Moose Blood (+ Luca Brasi + Atlas For Home) au Pop-Up du Label (01.10.2016)


Véritable groupe révélation dans la scène emo, Moose Blood a pris une nouvelle dimension avec la sortie récente de son deuxième opus Blush il faut le dire bien aidé par la signature chez la machine américaine qu’est Hopeless Records. Nous les retrouvons ce soir au Pop-Up du Label à Paris pour une date archi complète et ça fait plaisir de voir les parisiens se bouger pour les groupes de la scène.

LUCA BRASI


Accompagnant Moose Blood sur toute la tournée, ce sont les australiens de Luca Brasi qui se présentent sur la scène du Pop-Up du Label devant nous. Si les quelques titres que nous avions écoutés en amont du concert n’avaient pas éveillé en nous un sentiment de précipitation intense, il en est autrement pour l’épreuve du live du quartet de Tasmanie. Motivé par la présence de compatriotes qui n’auront cessés de chanter tout du long, le combo s’en retrouve galvanisé et nous propose son rock teinté de punk par moment dans la plus pure tradition du genre.
 

Faisant honneur à son dernier album en date, If This Is All We’re Going To Be, Luca Brasi nous délivre une chef d’œuvre de maitrise live. On sent que le groupe a de l’expérience existant depuis 2009 et que les membres se connaissent parfaitement offrant une osmose scénique saisissante vu de la fosse. Tyler Richardson adopte la signature vocale classique du style mais il arrive à y ajouter sa petite touche personnelle apportant aux morceaux un côté beaucoup plus « vivant » et émotionnel que sur album.

Si on devait décerner une palme à Luca Brasi, elle irait à Tom Busby (guitare) pour ses mimiques faciales durant le concert. Concentré sur son jeu, le musicien arrive à nous faire passer des émotions justes avec son visage. Regardez-le la prochaine fois, c’est saisissant. La température a sévèrement monté dans la pièce et ce n’est pas prêt de retomber avec Moose Blood. En tout cas Luca Brasi aura réussi son pari de faire monter l’ambiance.


 


MOOSE BLOOD


La configuration de la salle ne permettant pas une entrée comme on peut s’y attendre d’une tête d’affiche, c’est directement en étant sur scène après avoir effectué les derniers réglages sonores que Moose Blood entame son set. Les dernières personnes dehors accourent et la salle est devenue un endroit ou le moindre centimètre carré est occupé. Comme sur Blush, la tâche de débuter la soirée est dévolue à "Pastel" et tout de suite une ambiance, une osmose entre quatre musiciens et cent cinquante spectateurs opère. Véritable concentré de tubes, Blush est l’album qui ouvre à Moose Blood les portes d’un succès planétaire et dans quelques années, on repensera à ce concert si intimiste avec délectations.

Etrangement, Blush ne sera pas l’album le plus mis à l’honneur puisque sur les treize titres proposés ce soir par le quartet anglais seulement cinq seront en provenance du dernier petit bijou. C’est son prédécesseur I'll Keep You In Mind, From Time To Time qui remporte la palme avec donc huit morceaux. Ainsi après "Blush" et "Pastel", on fait un petit retour dans le temps avec "Bukowski". Véritable hymne pour les fans de la première heure ce titre déclenchera les premiers mouvements de foule dans les premiers rangs orchestrés par nos amis australiens déjà en forme pendant Luca Brasi.

Hormis la chaleur écrasante, la scène trop basse et mal positionné, on pourra relever un son plus que correct dans le Pop-Up du Label. Souvent le point noir de ce type de salle, on bénéficie ce soir d’un son rond, mettant à l’honneur le travail des musiciens et ne noyant pas la voix de Eddy Brewerton ce qui aurait été un sacrilège.

Peu bavard le frontman fait passer un message par ses paroles. A l’image du titre "Cherry", dédicacé à la fille de sa compagne qu’il considère comme sa propre fille, où la seule envie qui nous vient à l’esprit est de monter sur scène et de faire un câlin à ce garçon. Cette soirée respire la sincérité et l’honnêteté, on y trouve des couples enlacés et complice, des groupes d’amis et beaucoup d’expatriés. Moose Blood rassemble avec sa musique des gens d’horizons musicales diverses et c’est une force à l’heure du cloisonnement stylistique.

Le temps passe à une vitesse folle et on attaque déjà la fin du set avec le magnifique "Shimmer" qui sera au départ gâché par quelques abrutis, il faut le dire. Le calme revient dans la salle et on peut se laisser emporter par le génie de ce titre en toute quiétude. "Shimmer" fait partit de ces titres qu’il faut écouter les yeux fermés même en concert pour ressentir toutes les émotions. Un must-have et un morceau indéboulonnable de la setlist de Moose Blood.

"Swim Down" et "Knuckles" viennent clore cette magnifique soirée. La prochaine fois que Moose Blood sera de passage à Paris, la salle ne sera plus aussi petite parce que « sky’s the limit » pour le quartet de Canterbury.

Setlist :
Pastel
Honey
Bukowski
Glow
Boston
Pups
Cherry
I Hope You're Missing Me
Gum
Chin Up
Shimmer
Swim Down
Knuckles

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