Royal Republic au Trabendo (08.03.17)


Ce mercredi, on sentait déjà un air de printemps malgré la bruine parisienne, et le Trabendo était prévu pour être comble, de spectateurs de tous âges et de tous styles. Cette salle est disposée sur plusieurs niveaux, avec des petites estrades permettant à tous de voir la scène, même en se trouvant au fond, même avec un grand devant, c'est très pratique.

 

Pendant que les spectateurs continuaient d'entrer sans discontinuer et que l'on commençait à se tasser dans les coins, le premier groupe de la soirée, The Wholls, a tenté d'animer l'ambiance. Les quatre Londoniens se démenaient dans leurs chemises et leurs tatouages, éclairés par des faisceaux lumineux puissants. Le public semblait timide encore, un peu à froid, n'osant pas crier et ne répondant pas vraiment aux «wouhouu ?!» lancés par le chanteur énergique. Pourtant, ils en voulaient, demandaient de taper dans les mains… ne récoltant que de timides battements.

Concert, Paris, Londres, Hollande, Suède, sueur


Quand un souci technique a forcé une pause de quelques minutes, la salle a commencé à réagir, un brouhaha s'est formé ; et la chanson suivante, clamant qu'il s'agissait d'un « perfect waste of time » a peut-être réveillé la foule, qui s'est mise à taper des mains un peu plus fort, à se trémousser un peu plus hardiment… mais ils ont dû passer la scène à l'artiste suivant sans oublier d'annoncer que c'était son anniversaire.

 

 

Le groupe suivant, donc, était constitué d'une seule personne, Tim Vantol, s'interrogeant sans trouver la réponse : « Mais que vient faire un Hollandais solitaire avec une guitare acoustique dans la liste d'un concert de rock ? ». La foule s'est resserrée près de la scène, et a entonné un « Joyeux anniversaire » accompagné de cœurs avec les mains qui a ému le chanteur.
 

Concert, Paris, Londres, Hollande, Suède, sueur


Extrêmement communicatif, Tim nous parlait, racontait ses chansons avant de les entonner, d'une voix de crooner un poil forcée. La réaction enthousiaste du public ne s'est pas faite attendre, et quand il a décidé de chanter loin du micro, le silence respectueux et admiratif a permis à tout le monde d'entendre parfaitement les paroles.

Sur son élan d'amour, il a déclaré qu'il n'avait pas besoin d'autres musiciens, puisqu'avec autant de personnes face à lui, il était entouré d'un groupe immense, et a donc demandé aux gens de chanter avec lui… Malheureux ! Les Français ne savent pas chanter ! Tim encourageait donc, comme un prof condescendant devant un cancre plein de bonne volonté. La fausseté du chant n'entamait en rien le plaisir, et tout le monde était ravi de se trouver là, dans la chaleur du public qui faisait déjà transpirer quelques fronts.

 

Concert, Paris, Londres, Hollande, Suède, sueur

 

Enfin, les quatre Suédois de Royal Republic sont arrivés, défilant royalement au son de leur hymne démocratique, sous les vivats de leur peuple.
Dès les premières mesures de batterie, la foule bondit, les lumières stroboscopiques donnent l'impression de mouvements saccadés des bras. Ça y est, la salle est échauffée, dans les cœurs comme dans les corps, cris et transpiration à tous les niveaux. Une forêt de bras levés salue « When I see you dance with another », et presque tout le monde, à notre grand étonnement, reprend les paroles de « walk! ».
 

Concert, Paris, Londres, Hollande, Suède, sueur

 

Nous avions pu voir ce groupe sur une scène londonienne, et nous nous amusons ce soir à comparer les publics français et anglo-saxons. Sans vouloir nous vanter, je nous trouve plus pêchus, et peut-être moins respectueux. En france, on a droit à une fouille au corps pour entrer dans la salle, mais une fois dedans, tout est permis, entre cris, sauts et slams. À Londres, le public était plus tranquille, sans hurlements ni bousculades.
 

Dès la troisième chanson, le guitariste fait tomber la veste, et l'ambiance chauffe toujours.
L'on invoque alors le « Weekend man », avec force fumée, poses dramatiques et mains tendues vers le ciel. Là, dans la lumière blanche venue du haut, une grosse voix se fait entendre, celle du Weekend man, celui sans qui la vie est reposante, mais inintéressante. Les musiciens nous enjoignent de le laisser entrer dans nos vies, et l'effet est immédiat, l'on saute, chante, danse de plus belle, les bras n'en peuvent plus de s'agiter en l'air, les grands éclairs dans le fond de la scène clignotent de toutes les couleurs.
 

Concert, Paris, Londres, Hollande, Suède, sueur


L'ambiance devient carrément moite lors du morceau « Astronaut », repris par toutes les gorges, et c'est au tour du batteur de perdre son gilet. Après leur version toute personnelle de « Addicted », a cappella, qui donne à peu près « I am a dick to you », le chanteur a tenté de traduire ses paroles en français, sous les éclats de rire redoublés.
 

En guise de conclusion, il fut demandé de voter entre Maiden ou Metallica, le public ayant choisi Metallica, nous avons pu entendre quelques mesures de « Battery », puis un petit peu d' « Ace of Spades » pour le plaisir.
Tout le monde s'éventait comme après une course éprouvante, et les Royal Republic ont annoncé leur prochaine venue à Paris le 2 décembre. Courez prendre vos billets !

 

 

Morceaux :

  • When I see you dance with another

  • Walk!

  • Make love, not war

  • Strangers, friends & lovers

  • Underwear

  • Weekend man

  • Astronaut

  • Any given Sunday

  • Over the top

  • Addictive

  • Kung-fu lovin'

  • Baby!

  • Tommy-gun

  • Here I come, there you go

  • Follow the sun

  • Getting along

  • Full steam spacemachine

     

Merci à Olivier Garnier pour l'organisation !

Photos : Yann Charles

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