Alice Cooper – Raise the Dead – Live from Wacken

La légende réveille les morts
 

Proche des 70 ans et malgré ses excès de rockstar, Alice Cooper ne montre aucun signe de fatigue. La preuve avec son dernier live en date : Raise the Dead: Live from Wacken, dans lequel le roi du shock rock se donne en spectacle avec un concert haut en couleurs, rempli de classiques et avec des musiciens bourrés de talent. Une bonne dose de second degré dans une leçon de rock n'roll.

Après avoir traversé les modes et inspiré plusieurs générations de musiciens, Alice Cooper n'est pas prêt de jeter l'éponge. Welcome 2 my Nightmare, son dernier album en date sorti en 2011, montrait un artiste toujours à la page et friand de nouveauté, sans pour autant perdre son inspiration. On avait pu voir en la même année au Zénith de Paris que Vincent Furnier est toujours en forme sur scène. Rien n'est perdu sur son nouveau live enregistré à Wacken en 2013.

Le décor est posé : poupées horrifiques, papier peint macabre et maquillage mortuaire sur les musiciens, tout y est. Avec un DVD d'Alice Cooper, on sait toujours qu'on a des choses à voir, ce qui est le cas ici, avec la transformation du frontman en monstre grotesque sur "Feed my Frankenstein", ou sa mise en camisole par une infirmière-zombie avant "The Ballad of Dwight Fry", qui se conclut par une décapitation de rigueur.

La mise en scène est volontairement grotesque dans les concerts d'Alice Cooper. Comme il le dit lui-même dans une interview en bonus : "On ne peut plus choquer personne dans un concert […] Il y a un moment où les gens doivent se rendre compte que c'est du divertissement". L'ère du shock rock est bien loin, si l'artiste a su faire évoluer sa musique, il a aussi su faire évoluer sa perception du live et la mise en scène de ses spectacles.

Et la musique, parlons-en. Les tubes sont là, comme "No More Mr. Nice Guy", "Hey Stoopid", "I'm Eighteen" ou encore "Poison". Les nouveautés comme "I'll Bite your Face Off" et "Caffeine" sont de la partie également. On pourra regretter que le set de reprises ne soit réduit qu'à deux titres ("Break on Through (to the other side)" de The Doors et "My Generation" de The Who) au lieu de quatre. Une probable histoire de droits d'auteur qui est d'autant plus regrettable qu'Orianthi offrait un beau solo sur la reprise de "Foxy Lady" de Jimi Hendrix.

Alice Cooper

Ce n'est pas un secret, Alice Cooper a toujours su s'entourer de musiciens talentueux, sur album comme sur scène. Ici, la star, hormis, le frontman, est bien Orianthi, qui fait des merveilles à la guitare lead. Ses deux acolytes Ryan Roxie et Tommy Henriksen ne sont pas en reste et se partagent les parties rythmiques et quelques leads sans broncher, pendant que Chuck Garric, seul survivant de la tournée Theatre of Death, s'éclate à la basse et que Glen Sobel fait résonner ses toms avec précision et conviction.

Il est d'autant plus impressionnant de voir un tel spectacle se dérouler au plus grand festival metal d'Europe, le Wacken. On assiste au bonheur de 80 000 personnes qui viennent apprécier une nouvelle prestation du maître, carrée et bien ficelée, et qui viennent crier ses refrains entêtants. Un enregistrement mémorable, qui renforce l'impression d'immortalité de la musique d'Alice Cooper, comme celle de la personne, toujours en forme physique et vocale.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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