Pat O’May… and Guests ! à  La Flèche d’Or (27.06.13)

Ce soir du 27 juin, Pat O ‘May était en concert sur la scène parisienne de La Flèche d’Or. Il présentait son dernier album Celtic Wings où figurent plusieurs guests : Alan Stivell, Jonathan Noyce (Archive, Gary Moore), Moya Brennan (Clannad), Martin Barre (Jethro Tull) et James Wood.
Le LP qui alterne les compos originales du guitariste, les reprises et les titres en co-écriture est une création de fusion musicale : la musique celtique et le métal. Du home made, masterisé aux Studios Abbey Road de Londres. C’est avec son fidèle line-up qu’il le joue en intégralité.

Au démarrage, "Black mountains", donne le ton.
Une longue intro guitare emmenée par Pat sur cet instrumental et puis, la coloration celtique cède la place au jeu métal.
De fait, il sera difficile de distinguer les titres très métal : "Over the hill and far away" (Gary Moore), "It doesn’t matter" (co-écrit avec Alan Stivell), de ceux qui empruntent plus largement aux influences celtiques : "Overlord", "Homeland", tant la frontière est mince. La réussite du concept réside dans la faculté qu’a le guitariste à combiner de brèves séquences musicales, aux styles et aux énergies diverses qu’il entrelace et qui se lovent au sein d’une même pièce, cohérente. Et le dosage est parfait.
"Tell me why" en sera une parfaite démonstration.


Pat O'May

Joyeuse,
c’est l’attitude que Pat O’May affichera et dont il ne se départira pas. "Lui non plus il n’a pas voulu venir !" énoncera-t-il comme un leitmotif à chacun des titres de l’album où figurent les prestigieux invités. Seul James Wood a fait le déplacement. Il va officier au clavier, à la guitare, aux chœurs ou au chant comme sur "Homeland" où il se substituera à Moya Brennan.
Plaisantant sur son auditoire parisien réputé désabusé, il obtiendra pour réponse que ce sont les bretons de Paris qui sont venus le voir.
De toute évidence, pas un quidam n’est là par hasard : le goût pour les guitares, le métal (+ la tenue noire de rigueur) et l’imaginaire épris de terres celtes, c’est le carton d’invitation pour la soirée.

Le  band manifeste la complicité de la formation créant la tournerie propice au jeu de soliste de Pat : Louis Soler et la complémentarité qu’il offre dans les joutes guitaristiques ou en accompagnement, l’assise de basse impeccable servie par Hilaire Rama, ponctuée de la frappe puissante et ciselée de Fred Moreau.


Pat O'May 2

Les climats apaisants viendront des instrumentaux aux atmosphères planantes, quasi-floydiennes, gardant la musicalité ondoyante du celtique : "Eliz Iza", "Blowing in Ireland".

Pour le franchement celtique, on en vient à regretter de ne pas avoir pris de cours Riverdance pour gigguer avec Pat (sur le bien nommé "And the river dance") lorsqu’il s’arme d’un bouzouki.

Le métal celtique, est-ce que ça plaît aux filles ?
Si on osait l’analyse on dirait qu’il y a dans le jeu du Pat O’May Band ces aigüs qui vous titillent les sens et ses sons pleins qui vous tiennent captifs. Des crêtes sur une lame de fond.
En tout cas, les filles, elles ont les yeux qui brillent !
 


Pat O'May 3

Evidemment d’autres remerciements, façon hard-rock, aux musiciens qu’il affectionne étaient de la partie : Deep Purple et Richie Blackmore pour "Soldier of Fortune", Thin Lizzy avec "Whiskey in the jar", Et puis, en cadeau, le guitariste a offert un titre inédit qu’il a emprunté à Gary Moore, "Oh Why…." un morceau qui aurait dû figurer sur l’album que celui-ci préparait avant qu’il ne décède en février 2011. Intimant la salle à chanter la mélodie du refrain de ce "morceau simple à retenir… mais pas à jouer !" dixit Pat. Ca colle avec son répertoire ce mélange de hard-rock et de celtique.
La boucle est bouclée !

Après un 1er rappel convenu (le guitariste est resté sur scène, après ses premiers adieux !), "Overlord" clôture le concert mais, c’est sur "Over the hill and far away" -once more-  en 2ème rappel, rock, bien appuyé et aux allures de boeuf, que Pat tire sa révérence.

1h40 de concert plus tard, on a le "son" Pat O’May dans l’oreille. Reconnaissable par la chaleur qu’il imprime à son jeu, au grain de son instrument et à sa dextérité aussi, dont il ne fait jamais démonstration. Les ailes celtiques de métal ont chez lui un goût d’accomplissement.

 

Celtic Wings
novembre 2012
Keltia Musique

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