Wallows (+ Briston Maroney) à  La Maroquinerie – Paris (13/06/19)

13 Reasons Why, ça vous dit sûrement quelque chose. Gros succès sur Netflix, la série raconte l’histoire d’une adolescente ayant laissé des cassettes avant de se suicider (évidemment, l’histoire va beaucoup plus loin mais on est là pour parler de musique). Un des personnages principaux, Clay Jensen est interprété par Dylan Minnette, chanteur et guitariste du groupe Wallows. Ca tombe bien ! Pour leur première date française, les américains ont fait fort puisque leur date était prévue aux Etoiles, et a été déplacée à La Maroquinerie, sous la demande croulante des fans.

19h30. Devant la salle, une file d’attente si longue qu’elle se prolonge sur les rues perpendiculaires. A tel point qu’on se demande comment tous ces jeunes gens vont tenir dans La Maroquinerie. Et oui, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour approcher Dylan Minnette au plus près. On commence à rentrer tranquillement, et en effet : il y a du monde, on est déjà très serré.

BRISTON MARONEY

20h. Les lumières s’éteignent et la fosse s’agite. C’est déjà l’heure de Wallows ? Non, juste de la première partie. Certaines ont du confondre, ou n’ont pas l’habitude de venir en concert. Elles sont jeunes, on leur pardonne. Briston Maroney sont acclamés. Ils balancent directement leur son énergique, très surf rock. Les guitares vont bon train et le son est bon. La voix du chanteur principal fait mouche. On accroche.

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Cependant, après quelques titres très similaires, on s’ennuie. On aimerait plus d’audace, plus de prises de risques. Malgré les quelques tentatives du groupe à hausser le ton, on peine à rentrer pleinement dedans. Les idées sont là, et certains morceaux comme «Caroline» sont intéressants. Contre toutes attentes, la foule semble apprécier et ne se fait pas attendre pour claquer dans ses mains et soutenir le groupe. Tant mieux.

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WALLOWS

21h. La température augmente soudainement, et lorsque la salle tombe dans le noir, l’excitation se fait ressentir. Dylan Minnette arrive seul sur scène, bob vissé sur la tête. Après un timide «Bonjour», il commence en solo «I’m Full», issu de leur tout premier album, Nothing Happens, sorti plus tôt dans l’année. Rejoint ensuite par ses petits camarades, on s’étonne (ou pas) à voir que les fans connaissent littéralement toutes les paroles et chantent à tue tête.

Wallows commencent avec des titres accrocheurs dès le début, et on croirait entendre les dignes successeurs de Nada Surf. Avec un style musical très proche, aucun doute quant à l’inspiration des jeunes américains. Accompagné par son co-chanteur, Braeden Lemasters, Dylan Minnette livre une prestation de vraie rockstar. Quant au public, il est ravi. Quelque fois un peu trop, lorsque que l’on commence à entendre l’air de «Seven Nation Army», on sait qu’on a à faire à des ados (ou des gens chiants).

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Peu importe, Wallows semblent s’éclater pour leur première date dans la capitale française. Quelques drapeaux français font même leur apparition, au milieu des mini drapeaux LGBT, que les musiciens n’hésiteront pas à brandir ou à poser sur leurs instruments. La setlist est elle très bien équilibrée et jongle parfaitement avec des titres plus calmes comme «These Days» et des morceaux plus énergiques comme «Underneath the Streetlights in the Winter Outside Your House», un peu plus garage rock.

La voix des deux chanteurs principaux est clairement envoutantes et parfois, on s’imagine planer au dessus d’un jardin fleuri. Le genre de musique estivale qui met de bonne humeur. D’ailleurs, en live, les morceaux de Wallows sont plus contrastés et offrent un spectacle qu’on n’aurait pas imaginé en écoutant les disques studio. Une très bonne surprise.

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Le milieu du set est ce qu’on pourrait appelé le ventre mou. Les musiciens semblent prendre pour acquis un public qui ne cesse de filmer avec son téléphone portable. Certaines ont beau hurler à la fin de chaque titre, cela n’enlève pas les parties un peu molles dont on se serait bien passé. «Remember When» ou «Pictures of Girls» font leur petit effet en live, mais sans plus. On se réveille heureusement avec la fameuse «Are You Bored Yet», chanson pendant laquelle des pancartes à l’effigie de Wallows sont levées par les fans. Avec sa petite mélodie toute mignonne et captivante, le groupe reprend du poil de la bête.

Enfin, le concert se termine avec «Scrawny», et les zikos n’hésiteront pas à aller prendre un petit bain de foule. Les lumières s’éteignent encore et Wallows s’éclipsent avant de revenir pour un ultime rappel. En outre, on a passé une très bonne soirée en compagnie d’un jeune groupe prometteur, mais très certainement autant populaire grâce à la notoriété de son leader, ne nous voilons pas la face. Mais Wallows risquent de percer si prises de risques il y a dans leurs futures compositions. On croit en eux.

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Crédits photo : Florentine Pautet

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