Electric Mary – The Last Great Hope (EP)

Que ce soit avec AC/DC, Airbourne, Koritni, ou maintenant Electric Mary, on peut dire que l’Australie a le don de nous choyer niveau hard rock brut de décoffrage. Sans se fossiliser dans la masse d’une scène hard rock où il est toujours plus difficile de se démarquer, Electric Mary parvient à tirer son épingle du jeu avec un son toujours plus lourd, plus gras et arborant des sonorités hard rock datées 70’s, stoner sur les bords, tout en ajoutant une petite touche de southern rock pour sublimer le tout.

Le groupe sort donc un tout nouvel EP cinq titres, The Last Great Hope. Alors oui, cinq titres c’est court, mais Electric Mary a de toute façon l’habitude d’aller directement à l’essentiel, sans fioritures ni temps morts, mais toujours avec une grosse énergie et de gros riffs comme on les aime. Leur album III expédiait déjà la chose en quarante minutes à tout casser, ce n'est donc pas une surprise, Electric Mary ne fait pas dans le quantitatif mais bien dans le qualitatif. Ça bouge encore du côté du line-up, mais le style reste le même et la formation est toujours portée par Rusty Brown, un leader à la voix puissante et rugueuse, sans qui il serait de toute façon impossible d’imaginer Electric Mary. Une voix qui pourrait presque être le fruit d'un mélange entre Jeff Keith (dans ses jeunes années), Chris Cornell, et Robert Plant. Rien que ça.

Que vous dire de cet EP ? Les mecs sont forts, très forts. Et ils font du rock. Très fort aussi. The Last Great Hope commence avec "Sweet Mary" qui installe une ambiance poussiéreuse et désertique aux accents southern rock, harmonica à l'appui. Rapidement le morceau décolle, Rusty rugit, et là tu arrêtes tout ; tu poses ta clope ou ta tartine de pâté et tu laisses échapper un petit "Ah ouais, quand même". La mystérieuse Mary C dont il est ici question est en fait Mary Campbell, la studio manager de l’Electric Lady Studio créé par Jimi Hendrix, également à l’origine du nom du groupe suite à leur rencontre en 2003. Ça groove, ça envoie du lourd, et ça ne fait pas dans la dentelle. La voix de Rusty Brown est au top, définitivement taillée pour envoyer du rock’n’roll pure souche, comme il n'a de cesse de le démontrer depuis leur premier album avec des morceaux de haut calibre dans le genre de « Right Down To The Bone ».


"Welcome To the Otherside" est le morceau le plus hard rock de l’EP, ça défouraille, et ça rentre dedans. "Nicotine" et son côté blues dès l'intro colle toujours parfaitement au grain de voix du chanteur, qui vous procurera notamment quelques frissons au moment de son magnifique "this is not what I've I signed up for when you knocked on my frontdoor". Dans le genre talentueux, on peut également souligner la virtuosité de la globalité des solos de guitare, qui ressort tout particulièrement sur ce titre.

"Already Gone" est le morceau calme de l’EP, voire de la discographie d’Electric Mary puisque même avec des morceaux tels que "Crashdown", il n'y avait pas encore cette touche bluesy si prononcée et prenante, la preuve qu’une ballade peut être bien rock’n’roll si on y met ses tripes (et des solos de guitare bien saignants). La basse ronflante d’Alex Raunjak apporte rondeur et groove au morceau, allant de paire avec Rusty Brown qui troque sa voix criarde pour une voix plus grave et posée, puisque ça aussi, il sait le faire. "So Cruel" se charge de clore cet EP sur un ton super heavy, et de façon assez surprenante puisqu'on retrouve des moments psychédéliques, un peu à la Beatles... Les mecs sont forts (Ouais, je te l’ai déjà dit, mais je veux être sûre que tu comprennes bien à quel point ça déboîte.)

The Last Great Hope est le genre d’EP qu’on pourrait se repasser en boucle sans jamais s'en lasser. Le groupe reste fidèle à lui-même, toujours plein d’énergie, d’âme et de grosses guitares. Bref, du gros son. Electric Mary ravive l’esprit d’un rock’n’roll old school qui plaira autant aux puristes qu’aux petits jeunes en quête de gros rock’n’roll. Seule déception : un EP, c’est beaucoup trop court, et on reste sur notre faim. Heureusement pour nous, à la fin du mois Electric Mary passe à Paris, donc un conseil : réservez votre soirée du 29 novembre ! En attendant, montez le son, et kiffez. 
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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