Claude Violante – EP

Ce n’est pas nouveau, tout se recycle, même la musique. C’est d’ailleurs dans l’ordre naturel des choses. Ainsi, après que Bloc Party ait pillé le post punk énervé du début des eighties et qu’Empire of the Sun ait sniffé les dernières lignes de coke synthpop de l’époque, c’est au tour d’une décade pas si lointaine de faire son retour flamboyant sur le devant de la scène : les 90’s. Et  avec elle sa dance endiablée.

 


Bah oui, c’est somme toute logique, puisque tous les morveux biberonnés aux « I’m a scatman » et autres « no limit » ont bien grandi et quelques uns font même… de la musique. C’est la cas de Claude Violante, jeune musicienne ayant déjà fait ses armes au sein du duo électro Haussman ; et autant le dire d’entrée, tout en gardant un goût 80’s très prononcé, c’est clairement vers cette bonne vieille dance que la donzelle se tourne ; le résultat n’étant par ailleurs pas toujours à la hauteur de ses ambitions.

Peut-être aurait-il fallu mûrir ce retour aux 90’s pour le rendre plus pertinent que ce que l’EP propose. Non pas que la résurgence de ce style pose problème, loin de là ; le disque a plutôt tendance à pêcher dans l’efficacité, ce qui, en électro pop, devient rapidement rédhibitoire. Si l’effort est louable, des chansons comme « Your way » et « Generation » (titre évocateur) peinent à convaincre. Ce qui n’est pas le cas d’un plus classique « Parade » et d’un jouissivement 80’s « For You ».
 


On ne peut tout de même pas s’empêcher de rester curieux quant à l’évolution de ce genre de projet, qui, petit à petit, jalonnent ce qui risque d’être le son electro-pop, voir indie, des années à venir ; tout comme le rock se remettra peut être à faire du grunge, ou le rap redeviendra oldschool, quant au reggae… Ah non, ça, ça bouge pas.

Pour en revenir à mademoiselle Violante, l’EP est prometteur, voir prophétique ; mais n’a pas encore trouver la formule magique qui fera de ce projet un véritable pionnier… du recyclage. Ceci dit, ne voyez là rien de péjoratif, car, comme disait un illustre oublié de l’histoire, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

Peace !

A noter : la demoiselle sera en concert avec plusieurs artistes du label Tsunami-Addiction, à savoir Milkymee, la Chatte, Kid North, dDamage, Mensch, Haussmann (qui n'est autre que l'autre projet de Claudia Violante) ou encore Rikslyd le 10 novembre dans la grande salle du centre Georges Pompidou à Paris, qui a donné carte blanche aux artistes du label pour une soirée éclectique et passionante.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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