée en Amérique du Sud. Et on vient de sortir le deuxième album. On vient de faire deux tournées européennes avec un groupe américain (Valley of the sun) et un groupe Suédois (Truckfighters) ; Plusieurs tournées se profilent pour 2017 dont une autre en Amérique Latine. Encore beaucoup de choses à parcourir.

Dot legacy, interview

Votre nouvel album To the Others vient de sortir récemment. Comment avez-vous fait pour incorporer cette ambiance psyché/rock/énergique ?

Arnaud : ça s’est fait naturellement. On ne s’est pas dit qu’il faut qu’il y ait du psyché et du rock. On avait un objectif quand même, c’était l’efficacité de l’album, et après selon toutes les influences de chacun (je suis plutôt stoner, post-rock très sombre). Notre chanteur Damien écoute un peu de tout, cela va des Beatles à Kanye West (rires). Le batteur est plus dans le hardcore.

Jean : On écoute tous des styles différents, donc on essaye de créer une osmose avec toutes nos influences. Et sur cet album, c’est ça qui est ressortit naturellement. Cela a imprégné l’album au fur et à mesure des compositions. Je suis plus post-rock sombre. 

Après avoir écouté l’album, j’ai reconnu le travail difficile en composition que vous avez fait. Comment avez-vous organisé la création et l’enregistrement dessus ?

Jean : Concernant la composition, on n’a pas vraiment de ligne directrice pour composer, cela peut venir de plusieurs choses à la fois. Quelqu’un va arriver avec une idée en tête, en répétition. Puis il va la proposer, et on va composer dessus. Cela vient aussi des jams. Il n’y a pas de recette miracle. Tous les morceaux ont leur histoire et c’est composé plus au feeling. Même si on avait une deadline à respecter.

Arnaud : On a tout fait nous-mêmes. Damien a mixé et masterisé (il est ingénieur du son). C’était beaucoup de stress pour lui. Pour la composition nous étions un peu dos au mur. Nous avions une date à respecter. Mais cela nous a stimulé, on a besoin de stress pour être efficace !

Quel est votre entourage pour la musique ? (manager, tourneur, ingé son,…)

Arnaud : Ça fait 9ans que nous sommes ensemble, donc on a pris la décision de prendre le groupe au sérieux et d’être professionnel dans ce qu’on fait. La plupart d’entre nous ont pris la décision de faire de la musique leur « vie ». Damien est ingénieur du son dans la musique classique, Jean c’est dans l’acoustique et moi je suis plus ingénieur du son en live, et puis j’organise des tournées. Tout ça fait que Dot Legacy puisse exister aujourd’hui.

Est-ce que vous allez sortir un nouveau clip vidéo (en supplément à « Story of Fame » il y a trois mois de cela) ?

Nous avons sorti un clip sur « 211 » basé sur des images live de notre tournée au Brésil. C’était important pour nous de montrer ce qu’il se passe sur scène, et l’énergie qu’on peut y déployer. Nous avons deux clips qui arrivent, ils sont dans la botte du Père Noël. Ils sortiront courant 2017 sur la chanson "Pioneer". C’est la dernière chanson de l’album, et pour les gens qui nous suivent, donnera quelques explications sur l’histoire qui se déroule sur le clip « Story of Fame ». et un autre clip sur « Horizon » fait en partenariat avec une association cinématographique d’étudiants qui s’appelle Wips. Nous allons en fait sortir un clip interactif : une histoire va se dérouler et il y aura des choix à faire pour la personne qui regarde le clip sur certaines scènes, et donc on peut avoir plusieurs histoires en regardant le clip et en changeant les choix. Ce sera sur un site.

Vous êtes actuellement en tournée européenne. Est-ce que le fait d’être accompagné et supporté par Truckfighters & Deville fait la différence ?

On ne fait pas du stoner, les autres groupes sont en plein dedans. Donc c’est compliqué pour nous de retrouver nos fans au sein des leurs. Nous sommes très éclectiques. Imagine toi d’aller voir Truckfighters, et de voir que le premier groupe est en train de rapper à la Rage Against The Machine. Soit tu adores, soit tu détestes. Ça a été une chance inouïe de tourner avec un groupe comme Truckfighters. L’expérience engrangée sur cette tournée a été forcément bénéfique.

