dEUS au Sziget 2012

Ça fait plus de 20 ans que dEUS est l'ambassadeur de la scène rock belge. Tom Barman et sa bande ont ouvert la voie à de nombreux groupes  ( Zita Zwoon, Girls In Hawaï, Triggerfinger etc … ) venant d'Anvers et plus largement de tout le Plat Pays. Le rock européen doit beaucoup à dEUS, c'est donc tout à fait normal de les retrouver à l'affiche de ce 20ème Sziget Festival. C'est même fort dommage de les voir évoluer sur la seconde scène : alors que sur la Main Stage s'ébrouent de jeunes et fades, groupes en "THE", les Anversois mériteraient les honneurs de cette grande scène. Mais bon... là n'est pas le propos.

C'est en juin dernier qu'est sorti Following Sea, le dernier album de dEUS, 8 mois seulement après le précédent Keep You Close. Chamboulant leur manière de travailler, le groupe a préféré livrer ses morceaux en les enregistrant rapidement. C'est donc dans une parfaite continuité avec l'album Keep You Close et sa tournée que je me fais un plaisir de retrouver les dEUS Live.

 

dEUS au Sziget 2012. Klaas Janzoons. Yog Photography pour La Grosse Radio
dEUS - Klaas Janzoons / Sziget Festival 2012

Sur scène, Tom Barman à la guitare et au chant, Mauro Pawlowski à la guitare, Klaas Janzoons au violon et au clavier, Stéphane Misseghers à la batterie et Alan Gevaert à la basse. Le concert débute par le dansant « The Architect » extrait de Vantage Point de 2008. Tout le groupe chante le morceau en chœur, belle entrée en matière, l'ambiance est à la fête et l'A38 se transformerait presque en dancefloor. Enchainement parfait avec « Constant Now », single de Keep You Close. C'est du dEUS pur jus, la mélodie est parfaite, la voix de Barman est reconnaissable entre mille, le morceau est d'une efficacité terrible. « Oh Your God » présente la facette un peu plus noisy de dEUS, grand bordel organisé, la rythmique se fait plus rapide, les riffs fusent et le talk over de Barman surplombe le tout.

« Sirens », du dernier album,  permet au groupe de nous livrer une jolie pause pour nos esgourdes. Ce chant des sirènes nous enchante de la plus belle des manières et le cultissime « Instant Street » issu du classique de 1999 The Ideal Crash, lui fait suite. Le public est au diapason, morceau attendu et passage obligé d'un concert de dEUS, « Instant Street » m'éblouit toujours 13 ans après sa création. L'intro à la mandoline, la voix de Barman se baladant sur la mélodie, la montée en puissance jusqu'au climax final : une tornade sonore qui emballe tout sur son passage. Grand moment de rock n' roll. « Dark Sets In » permet à peine de s'en remettre.

 

dEUS au Sziget 2012. Tom Barman. Yog Photography pour La Grosse Radio
dEUS - Mauro Pawlowski / Sziget Festival 2012

Arrive le moment de « Quatres Mains » que Barman présente à l'auditoire comme un morceau chanté en français, précision utile pour le public non francophone. Issu du dernier album et premier morceau de dEUS dans la langue de Gainsbourg, on y retrouve justement le talk over qu'affectionnait particulièrement le grand Serge. « Ghost » nous démontre que l'on peut passer facilement du français à l'anglais, sans paraître ridicule. Avis à tout les jeunes groupes hexagonaux qui ont des complexes avec notre belle langue. « Keep You Close » et son intro tonitruante au vibraphone nous montre l'aspect plus grandiloquent de dEUS. Envolée lyrique, xylophone et claviers. Belle Mélodie.

 

« Girls Keep Drinking » du dernier opus, avec sa guitare funky et son phrasé hip-hop nous rappelle les jeunes années du groupe. Justement « Fell Off The Floor, Man » issu du deuxième album de 1996, In A Bar, Under The Sea, vient nous rappeler à quel point dEUS pouvait composer des morceaux délirant et complètement expérimentaux en début de carrière. Retour à des choses un peu plus formatés mais qui représente le son actuel du groupe, « Bad Timing », de Pocket Revolution, album de 2005. Autre passage obligé d'un concert des belges, montée en puissance jusqu'au paroxysme. Les dEUS nous emmène très haut ce soir.

L'intro au violon saturée, une guitare qui déroule ses accords, une batterie qui retentit, la foule est hystérique. « Suds & Sodas » le morceau qui a fait connaître dEUS en 1994 avec son premier album Worst Case Scénario. C'est du délire. Le groupe fait monter une partie du public sur scène, sous les regards médusés et méfiants de la sécurité. Le concert se termine dans une pluie de larsen et décibel.

Je ressors du chapiteau A38 ravi de cette nouvelle heure passé avec les dEUS, valeur sûre sur disque comme sur scène. Autant de constance pendant plus de 20 ans de carrière est assez rare pour être saluée. De nombreuses futures rencontres sont encore à prévoir vu la forme olympique qu'ont affiché ce soir les dEUS. A Bientôt les mecs.

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Photos : © 2012 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
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