PVRIS (+ Bones, The Earl Grey) à  La Machine du Moulin Rouge (12.04.16)


Un an après son premier concert à Paris dans la salle qui juxtapose La Machine du Moulin Rouge, PVRIS (se dit comme un anglais qui prononce la ville de Paris) se produisait donc dans une salle trois fois plus grande, c’est dire le chemin parcouru par le trio en un an. Pour cette date, ils sont accompagnés par les français de The Earl Grey et le trio anglais de Bones. Retour sur une soirée mémorable !

 

The Earl Grey


Habitué des premières parties sur les scènes parisiennes, les membres de The Earl Grey investissent la scène de La Machine du Moulin Rouge à 20h05 en raison de l’ouverture très tardive de la salle. C’est ainsi qu’ils vont dérouler leur set devant un public quasi au complet et qui va, pour la plupart en tout cas, découvrir ce soir les quatre musiciens.

Sur scène, The Earl Grey nous propose un medley entre son second album The Odyssey (qui n’avait pas été joué lors de la date en Octobre avec Chunk! No, Captain Chunk!) et son tout premier We Are Young. Disons-le tout de suite, l’expérience scénique de The Earl Grey fait plaisir à voir d’autant plus que le son rend fortement homage aux compositions. Alexandre (chant) est dans son élément dès qu’il foule les planches d’une scène.

Pour ceux ayant aimé la prestation du combo, à noter que The Earl Grey sera à Lyon le 13 Mai prochain dans le cadre du Longlive Rockfest !

 

Bones


Mélange de nationalité ce soir puisque ce sont maintenant les anglais de Bones qui prennent place sur la scène. Le trio, que l’on avait pu voir il y a peu en première partie de Skunk Anansie, se compose d’une batterie et de deux guitares et va nous dérouler une musique qui va chercher des influences chez Rage Against The Machine, chez Steve Vai pour la facilité déconcertante à balancer des riffs ou chez Guns N’ Roses pour la voix très nasillarde.

La Machine du Moulin Rouge se prend en tout cas bien au jeu et les applaudissements se font de plus en nourris au fur et à mesure que le concert avance. Il faut dire que Bones nous envoie des tubes à la pelle entre "Creature", "Beautiful Is Boring" ou encore "Fat". En fait, l’ensemble du set ne sera que tubes, ce qui nous rend très pressé de découvrir d’autres enregistrements studios que les deux clips visibles sur YouTube.

Tous les trois avec d’immenses sourires, c’est la chanteuse et guitariste qui prend la parole pour nous conter une petite histoire avant le prochain titre. Celle d’un homme leur ayant dit qu’elles ne joueront jamais aussi bien de la guitare qu’un homme. Ce titre, "Girls Can’t Play Guitar", permet de mettre en avant l’immense talent de la guitariste soliste qui fait rugir le public à chacune de ses interventions.

C’est une belle performance qu’a offert Bones au public parisien et on peut être sûr que de nombreuses personnes présentes ce soir vont chercher à en savoir plus !


 

PVRIS


22h05, les lumières s’éteignent. Justin Nace (batterie), membre non-officiel du groupe, s’installe derrière son kit tandis que Brian MacDonald (basse, claviers) et Alex Babinski (guitare, claviers) prennent position chacun de leur côté sur la scène. Backdrop représentant le miroir, symbole de l’ère White Noise, il ne manque plus que Lynn Gunn (chant/guitare) pour que le tableau soit complet. La frontwoman du combo fait son apparition alors que les premières notes de "Smoke" retentissent dans la salle et que le public se réveille.

Il y a un an lors de la date au Backstage by the Mill, PVRIS nous avait offert un premier concert qui restera dans les mémoires malgré une setlist très courte de neuf titres. Ce soir, avec une réédition de White Noise bientôt disponible contenant deux titres dont "You & I", avec le seul titre de White Noise n’ayant pas été joué l’an dernier, "Let Them In", ainsi qu’un titre issu de l’EP précédent l’album, nous avons donc le droit à une setlist de douze titres.

Peut-être dû à notre placement (près de la scène à gauche), le son n’est pas des meilleurs et ça se ressent d’ailleurs sur scène puisque Lynn Gunn passe son temps à enlever/remettre ses oreillettes de retours. Premier titre joué ce soir mais aussi premier morceau de l’album, "Smoke" met très particulièrement en avant la batterie de Justin Nace notamment sur le pont tandis que la voix angélique de Lynn résonne dans nos cages à miel. Prodigieux pour un premier album, White Noise se compose de dix tubes et nous avons la chance ce soir d’entendre chacun d’eux.

A part Justin Nace, chaque membre de PVRIS est multi-instrumentaliste, Brian MacDonald passe donc de la basse au clavier parfois même au sein d’un même morceau, Lynn Gunn enfile sa guitare en support d’Alex Babinski, et ce dernier passe aussi au clavier notamment sur "My House".

Le public est très calme ce soir, beaucoup plus qu’il y a un an et c’est assez surprenant tant il est facile de sauter, danser et s’éclater sur les titres de PVRIS. "St. Patrick" fait un peu bouger les choses mais il faut des interventions répétées de la frontwoman pour que la foule soit festive.

Justin et Brian quittent la scène alors que Lynn annonce qu’un titre plus ancien va être joué ce soir. Pour ceux qui suivent la tournée au quotidien, cela veut dire "Only Love" et c’est une formidable nouvelle tant ce titre est touchant. Bercée par des lumières virant sur le violet et le rose, Alex et Lynn entame le morceau et il est beau de voir qu’une grande partie de la salle connaît les paroles par cœur.

Il y a un an, 400 personnes s’étaient amassées dans le Backstage by the Mill. Ce soir, nous étions plus de 1000 à applaudir le combo. Ainsi quand la chanteuse demande à chacun de ranger son téléphone pour "Holy" (un petit peu comme avait pu le faire Hayley Williams de Paramore lors du concert à La Cigale d’Avril 2013), c’est un public et un groupe en symbiose qui chantent unis ce magnifique titre.

Après neufs morceaux, Lynn prend le micro pour annoncer le dernier titre de la soirée et c’est donc "Let Them In" qui se profile à l’horizon. C’était le seul titre non-joué l’an dernier – alors que c’est très clairement un des meilleur de l’album – donc c’est un plaisir de pouvoir l’entendre. Chacun se donne à fond et on voit même Alex et Brian entamer des pas dignes de la scène hardcore (normal me direz-vous puisqu’ils viennent de cette scène à la base) tandis que Lynn continue ses allers-retours sur le devant de la scène pour taper dans les mains des fans présents dans les premiers rangs.

Le groupe se retire quelques instants pour nous revenir avec "You & I", un des deux titres présents sur la réédition et un titre absolument taillée pour la scène, faisant danser la fosse de La Machine du Moulin Rouge comme jamais. Un titre qui ne risque pas de squatter les setlists pour les nombreuses années à venir. Le concert se termine bien entendu sur "My House" et c’est avec des pancartes que le public français surprend PVRIS. Des pancartes sur lequel est inscrit « C’est ma maison », une sorte de private-joke entre le groupe et quelques fans !

PVRIS vient de nous offrir une très belle performance et avec un nouvel album en cours de composition, on peut espérer revoir le groupe très bientôt.

Setlist:
Smoke
Mirrors
St. Patrick
White Noise
Fire
Only Love
Ghosts
Eyelids
Holy
Let Them In
Encore:
You and I
My House

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