Airbourne – Rencontre avec les frères O’ Keeffe pendant les Déferlantes 2017

Pour le dernier jour des Déferlantes, les amateurs de gros rock sont comblés. Les australiens d’Airbourne viendront répandre leur riffs en fin de soirée. Mais avant cela, les frères O’Keeffe (Joel le guitariste chanteur et Ryan le batteur) nous accordent quelques minutes de leur précieux temps dans l‘espace presse du festival…

La Grosse Radio : Salut les frères O’ Keeffe ! Merci de nous accorder quelques instants. Commençons par le commencement. Qu’est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?

Joel O’ Keeffe : Hé, tu sais, nous, on voulait seulement faire du rock ‘n’ roll ! Quand on a commencé, on était tout le temps en train d’écouter les disques des groupes qu’on aimait bien. On s’est dit à ce moment que c’est ça qu’on voulait faire. On regardait aussi beaucoup une chaîne musicale qui s’appelait Rage qui nous permettait en plus de mettre une image sur les musiques qu’on écoutait beaucoup. Ils passaient  notamment du AC/DC, du Motörhead… Cela nous a façonnés et nous a donné envie de s’y mettre. En regardant tous les groupes, ça nous a donné envie d’essayer et du coup on l’a fait.
 

Airbourne Interview Déferlantes 2017

 

Vous avez donc commencé à jouer à quel âge ?

Ryan O’ Keeffe : On a tous les deux commencé à l‘âge de 11 ans. Puis on a toujours continué pendant nos études. Quand j’ai fini l’école à 18 ans, nous sommes partis vers Melbourne et là nous avons commencé à jouer plus sérieusement.

On doit vous le demander souvent, mais quand on est un groupe australien, être comparé à AC/DC, c’est agréable ou c’est pesant ?

Joel : C’est toujours bien ! AC/DC est vraiment un très grand groupe. A l’époque de nos débuts, nous étions le seul groupe de rock ‘n’ roll dans notre ville et les seuls gamins à l’école qui voulaient écouter du rock ‘n’ roll. Cette musique n’était pas vraiment très populaire dans notre milieu. La scène musicale populaire n’intégrait pas de groupes comme le nôtre. Mais nous on voulait vraiment faire du rock ‘n’ roll, on cherchait tous les shows radio où on pouvait en écouter. En tout cas, en Australie, tous les fans de rock aiment AC/DC ! Nous avons beaucoup appris aussi de groupes comme Rose Tattoo qui font partie de l’héritage musical rock australien. Nous sommes les héritiers de ce son rock australien. Donc pour répondre à ta question, être comparés à AC/DC est forcement un honneur pour nous.

Comme vos glorieux ainés, vous êtes aussi deux frères à mener le groupe et Joël, tu joues sur les mêmes marques de guitares et amplis qu’eux…

Joel : Ouais, et c’est aussi le cas pour INXS, encore un super groupe australien ! (Il se marre). Pour le matos, c’est vrai que j’adore le couple Gibson et Marshall. C’est vraiment le son rock que j’aime. C’est somme toute des réglages très simples sans fioritures mais je trouve que ça fonctionne très bien pour le style de musique que nous faisons. Nous prenons les parties les plus simples du blues américain et celles du rock ‘n’ roll anglais. On se plonge dans les racines sixties et fifties de cette musique et en mélangeant tout cela, on fait du rock ‘n’ roll à notre sauce.

Parlons un peu de vos shows. Ils sont toujours pleins d’énergie ? Vous avez recours à des substances illicites pour de telles performances ?

Joel : (Il se marre avec son frère).  Non, non pas de drogues, pas de Red Bull, rien de tout ça. Nous puisons notre énergie dans le fait qu’on adore faire du rock ‘n’ roll. On s’éclate sur scène parce que c’est vraiment ce qu’on a envie de faire. On aime faire du rock ‘n’ roll tout simplement. On est des passionnés. On adore se retrouver ensemble sur scène et voir la réaction du public et les intéractions qui se créent et qui se développent. Je suis content quand je peux lire sur le visage des premiers rangs qu’ils apprécient la dose de rock ‘n’ roll qu’on est en en train de leur balancer. Là, il se passe quelque chose et cela nous donne énormément d’énergie.
 

Joel O Keeffe Bière Déferlantes 2017

Ryan : Nous avons grandi dans un endroit où il y avait très peu de groupes de rock qui jouaient dans les pubs. Nous étions quasiment les seuls. Quand nous jouions, on essayait à tout prix de prouver que nous étions bons. Nous y mettions toute notre énergie et cela depuis le début. On a toujours tout donné. Et quand on est partis à Melbourne quand j’avais 18 ans, notre but a toujours été le même, être toujours à fond et donner le meilleur de nous même sur scène.

 

Ryan O Keeffe Interview Deferlantes 2017

N’est ce pas trop compliqué d’arriver à faire ressortir toute cette énergie lors des enregistrements en studio ?

Joel : C’est en effet assez compliqué. Il y a vraiment beaucoup de choses à gérer avec tous les micros à disposer  de la manière idéale et toutes ces choses relatives au studio. En live, on libère l’énergie et pour que ça se passe de la même manière en studio, il faut beaucoup plus de préparation et de réflexion. En plus au moment où l’on enregistre, en général les chansons sont moins rodées qu’après être passées à l’épreuve de la scène pendant quelques concerts.

Au niveau de nos méthodes de travail, nous privilégions les enregistrements avec du matériel analogique. C’est toujours pour nous ce qui sonne le mieux. Pour la musique que nous faisons, c’est la méthode qui arrive le mieux à capturer notre énergie. On veut des conditions proches du live. Nous voulons vraiment sonner comme un groupe qui joue ensemble. On veut un son puissant avec la batterie qui cogne fort. Pour cela, on a besoin de jouer avec une vraie batterie, pas avec un clic dans le casque. Après, on peut corriger un peu au "mastering" mais on tient vraiment à ce son donné par les enregistrements analogiques.
 

Joel O Keeffe Interview Deferlantes 2017 02

Joël, une dernière question. On sait que tu adores grimper partout et jouer de la guitare en haut des façades de son comme tu l’as fais plusieurs fois lors de divers festivals. Des vidéos de ces moments ont fait le tour du web en obtenant des milliers de visionnages. As-tu repéré le site des Déferlantes pour savoir sur quoi tu vas monter ce soir ?

Joel : (Il se marre). Je suis allé me balader. J’ai bien vu qu’il y a un château à coté de la scène alors on verra… Pour l‘instant j’ai bien repéré qu’il y avait beaucoup de vignes autour du site. Y a –t-il du bon vin ici?

LGR : Oui, ne t’inquiètes pas, je me suis laissé dire que vous pourriez goûter à tout cela dans les loges avant le show de ce soir…

Joel : Ah ! C’est vraiment pour tout ça qu’on adore revenir en France. A chaque fois on découvre de nouveaux trésors, du vin, du fromage, des paysages magnifiques. On adore vraiment ce pays !

 

Propos recueillis par Eric Jorda
Photos Eric Jorda & Patrick Quinta

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