Stamp au festival Chorus – 02/04/2016

Stamp oppresse le Chorus

Avec leur premier album, les franciliens de Stamp avaient frappé un grand coup. Ayant fait preuve d’une maturité certaine, tout en piochant des influences dans un large éventail de styles, ils avaient néanmoins réussi à garder le tout cohérent. Plus de deux ans plus tard et après une poignée d'excellents concerts, ils étaient de retour au Chorus pour présenter des nouveaux morceaux tirés de leur deuxième album à venir.

Bien que les musiciens de Stamp partagent une vision commune dans leur musique, ils ont tous un profil et un bagage musical différent. Ayant tous participé à l'écriture du nouvel album, c'est sans surprise que les nouvelles compositions se révèlent complètement différentes du premier effort, car ce dernier avait été majoritairement écrit par Vladimir Faggianelli-Zurfluh, guitariste/claviériste/MAOiste du groupe.
 

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Le morceau "Man of The Void" ferre l'auditeur instantanément, le saz de Priam Desmond se mariant parfaitement avec les beats électroniques du batteur Paul Percheron. On note aussi dès le début du concert que le son est excellent, un fait qui est à mettre au crédit du groupe, mais aussi du festival Chorus, qui permet ainsi aux petits groupes de jouer dans des conditions professionnelles, et c'est une très bonne chose. Avec cette mise en son précise, on peut apprécier à quel point le niveau des musiciens a augmenté depuis le premier album, tant au niveau de la qualité d’écriture que des aptitudes musicales en elles-mêmes.
 

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Mention spéciale au batteur Paul, dont le jeu précis comme une horloge atomique est impressionnant. Il ne faut pas non plus oublier le duo formé par Priam au saz et Quentin Dubarry au saxophone, qui permet à Stamp d'avoir une signature musicale propre et de se détacher de ses influences, qui comprennent entre autres Massive Attack, High Tone, ou encore Ulver. Les deux musiciens s’illustreront plusieurs fois pendant le concert à grand coup de riffs harmonisés du meilleur effet.
 

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Entre un sample d'Alan Watts et une ligne bien groovy du bassiste Alexandre Conrath, on peut aussi profiter du travail visuel du groupe, qui se manifeste dans une projection vidéo animée on ne peut plus adaptée à la musique, et qui apporte un vrai plus à celle-ci. Ce souci du détail est d’autant plus important qu’on l’observe rarement chez des groupes de première division, qui se contentent souvent d’une banale bannière en guise de visuel. Non décidément, Stamp est décidé à ne pas se fondre dans la masse. On aura d’ailleurs remarqué que le public semblait divisé en deux camps : ceux quittant la salle d’un air déconcerté, et les autres étant restés devant la scène avec fascination. En tout cas ce court set composé exclusivement de nouveaux morceaux a de quoi laisser enthousiaste quant à leur deuxième album, actuellement en cours de mixage.

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Setlist :

Man of The Void
Vibration & Polarity
Posthuman Aeon
Corridor
Biotech Fuel
As Above So Below

Photos : Leonor Ananké / © 2016 Facebook
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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