Vomitile – Mastering the Art of Killing

Régurgitation old-school
 

Le death metal sévit partout dans le monde, même à l'est de la Méditerranée, avec le groupe Vomitile, venu tout droit de Chypre, qui sort son nouvel album, Mastering the Art of Killing, sur le label Pitch Black Records. Malgré son aspect underground, le groupe sort un disque massif et bien ficelé qui fera secouer les crinières des amateurs riffs sales et de vocalises d'outre-tombe.

Le death old school est toujours d'actualité. Cette quasi-antinomie est vérifiée avec Mastering the Art of Killing, le nouvel album du groupe chypriote Vomitile. Le nom est peu ragoûtant, mais la musique a tout pour plaire aux amateurs de death metal pur et dur, avec des riffs sales, des rythmiques frénétiques et une volonté de brutalité impitoyable.

L'album est très homogène. C'est un véritable bloc de granit qui est envoyé à la poire de l'auditeur. Les dix morceaux s'enchaînent de manière cohérente et suivent tous la même direction. Pas de chichi ou d'expérimentation, Vomitile fait du death et uniquement du death. Les compos sont donc classiques, avec des riffs mis en valeur qui forment la base de chacune d'entre elles, avec des refrains accrocheurs ("Nekropound") et des solos destructeurs ("Forthcoming").

Cependant, Vomitile n'est pas un groupe qui sert dix fois le même morceau. On a a droit à des accélérations jouissives ("Forced Mutilation"), du mid-tempo que n'aurait pas renié Morbid Angel ("Slaughterhead") et même de quoi accrocher l'auditeur ("Born to Kill"). Les structures sont là pour servir le propos, le groupe ne suit pas un schéma donné et maîtrise ses changements de rythme sans en abuser.

Côté interprétation, les Chypriotes sont tout à fait carrés. Soutenus par une rythmique massive assurée par Hugo Olivos à la batterie et Khatch Yildizian à la basse, les guitaristes Panos Larkou et George Yildizian abattent un à un leurs riffs sales et accrocheurs et alternent avec des solos concis et efficaces, jamais placés comme un passage obligé. Sans faire dans l'étalage technique, les musiciens montrent qu'ils maîtrisent leur sujet, avec un son massif et rugueux, qui sert le propos à merveille.


Vomitile

Côté voix,  Khatch Yildizian déclame ses paroles morbides avec un growl grave et profond, qui n'est pas sans rappeler Peter Wiwczarek (Vader) avec quelques intonations à la David Vincent (Morbid Angel). Peu de variations sont à noter dans l'interprétation, mais le phrasé est impliqué et colle tout à fait aux compos de Vomitile.

Sale, mais terriblement accrocheur, Mastering the Art of Killing montre un groupe de death metal avec un niveau des plus satisfaisant qui fera headbanguer les amateurs de death metal pur et dur, dans la tradition des groupes floridiens des années 90. Une confirmation qui laisse rêveur sur les disques à suivre.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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