Tokio Hotel à  l’Olympia, Paris (21.03.2017)

Entre 2005 et 2009, la folie Tokio Hotel a envahi le monde entier et la France n'a pas été épargnée par le phénomène. Depuis cette époque dorée, l'aura du groupe a perdu un peu de sa superbe surtout à cause d'un changement radical de registre musical. Ce soir, c'est avec une appréhension assez forte que l'équipe de La Grosse Radio se rend dans la magnifique et mythique salle qu'est l'Olympia pour assister au concert de quatuor allemand dans le cadre de la tournée promotionnelle de Dream Machine. Retour sur un concert qui nous aura plus que surpris, dans le bon sens !


Quand nous arrivons dans la salle, la première partie a déjà commencé. Enfin si on peut parler de première partie puisque le DJ Alex Wat - qui officie sur NRJ - n'est pas visible du public, caché derrière un immense rideau noir afin de ne pas dévoiler la scénographie concoctée par Tokio Hotel
 

TOKIO HOTEL
 

20h40, les lumières de l'Olympia s'éteignent et le public commence à donner fortement de la voix. Le rideau tombe nous permettant d'admirer plus en détails ce que Bill Kaulitz (chant) et sa bande ont concocté au public visuellement sur cette tournée. Au centre de la scène trône une structure sur laquelle Tom Kaulitz (guitare/synthés) et Georg Listing (basse/synthés) vont passer le plus clair de leur temps entre leur instrument et les différentes machines à disposition pour rendre hommage le plus fidèlement possible aux compositions de Dream Machine et Kings of Suburbia. Gustav Schäfer (batterie) est lui sur la partie droite de la scène, dans son coin.
 


Sur les deux premiers morceaux - ceux durant lesquels les photographes pourront exercer leur activité - le trio reste bien sur la plateforme centrale en portant en plus des masques inspirés du thème de l'album. Ce n'est qu'à la fin de "Boy Don't Cry" que Bill Kaulitz vient prendre possession du centre de la scène, faisant étalage de ses chaussures avec des talons vertiginieux.

C'est en se renseignant un peu sur la setlist avant le concert que nous nous sommes rendus compte à quel point Tokio Hotel avait quasiment tiré un trait sur son passé en ne proposant que quatre titres de ses trois premiers albums sur une setlist de dix-huit morceaux. Pas de "Schrei", pas de "Spring Nicht", pas de "Rette Mich" ou encore aucun titre du pourtant plutôt bon Zimmer 483 mais huit titres de Dream Machine et six de Kings of Suburbia. Ces deux albums ne sont pas foncièrement mauvais même si le fossé est grand à parcourir et à digérer entre les deux époques mais il est vrai que le manque de certains titres emblématiques se fait sentir assez rapidement. Il faut respecter le choix du groupe et surtout applaudir la volonté de ne pas se reposer sur l'acquis classique consistant à sortir un album mais à n'en jouer que deux-trois morceaux pour caler tous les classiques attendus du public. On sortira pourtant de la salle avec une petite pointe d'amertume.
 


Une amertume à nuancer car oui, Tokio Hotel en live, c'est du solide. Rien à redire sur le plan du visuel, c'est énormément travaillé comme on peut s'y attendre de la part d'un groupe de la trempe des allemands. Rien à redire sur le son qui permet à chaque élément de la musique du combo d'être entendu avec pour une fois une voix qui n'est pas sous-mixée. Rien à redire non plus sur le professionnalisme des musiciens, c'est carré et rien ne dépasse. Chacun ira de son appréciation sur la qualité de la musique du quartet, mais on ne pourra en tout cas rien redire sur la prestation qui nous aura été proposée ce soir, c'est du grand niveau.

Mous et insipides en version studio, les titres des deux derniers opus prennent une ampleur différente sur scène. On s'éloigne d'un son électro-pop sans réelle différence avec ce que nous proposent des dizaines et des dizaines d'artistes pour retrouver une âme grâce à la présence de la batterie et des effets rajoutés par les compères Tom Kaulitz et Georg Listing juchés sur la plateforme. On notera en particulier les versions réussies de "We Found Us", "What If" ou "As Young As We Are".
 


Lors du rappel, le public parisien s'est emballé dès les premières notes de "Durch Den Monsun" tout comme votre serviteur qui s'est rappelé cette époque du collège où il faisait semblant de ne pas aimer Tokio Hotel. Il y a des groupes qui marquent une génération et il n'est pas rare aujourd'hui de voir des gens écouter des groupes allant du rock indé jusqu'au hardcore après avoir découvert Tokio Hotel. Ces groupes sont importants et il est bien malheureux qu'en 2017, nous n'ayons pas de groupes tremplins comme Tokio Hotel l'était en 2007, Evanescence en 2003 et Linkin Park en 2000.

En bref, Tokio Hotel, c'était cool.

Setlist:
Something New
Boy Don't Cry
Feel It All
Love Who Loves You Back
Darkside of the Sun
The Heart Get No Sleep
Better
Cotton Candy Sky
We Found Us
Run, Run, Run
Black
Easy
Girl Got a Gun
Automatic
As Young As We Are
Encore:
What If
Durch Den Monsun
Stop, Babe

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