Battle Beast – Battle Beast

Pour cette chronique, je voudrais tout d'abord remercier une poignée de mes collègues et leur sympathique contribution à cet article. Un grand merci donc au Boucher Slave, à Amaurea, à Ju de Melon et à Vyuuse pour le petit jeu auquel nous nous sommes livrés. Vous connaissez tous les blind tests, pas vrai ? Alors à vous de jouer, à votre tour, au plagiat test !

Le principe est pourtant simple comme bonjour : écoutez ce second opus des fameux finlandais de Battle Beast, et relevez tous les plus gros pompages que vous y trouverez. N'hésitez même pas à mettre un petit commentaire sous la jolie chronique, là, si vous en avez un qui aurait échappé aux oreilles vigilantes de la team. Vous serez chaleureusement remerciés par un petit « <3 », et votre ouïe sera vénérée parmi les chroniqueurs de La Grosse Radio. C'est cool ça, non ? Parlons à présent de la chose, là, dont ces lignes doivent traiter. Battle Beast, du groupe du même nom, qui a tourné avec Nightwish et Sonata Arctica et fait pleurer ses fans à la suite du départ de l'emblématique frontwoman Nitte, remplacée au pied levé par la jolie blondinette Noora Louhimo, qui a eu comme super cadeau de bienvenue quelques agréables insultes de la part des plus cons. Voilà pour la petite histoire. C'est cool non, elle est belle leur vie ? Et c'est ainsi qu'après un Steel globalement apprécié par une bonne partie de la communauté heavy metal, il est temps de marquer le coup avec cette seconde galette, à la légitimité artistique proche du néant le plus complet.

Parce que sur la forme, c'est bien foutu tout de même. Une bonne partie des morceaux qui composent cette offrande sont très acceptables et envoient du bois, un peu comme pour l'album d'avant. Peu d'évolutions, mais sans être réellement du sur place car les mélodies ne sont pas dégueulasses et restent inspirées … par d'autres. Mais on en reparlera plus tard, pas de médisances pour tout de suite (autant garder le meilleur pour la fin). Des refrains accrocheurs, en veux-tu en voilà, comme « Kingdom » qui est vraiment bien cool quand même. C'est mélodique, c'est puissant, la guitare est joliment mixée, les chœurs guerriers font leur petit effet et Noora chante avec conviction et talent. Cette chanteuse, vivement critiquée alors même qu'une grosse partie des fans ne l'avait jamais entendue, ne démérite pas du tout. Si l'emprunte de la brune reste marquée par sa voix particulière, cette nouvelle venue sait tirer son épingle du jeu grâce à la diversité de sa voix et à son coffre. Bien évidemment, son chant heavy n'est pas le plus déroutant et la belle pourrait passer pour une chanteuse de format standard, mais qui chante tout de même rudement bien. Outre cet excellent titre, la belle nous gratifie de quelques passages en voix claire sur « Out of Control » et « Black Ninja », passages qu'on souhaiterait entendre davantage tant ils sont réussis. Niveau timbre, si le rocailleux est plutôt orienté Doro, les instants poppy se rapprochent davantage d'Anette Olzon. La ressemblance est même parfois à s'y méprendre.

On peut aussi lancer quelques fleurs à Battle Beast pour nous offrir quelques hymnes : « Kingdom », mais aussi « Out of Control » ou « Fight Kill Die », qui fonctionnent bien sûr sur les mêmes schémas et ficelles. Les rares différences viennent du fait que certaines sont plus courtes que d'autres (« Fight Kill Die » n'excède pas les trois minutes et se classe donc comme un imparable single), ce qui offre un peu de respiration. Enfin, il y a quand même des titres plus mid-tempos pour calmer le jeu, comme « Machine Revolution » ou « Black Ninja », dont l'intérêt principal de la seconde nommée est la belle voix cristalline d'une Noora qui fait fière allure en tant que frontwoman pour les finlandais. Problème (et de taille) : une partie des pistes sont à jeter. Certaines ont du mal à décoller, ou sont affublées d'un refrain peu aguicheur. C'est le cas de « Let it Roar », gâchée par une voix masculine à vous en coller la migraine et dont l'utilité reste à ce jour complètement inconnue. « Neuromancer » est ennuyeuse, tout comme « Into the Heart of Danger », qui peine à retenir l'attention. Mais il y a pire. Deux morceaux qui font tâche. « Rain Man » est chiante … conclusion accrocheuse ? Que nenni. Mou, ennuyeux, monotone, voilà une description qui correspond. Mais surtout, oh oui, surtout … « Over the Top », qu'on passera sous silence, pour attaquer LE gros problème de ce Battle Beast :

Battle Beast

Et cette photo promo, est-elle plagiée ?