Est-ce que vous comptez faire des festivals cet été?

Arnaud : On est en train de parler avec différents festivals, mais ayant ma propre agence de booking, je n’ai pas les contacts de festival. C’est très compliqué de rentrer en contact avec eux. Il faut connaître les gens. C’est la dure loi du booking. On ne s’est fermé aucune porte, mais il faut réussir à les ouvrir.

Jean : On aimerait vraiment en faire. Comme notre musique est très éclectique, les festivals ont en général le même genre de public. On peut aussi changer notre set en fonction du public qu’on a.

Que pensez-vous de la scène rock en général ? Comparé à d’autres styles comme le rap, la techno…

Arnaud : Je ne peux parler que dans le stoner, doom…. En ce moment c’est assez hype comme genre de musique, à la mode mais ça n’ira pas plus haut. Le stoner est à son paroxysme du moins en Allemagne. En France, c’est en train de monter avec des groupes comme les Stoned Gatherings, les associations qui se battent pour faire venir des gros groupes et ça monte de plus en plus. Il y a 4-5 ans, aucuns groupes internationaux ne voulaient venir en France car il n’y avait pas de public. Les allemands écoutent de tout, nous on est un peu plus coincé.

Un de vos influences est At the Drive-In. Ils viennent de dévoiler une nouvelle musique il y a quelques jours. Est-ce que vous avez eu le temps de les écouter et que pensez-vous de leur reformation ?

Jean : Il y a deux écoles ! Arnaud est fan d’At the Drive-in et je suis fan de The Mars Volta. Et l’un et l’autre, on ne peut pas supporter l’autre groupe (rires).

Arnaud : J’ai eu la chance de les revoir en concert grâce à leur reformation. A L’Olympia, j’étais au premier rang. C’était l’un des meilleurs concerts de ma vie. Après les reformations, c’est un coup de business/commercial, mais tant qu’ils jouent comme avant et se fassent plaisir, c’est bien. La musique et leur énergie étaient tellement intenses qu’on voyait bien qu’ils faisaient ce qu’ils aimaient. Et pas ce qu’ils voulaient qu’on voit.

Est-ce que d’autres groupes/artistes vous influencent également ? (Par exemple : John Frusciante, Omar Rodriguez Lopes, Tom Morello…)

Jean : Je ne suis pas très guitariste de légende, mais j’aime bien Steven Wilson. Aussi Porcupine Tree. Ce mec est un génie, et il se dit qu’il n’a pas forcément les compétences techniques, du coup il a recruté plein de musiciens très bons, et en a fait quelque chose de très intéressant. Comme At the Drive-in et The Mars Volta. J’adore aussi Muse et Rage against the Machine. On tire notre énergie sur scène de Shaka Ponk par exemple. Ils ont créé leur univers, ils le respectent et ils font toujours des prestations très agréables à regarder et écouter.

Arnaud : En groupe français, il y a aussi Mars Red Sky, Shaka Ponk, GlossenAlcest et Gojira. Respect les gars, ils sont 1000 fois plus connus à l’étranger qu’en France, et ce sont des exemples pour nous. Ce sont des précurseurs de leur propre musique. En France, si tu dois être connu, tu dois être obligé de chanter en français, de faire un certain genre de musique.

Plutôt team Metallica ou Guns N’ Roses ?

Metallica. Il y a dix ans lorsque j’aurai j’écoutais le glam rock j’aurais dit les GNR, mais depuis j’ai un peu évolué et…Metallica maintenant. Même si à la batterie je remplacerai les deux batteurs ! (rires).

Je vous laisse le dernier mot…

A tous les auditeurs de la Grosse Radio, continuez à écouter de la bonne musique. Et si un jour vous croisez Dot Legacy en concert, venez nous voir 🙂 ! Il faut sortir, venir aux concerts et supporter sa scène locale. 

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...