Entretien avec Ben, le guitariste de Kid Kapichi

A l'occasion de la sortie de son nouvel, et second, album Here's what you could have one, Ben, guitariste de Kid Kapichi s'est entretenu avec La Grosse Radio. Il nous explique à quel point les Anglais sont faits pour jouer en live et nous raconte que l'écriture d'un troisième opus est déjà en cours.

La Grosse Radio : Peux-tu me dire qui est Kid Kapichi ?

Ben : Nous sommes un groupe punk de Hastings au Royaume-Uni et nous sommes sur le point de partir en tournée. D’ailleurs, notre show prévu à Rennes le 9 décembre sera notre tout premier gros concert en France et nous avons hâte de partir en tournée. Ce sera l’occasion de défendre notre nouvel album “Here's what you could have one”.

 

Vous aviez un concert prévu à Paris au Supersonic et qui a été annulé à cause du covid. Est-ce que le groupe prévoit autre chose à Paris ou dans une autre grande ville française ?

 Je ne peux pas en dire trop, mais restez à l’affut, parce que ça pourrait arriver plus tôt que vous ne le pensez. (ndlr : entre temps, le groupe a annoncé une date le 21 février 2023 au Point Ephémère de Paris).

 

Comment sont les critiques par rapport à votre nouvel album et comment réagit le public ? 

Vraiment bien pour être honnête !  Nous étions si excités de le sortir. On est très fier de ce que l'on a fait. Puis quand on l’a sorti, il s'avère que les gens l'ont aimé autant que nous. On n'essaie pas de faire ou d’avoir la grosse tête, mais les retours ont été incroyables. Là, ce qui est bien, c'est de pouvoir jouer ces nouvelles chansons. Les chansons du premier album, nous les avons jouées pendant très longtemps et on les apprécie toujours, mais avec quelques nouvelles chansons dans le set c'est mieux.

 

D’ailleurs votre premier album a été écrit durant un confinement.

On était en train de l'enregistrer avant le confinement justement et comme nous ne pouvions plus aller au studio, on s'est dit : "ok on va l'autoproduire, finissons de l'écrire et faisons-le ». On a beaucoup appris pendant ce processus. Je pense que c'était vraiment comme si on avait le temps de vraiment se concentrer sur les choses parce qu'on n'avait rien d'autre à faire que ça. En écrivant le second, nous étions déjà dans un certain flux, on a donc pu se lancer dans l'aventure. On en a profité pour faire le maximum et quand on est sortis de la quarantaine, le deuxième album était prêt à être enregistré et on a pu commencer à travailler. Maintenant, on peut juste prendre la route et rattraper le temps perdu en termes de concerts. Donc oui, tout s'est bien passé. Je pense qu'on a tiré le meilleur parti d'une mauvaise situation.

 

Et quelle est la différence entre votre premier et second album justement ?

Je pense que nous étions intéressés de voir jusqu'où nous pouvions pousser la production et voir comment nous pouvions la pousser au-delà de « quatre gars et des guitares », parce qu'on aime tous beaucoup de musiques différentes. Entre nous quatre on a tous des influences très différentes.

Comme quoi ?

Nous aimons beaucoup de choses comme la musique électronique, du hip hop, de la funk, soul, du reggae ou du metal, vraiment tout ! Donc j'aime vraiment être dans le van quand on est en tournée, c’est très varié (rire). Pour revenir à la question d’avant donc, on voulait juste essayer de pousser et voir jusqu'où on pouvait aller et se donner un plus grand filet dans lequel on pourrait écrire pour le futur. Je pense que la seule chose qui reste identique, c'est le message, « la livraison » de ce dont nous parlons et de comment nous le disons entre colère et frustration. Mais je pense vraiment que la différence est que nous voulions voir jusqu'où l’on pouvait expérimenter, c’est ça la production.

crédit photo : Sana Bsh

Vous portez des messages plutôt engagés d’ailleurs, comme sur le racisme, c’est un choix du groupe ?

Je pense que c'est juste fidèle aux conversations que nous avons. Les problèmes que tu connais, si tu es énervé à cause de quelqu’un, tout ça peut être reflété dans la musique. J'ai l'impression que tu peux voir ça plus facilement dans la musique maintenant. Dans les dix dernières années, par exemple, et ce dans tous les genres de musique possible, « la musique de la colère » ou la musique engagée est beaucoup plus au premier plan. Pas seulement dans le milieu du rock et pas seulement dans les groupes, mais dans tous les genres. Donc je pense que c'est important de refléter ces choses-là.

 

Au fait, quelle est ta chanson favorite de ce nouvel album ?

