Dodheimsgard au Hellfest 2011

Reportage réalisé par Katarz

Rock Hard Tent - Vendredi 17 Juin - 13H50


A Clisson en ce premier jour pluvieux de festivités, le live de Dødheimsgard mérite certainement d'être dépeint avec précision, non seulement à cause de l'univers abondant du groupe mais également par la qualité de sa prestation.

L'histoire de Dødheimsgard est en effet riche de rebondissements : le line-up du groupe a souvent changé, des membres comme Aldrahn, Zweizz ou Czral ayant dû précipitamment quitter le combo norvégien. Dodheimsgard est également célèbre pour avoir profité de la voix de Fenriz (Darkthrone) ou encore des guitares de Galder (Dimmu Borgir). Aujourd'hui, c'est avec son line up actuel avec Khvost aux commandes que le groupe officie sous la tente Rock Hard.

 

Dodheimsgard


Mais c'est surtout l'évolution du style musical du combo qui est à noter. Depuis la création du groupe en 1994, Dødheimsgard est passé d'un black metal plutôt épuré à ses débuts, qui s'enrichit progressivement d'éléments synthétiques et de compositions presque expérimentales, jusqu'à être aujourd'hui qualifié de black metal avant garde. Le groupe marque sa transformation en se faisant désormais appeler DHG et recrute des experts en samplings et synthés. C'est donc grâce à ce passé riche et un répertoire très varié que DHG délivre un show très intéressant sur la scène du Hellfest.

 

Dodheimsgard


Tout d'abord, d'un point de vue auditif DHG délivre un son puissant, quoique souffrant de quelques anomalies. Le volume n'est globalement pas assez élevé, tandis que les samplings, qui jouent une place certes prépondérante dans les compositions du groupe sont réglés trop fort,  comparé à d'autres instruments comme la batterie qui semble étouffée et ne dynamise pas assez le tout. Néanmoins les musiciens, eux, sont au top. La voix de Hvohst est un pur régal pour les amateurs du genre : gutturale mais pas stridente, au contraire, crue, perçante et mélangée à un chant clair parfaitement maîtrisé. Les guitares et la basse sont audibles mais les musiciens ne bougent pas et leur jeu scénique est pour le moins limité. Heureusement, le spectacle des cordes ne souffre d'aucune fausse note et représente bien la puissance de Dødheimsgard. Seul le claviériste, Jormundgand, semble possédé tout du long, tel un mort vivant secoué par des spasmes. On assiste à ce jeu scénique avec grand plaisir.

 

Dodheimsgard


La set list du concert est extrêmement bien pensée, dynamique, où les titres anciens viennent se mélanger à des morceaux plus récents comme le blast de Vendetta Assassin tiré de l'album  Supervillain Outcast qui date tout de même de 2007. On assiste à toute l'évolution du groupe, sa richesse, tant à travers des titres comme le très rythmique "Sonar Bliss" que l'on voit rarement en live !, le sensationnel "Ion Storm, Monumental Possessions, Final Conquest... "

Le combo nous délivre aussi des breaks au piano, musique rappelant un peu le style victorien. On se croirait dans un manoir de la mort, ce qui est en réalité la traduction littérale du nom du groupe.

D'un point de vue visuel le groupe ne fait pas non plus dans la dentelle. L'univers riche de DHG se marque par un mélange de styles : les musiciens font appel au corpse paint et au faux sang. Ils arborent tous, sans exception, des médaillons gigantesques avec le logo du groupe. Le jeu scénique et le décorum sont sobres, mais vont droit au but.

Sur un chant clair interprété a cappella de "To swarm deserted Away" reprise de Ved Buens Ende, Hvohst clot la cérémonie sous des applaudissements généralisés.

Il est clair que le groupe Dødheimsgard méritait sa place au Hellfest, et a bénéficié d'un accueil particulièrement agréable de son public.

 

Katarz

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