Jean-Pierre-Jean-Pierre au Gambetta Club (29.10.16)

Le 29 octobre, au Gambetta Club, le bar voisin de la Flèche d'or, s'est tenu le concert des punks bios Jean-Pierre-Jean-Pierre, précédés des rockeurs Superman Fingers.

Le petit bar est savament aménagé de canapés divers, fauteuils en moumoute, siège-œuf, sofa rond, bancs d'école... chaque fesse y trouve son compte, qu'elle préfère s'étaler sur des coussins, du cuir ou du bois.

Les quatre musiciens des Superman Fingers sont montés sur scène vers 21 h, proposant des reprises rock qui ont fait lever le nez des clients de leur verre. Les nouveaux arrivants se sont rapprochés de la scène au son survolté de «do you want to be my girl». Motivés, les Superman Fingers s'adressaient pleinement au public et le faisaient s'impliquer, ce qu'oublient souvent de faire les jeunes groupes. Au milieu de leur présentation, la dernière ampoule valide du bar a rendu l'âme, mais il en faut davantage pour déstabiliser un rocker, et le spectacle a continué comme si de rien n'était, depuis quand faut-il y voir comme en plein jour pour faire rugir sa guitare hein.

concert, Paris, punk bio, rock apocalyptique

Bien vite, ils ont laissé la scène aux Jean-Pierre-Jean-Pierre, qui avaient profité de l'intermède pour changer l'ampoule, parce que pour ceux qui demandaient ce qu'est le punk bio, eh bien c'est ça, c'est du fait-maison, tout le monde met la main à la pâte, même les dictateurs...

Comme toujours, les trois musiciens avaient peaufiné leurs costumes, revêtus par dessus le splendide t-shirt au nom du groupe orné d'une licorne zombie. Dick Taturr le chanteur portait une chemise en peau de beauf et un béret soviétique, D-one le guitariste avait revêtu son plus bel applat de maquillage noir et blanc, et Musclo le batteur portait ses lunettes et ses gants post-apocalyptiques de circonstance.

Servant au public un punk-rock fait main bien senti, ils ont pu prouver que «Jean-Pierre-Jean-Pierre fait danser ta mère» en provoquant l'hilarité dans les canapés les plus éloignés, qui se sont arrêtés de discuter pour tendre l'oreille au son du Père Mittent et de l'appel à l'amour du cuir, appuyé par un D-one parfait dans son rôle et son blouson de fétichiste.

 

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Il y eut le cuir, mais aussi le manteau de fourrure (en nylon bio), pour une reprise de Carla Bruni avec plus de voix et d'énergie que l'originale.

Les Jean-Pierre-Jean-Pierre ont su créer leur style scénique, à base de licornes transgéniques et de no future revisité (sur Mars, on sera des clochards), et ils enchaînent les morceaux et les changements de costume avec brio. Connaissez-vous un autre groupe pouvant se targuer de faire dodeliner les têtes sur des paroles comme «grand capital» ou «saucisse merguez» ? Qui d'autre transmet mieux qu'eux la haine du bus (et de tous les gens qui montent dedans) et donne autant envie d'adopter un punk en CDI ?

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Photos : Laurent Hubert

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