Les pompages.
L'équipe de La Grosse Radio en a quelques bons pour vous. D'ailleurs, si j'en ai oublié quelques uns, merci de bien vouloir me le rappeler. Ce sera gentil.

Déjà, ça commence fort sur Let it Roar et sa mélodie de clavier repiquée à Childen of Bodom et son « Angels Don't Kill ». Mais comme Battle Beast souhaite brouiller les pistes, le thème général ira plutôt cop...lorgner vers Gamma Ray et son « Send Me a Sign ». Puis vient « Out of Control ». Et Nightwish apparaît. « Wish I Had an Angel » dans les couplets ? A peine, tiens. C'est tellement flagrant que ça en devient drôle. Puis il y a le riff. LE riff. Mais pas le riff Battle Beast. Juste le riff qui fait monstrueusement « Wasted Time » d'Edguy. « Out on the Streets » est encore passable dans son mélange improbable d'ABBA et Arch Enemy, mais c'est pour arriver à « Neuromancer » et être agressé par un plagiat de « We Rock » de Dio en intro. A part ça, on notera juste un synthé moche. Vyuuse approves this.

Là je dois avouer que celui-ci, je ne l'avais pas trouvé directement, mais les autres l'ont eu à ma place : « Into the Heart of Danger » et sa gratte rythmique font très « Eye of the Tiger » de Survivor.
Je reconnais que j'ai bien rigolé sur l'interlude « Golden Age » entièrement recopiée sur Sonata Arctica. Mais totalement. Essayez d'écouter cette petite plage instrumentale pour enchainer sur un « Victoria's Secret vs. Flag in the Ground » . Il n'y a rien de plus à dire, c'est flagrant. Même pour une foutue interlude d'une minute, ils arrivent à plagier. Faut rire ou pleurer ? Je vous laisse dans cet éternel débat et retourne à mes plagiats.

Sur « Kingdom » j'avoue que j'en ai pas trop. Juste certaines parties de guitare très Powerwolf dans l'esprit, comme sur « Sanctified By Dynamite ». Là j'ai envie de passer sur mon titre préféré en plagiat : « Black Ninja ». Alors déjà le clavier, c'est du Sabaton. « The Art of War » pour être précis. Difficile de s'y tromper. Couplet + pré-chorus + chorus = « Price of a Mile ». Et assez ardu de s'en cacher, là. Puis le refrain. « Holy Diver » de Dio, non ? Si. Et cette ligne de basse très Black Sabbath au passage... J'épargne plus pour passer sur « Rain Man » au riff très Accept.

Comme le dirait mon cher collègue Vyuuse : « Ce qui fait un total de 13 pompages pour 13 chansons ! Classe Battle Beast, très classe ! ».
Il y en a sûrement plus. J'ai pas compté non plus combien sont dans la chronique. Mais …

Cet opus n'a aucune intégrité musicale. Que de la repompe, partout. C'est con parce qu'il y a de bonnes idées, et qu'on se demande juste si elles viennent d'eux ou si ça aussi, c'est du plagié ? Putain de doute, quand même.
Dommaaaaaaaaage pour Battle Beast qui aurait pu confirmer sa place de nouveau représentant du heavy metal. Dommage aussi car Noora Louhimo est une très bonne chanteuse qui a parfaitement sa place ici et ne mérite absolument pas toutes les tomates qui lui sont jetées dessus.

Alors voilà un beau gâchis. Un pétard mouillé. Et une note qui va bien. On ne demande pas à ce combo finlandais de révolutionner le heavy metal, mais peut-être de piocher les bons refrains plutôt dans leur propre imagination, et pas chez celle des autres.

PS : on veut vos plagiats ! N'hésitez pas, vous êtes les bienvenus si vous en avez qu'on a oublié !
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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