Ma chanson favorite est "Smash the gaff", j’adore la jouer en live, c’est exceptionnel !

C’est vrai qu’elle a quelque chose de différent, d’un peu plus brut et violent.

Exactement, et la jouer en live la rend encore meilleure ! Mais si je devais en citer une autre et n’en faire écouter qu’une seule au public, ce serait "New England", c’est la clé de ce nouvel album.

Et est-ce que tu sais quelle est la chanson favorite des autres membres du groupe ?

C’est plutôt unanime à vrai dire, on a tous le même avis concernant cette chanson et même quand on demande au public leur avis, c’est "Smash the gaff" qui revient. Son énergie est incroyable. Je crois d’ailleurs qu’il s’agit de l’une des deux dernières chansons que l’on a écrite pour cet album. D’ailleurs les dernières chansons que l’on écrit ont tendance à annoncer la couleur des prochains albums…

Est-ce qu’il y a un pays ou une ville particulière, où vous aimeriez jouer ?

C’est difficile comme question mais Paris en fait partie évidemment. En réalité, nous avons envie d’aller partout, n’importe où, du moment que l’on peut transmettre nos messages. Je ne pense pas qu’il y ait une ville en particulier car nous avons eu l’opportunité de tourner un peu partout en Europe pour les Rattlesnake ou Nothing But Thieves. Chaque ville est différente avec un public qui nous accueille à bras ouverts. En Angleterre, les spectateurs ont tendance à être du style « ok cool, impressionne moi » tandis que dès que l’on quitte le sol anglais, l’attitude est vraiment différente, là le public est plutôt du style « top, je veux voir quelque chose de nouveau ». Je trouve que c’est beaucoup plus une attitude de passionnés de musique.

 

D’ailleurs, comment prenez-vous le fait d’être régulièrement comparé à Frank Carter and The Rattlesnakes ? C’est positif ou négatif ?

C’est quelque chose de vraiment positif ! Frank et les gars ont été un énorme soutien pour nous dernièrement, partir en tournée avec eux était l’une de nos plus grosses réussites. De base, ils nous ont juste entendu lors d’une émission radio et se sont dit qu’ils voulaient partir en tournée avec nous. Partager la même tournée était quelque chose d’assez énorme et ce sont vraiment de bons gars.

 

Et comment vois-tu le futur pour le groupe ?

Nous sommes déjà en train de préparer le troisième album et tout se passe bien jusqu’ici.

 

Tu peux nous en dire plus ?

On garde cela un peu secret pour le moment mais c'est excitant. C'est excitant et je pense que le futur est lié aux concerts. On veut juste faire des concerts autant que possible, des shows de plus en plus gros et de continuer à faire ce que l'on fait.

crédit photo : Sana Bsh

Et en tant que musicien, qu’as-tu envie d’accomplir ? Toi ou le reste du groupe d’ailleurs.

Eh bien, je pense juste qu'il faut continuer sur ce que l’on a déjà construit pour pouvoir faire des concerts de plus en plus grands et d’être en mesure de faire des disques que nous aimons. D’ailleurs, je pense que nous sommes assez chanceux parce que lorsque nous avons commencé, nous étions indépendants. On a toujours été capables de faire la musique qu'on voulait faire et maintenant nous avons un label. Ils nous ont signé parce qu'ils aimaient ce que l'on faisait, donc on est toujours capable de faire les disques que l'on veut faire, d’avoir ce côté indépendant. Donc on est dans une très bonne position en ce moment et je pense que tout ce qu'on veut faire c'est maximiser ça et le faire grandir.

 

Actuellement, tu écoutes quoi comme groupes ?

Turnstile ! On les aime beaucoup en ce moment. Il y a Snayx que l’on écoute beaucoup et avec qui on tourne actuellement, il faut absolument que vous écoutiez, c’est génial. Tout comme l’autre groupe, Monakis avec qui on tourne également. Ces deux groupes sont vraiment différents et cool. Le public a vraiment la possibilité d’acheter un billet pour une bonne nuit de concerts.

 

Et est-ce qu’il y a des groupes avec qui tu aimerais tourner ?

Tous les groupes qui voudront de nous (rires) ! En réalité nous aimerions beaucoup tourner avec Arctic Monkeys ou Turnstile. Cela serait un bon plateau je trouve car nous sommes différents mais nous avons cette même énergie de dingue.

Il y a donc quelque chose à faire avec cette idée ! Nous arrivons à la fin de cette interview et nous te laissons le dernier mot !

Continuez à écouter de la musique et à venir à nos concerts, c’est le meilleur moment pour venir nous voir, donc venez absolument dès que vous le pouvez ! 

Crédits photos concert : Sana Bsh
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...