Festival Musilac – Aix les Bains/Savoie – 14/07/2017 2ème journée 2/2 Ibrahim Maalouf + Sting + Archive

 

Ibrahim Maalouf

A 21 h 15, les musiciens de son collectif débarquent sur scène puis en dernier, on voit arriver Ibrahim Maalouf qui vient clore cet été sa tournée qui l’aura vu défendre pendant deux ans son dernier album studio Red & Black Light. L’artiste a vu son audience exploser pendant cette période qui fait de lui un musicien incontournable mais surtout par son talent. Il a pris d’ailleurs une telle confiance en lui et en sa musique qu’on a l’impression qu’il n’a plus de limites. Son show qu’il va nous offrir pendant 70 minutes nous le confirmera. Dans un coin de notre tête, on se dit aussi qu’il va se passer quelque chose ce soir vu que Sting va jouer juste après lui. On verra si la suite nous donnera raison. Musicalement, on assiste à un concert de jazz très rythmé qui mélange les genres.

 

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L’artiste est pratiquement inclassable. Son groupe est rempli de pointures et sa section de cuivres est absolument parfaite. On apprécie beaucoup son concert qui nous permet d’ouvrir toutes les frontières. Il brasse les genres et Ibrahim Maalouf passe du jazz au rock avec aisance. Les sonorités orientales sont régulièrement présentes et le rythme ainsi que l’énergie qu’il y met nous entraine et nous donne envie de danser. Le musicien qui ne chante pas en profite pour parler à son public car il a besoin de cela. Il aime communiquer avec lui et le faire participer. Le show sera forcément trop court car nous sommes en formule festival mais clairement, on aurait aimé passer plus de temps en leur compagnie. La pause s’impose, Ibrahim Maalouf va s’absenter quelque temps, travailler pour d’autres et écrire un nouvel album.

 

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Sting

 

Pas le temps de souffler dans la trompette, Sting est déjà sur scène avec ses musiciens. Il est 22h30 et on va assister à un des concerts les plus attendus du week-end. La foule est immense et bien compacte. Avant cela, l’immense star anglaise a sorti un nouvel album l’année dernière 57th & 9th qui malgré ces accents rock Police ne nous a pas totalement convaincus. Qu’importe, Sting est un jukebox à lui tout seul alors entre ses immenses tubes qu’il a composés à l’époque de Police ou ceux qu’il a écrits au cours de sa carrière solo, il n’aura que l’embarras du choix niveau setlist pour satisfaire le public tout acquis à sa cause.

Sur scène, on retrouve certains de ces musiciens qui jouent avec lui depuis très longtemps, les deux guitaristes plus deux choristes dont un qui est le fils de Sting, Jo Sumner qui est également chanteur bassiste (comme son père) du groupe Fiction Plane ainsi qu’un batteur et d’un accordéoniste. C’est parti pour une heure et demie de voyage dans le passé, dans ses racines et sa culture rock. On démarre avec un titre de Police "Synchronicity II" bien enlevé qui date de 1983. Sting dégage toujours le même charisme et sa basse qui sent bon le vécu rempli bien l’espace sonore. On aura véritablement droit ce soir à un best of de son immense carrière. Parmi les grands moments, on notera tous les morceaux de Police qu’on entendra, "Spirits in the Material World", "Every Little Thing She Does Is Magic", "Message in a Bottle", "Walking on the Moon", "So Lonely", "Roxanne", "Next to You" ainsi qu’"Every Breath You Take".
 

Concernant les titres solos de Sting, on rêvait d’entendre la sublime doublette "Fields of Gold" et "Shape of My Heart" qu’on a eu tel un rêve éveillé. On a eu l’immense plaisir d’entendre également "English Man in New York", "if I Ever Lose My Faith in You" ainsi que "Fragile" en clôture d’une prestation de haute volée. Au total, on aura eu droit à 19 titres qui sont passés à la vitesse de la lumière. Pour ne rien oublier, on aura beaucoup aimé également la reprise "Ashes to Ashes" de David Bowie interprété par le fiston Jo et la prestation de l’accordéoniste qui jouera sur certains morceaux en apportant beaucoup de caractère et une belle atmosphère comme sur "Fields Of Gold" par exemple.

On aura pris beaucoup de plaisir à voir Sting sur scène qui est en pleine forme à 65 ans mais  il est toujours un peu froid, un peu distant comme à chaque fois qu’on l’a vu sur scène. Par contre sa voix, on ne s’en lassera jamais. Allez, le suspens a duré trop longtemps. Oui, Ibrahim Maalouf a finalement bien rejoint Sting le temps d’un morceau. Cela restera un des temps forts du festival et un joli cadeau surprise pour les 15 ans de Musilac. On se souviendra longtemps de ce "Desert Rose". La soirée n’est pas fini pour autant car nous attendons maintenant l’arrivée imminente des mystiques anglais Archive pour minuit cinq.

Archive
 

 

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Il fait bien nuit mais sur scène à l’arrivée d’Archive, on est toujours dans le noir version bleu foncé. On est heureux de les retrouver même si on pense qu’ils sont malheureusement programmés un peu tard, surtout après cette série de grands concerts, on se sent donc en fin de course. L’usure nous gagne un peu surtout qu’on n’a toujours pas pris le temps de manger et qu’on n’est pas trop rassuré sur le dynamisme d’Archive actuellement vu leur dernier album  the False Foundation très calme, un peu insipide voire ennuyeux. On démarre par "Driving in Nails" leur dernier single. On peine à voir les musiciens dans cette pénombre. Le début du set est poussif comme sur le dernier album mais on finit par se réveiller sur "Crushed".

 

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On alterne donc les moments planants et très prenants comme sur "Bullets", "Baptism", "Fuck U", "Sane", "Controlling Crowds" voir "Num" qui conclura les 70 minutes de ce concert avec des moments plus quelconques. Pollard Berrier un des deux chanteurs est toujours aussi étrange, mystique et sa voix prend toujours au trip. Dave Pen l’autre chanteur est celui qu’on regarde le plus. Il chante toujours aussi bien, il joue parfois de la guitare et il tient à certains moments les percussions. On aime le voir bouger et partir loin.  Darius Keeler et Danny Griffiths les deux membres fondateurs qui sont tous les deux au clavier mènent le bateau de mains de mâitre et on aime s’embarquer avec eux sur l’océan Atlantique afin d’affronter l’océan et donc le calme mais surtout la tempête.

 

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Ce soir, on aura entendu malheureusement plus souvent le côté calme. Ce n’est pas pour autant qu’on n’a pas aimé leur prestation mais on aurait apprécier davantage de tempête, plus de vagues et planer plus longtemps. Malgré leur dernier disque, malgré cette prestation mitigée, Archive reste un grand groupe hyper excitant qui sait ne pas s’endormir sur ces acquis en prenant des risques. Il est 1h30 du matin, il est largement temps pour nous de manger un morceau et on passera 5 minutes avant d’aller se coucher après une journée bien longue et bien remplie voir the Strypes qui avait la pêche devant un parterre malheureusement bien clairsemé à cette heure tardive.

 

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On vous dit à demain pour la troisième journée qui sera bien moins intéressante pour nos oreilles de rockeurs que celle de ce jour qui fut très riche.

crédit photos: Jérôme Agier

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