Solefald – Norrønasongen. Kosmopolis Nord (EP)

Solefald ne perd pas le nord
 

Ces quatre années d’attente auront été presque insupportables pour les fans de Solefald,  duo culte de black metal avant-gardiste norvégien. Aujourd’hui, cette attente se termine en partie. l’EP, constituant un diptyque avec l’album, l’hémisphère nord de Kosmopolis, se dévoile. Et c’est dans un voyage en plein folklore norvégien que Cornelius et Lazare nous emmènent… Ajustez vos chaussures de marche, munissez vous de votre polaire la plus chaude, nous allons dans le fjord. Avec l’électricité, tout de même !

Au programme, trois chansons originales, et deux remixes par le collectif Sturmgeist and The Fall of Rome, qui comprend notamment parmi ses membres… Ce bon vieux Cornelius. Cette fois, le duo a décidé de chanter uniquement en Norvégien, ce qui donne un cachet tout particulier à ce Norrønasongen.
 

Solefald, chronique, Norrønasongen, Kosmopolis Nord, 2014, Ep,


Dans cette nouvelle offrande, point de blast beat, ni de voix hurlée et très peu de guitare distordue. Très clairement, Norrønasongen n’est pas très metal, mais constitue, de fait, une nouvelle expérimentation, dans la droite lignée de la démarche artistique que Solefald déploie depuis le début de sa carrière. Dans « Norrønaprogen », une boucle d’accords à la guitare se mêle avec délicatesse au violon Hardanger de Mari Skeie. L’instrument est d’ailleurs souvent désigné comme l’instrument du Diable dans le folklore norvégien : eh oui, nos deux compères n’ont pas renié la culture black metal ! Puis, la chanson révèle une seconde partie totalement différente, qui est en fait un long crescendo vers une fin martiale, où les voix fusionnent avec les instruments pour évoquer les paysages glacés de la Norvége. (Si, si, en fermant les yeux, ça marche !)

 

« Det Siste Landskap (An Icelandic Odyssey Part IV) » est une ballade avec une belle dynamique, qui laisse l’auditeur se faire bercer par les vers de Cornelius. La basse qui ronronne, la guitare bourrée de tremolo, le rythme planant, tout évoque ici la mythique « Riders on The Storm » des Doors, mais à la sauce Solefald. Et ça fonctionne très bien ! Le duo avait affirmé s’être inspiré du rock des années 70 sur Norrønasongen,  et ils ne mentaient pas.


Solefald, Norronasongen, Kosmopolis Nord, chronique, 2014,


Après « Norksdom », qui vient terminer la face A de l’EP sur une réminiscence du thème de « Norronaprogen », nous arrivons aux remixes. Et on espère que vous aimez cette fameuse « Norronaprogen » parce qu’on vous y ressert les thèmes  des deux parties de la chanson, répétés en boucle avec des bourdons et bruitages à la Sunn O))). Ca a le mérite de pousser l’expérimentation plus loin, et de considérer la chanson avec un nouveau regard. Le but de tout remix qui se respecte, en somme.

 

Vous l’aurez compris, il y a peu de raisons de ne pas accrocher à ce nouveau manifeste de Solefald, car il mélange intelligemment folk et la patte musicale du groupe pour un résultat surprenant et original. De quoi attendre encore plus impatiemment le plat principal, l’album Kosmopolis Sud en 2015. D’autant plus que, d’après le duo, ce dernier est complètement différent de son petit frère du Nord. Surprise et réponse au prochain épisode !

Note : 8,5 / 10

Chronique par Tfaaon

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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