Flayed – Symphony for the Flayed

Si en 2014 le revival classic Rock continue de s’opérer avec des formations inspirées par les 70’s, telles que Blues Pills, The Answer, Kadavar ou encore Scorpion Child (et tant d’autres), il manquait jusqu’à présent un groupe français œuvrant dans cette veine. C’est désormais chose faite avec Flayed, appartenant au collectif Klonosphère mais n’ayant musicalement que peu de choses à voir avec le style metal moderne pratiqué par les autres combos estampillés Klonosphère.

Bercé au doux son des Deep Purple et autres Led Zeppelin, le groupe balance un hard rock plutôt bien fait, bien que n’égalant pas ses illustres ainés. Les choses commencent plutôt bien avec « Sweet Coverage » et son intro à l’orgue hammond comme un hommage au regretté Jon Lord. La voix de Renato (chant), très rocailleuse, rappelle le David Coverdale des grandes heures et nous entraine dans les années 70 et 80, au même titre que les soli de Julien teintés de blues.

La suite continue sur la même lancée avec des titres accrocheurs et très efficaces, bien que peu originaux. Les titres sont courts mais plairont sans nul doute aux auditeurs qui recherchent une musique directe et rock n’ roll. Il va de soi qu’un tel groupe est taillé pour le live, si bien qu’on regrette presque que la production soit trop propre et ne mette pas assez en avant le côté brut qui se dégage des compositions du combo. Certains titres sortent du lot tels « Don’t Cross my property » et son riff ternaire qui donne sacrément envie de taper du pied et montre que le groupe peut se révéler groovy sans forcer. « Son of Sickness » est dans la même veine, agrémenté en plus d’un orgue discret mais qui donne un réel plus aux chansons de Flayed. Sur ce titre le groupe se permet même la fantaisie d’ajouter une référence au célèbre thème de Super Mario pendant le solo de guitare ajoutant une dimension fun au morceau.

ZZ Top n’est pas loin non plus sur « Upside Down » ou « Symphony for the Flayed » et son riff rappelant ceux sortis de la besace de Billy Gibbons. L’énergie est toujours présente au sein de l’album (« Never Unleash My Hand » sur lequel Flayed se permet le luxe de jouer des soli à la Bumblefoot) et les refrains restent facilement en tête, ce qui devrait faire un malheur en live.
Malgré tout, on regrettera que les chansons rappellent autant les grandes gloires passées du rock, telles que Deep Purple, ZZ Top, voire AC/DC (« Machine Fun »). Si Renato est sans aucun doute un grand vocaliste, avec une voix éraillée du plus bel effet, on peut lui reprocher des lignes de chant un peu trop souvent similaires et monotones.

Le dernier morceau de l’album, « Free Mind » amène le groupe vers des terrains plus bluesy et sur lesquels nous aurions préféré que l’album mette l’accent.  En effet, les riffs y sont plus inspirés, plus sombres également et révèlent la vraie personnalité du combo sans mettre trop ses influences en avant comme sur les autres titres.

Au final, si vous êtes adepte des formations estampillées classic Rock et que vous ne jurez que par les années 70, ce disque est fait pour vous. Les autres regretteront le manque de personnalité de Flayed qui tombe dans le piège de l’hommage en révélant trop facilement ses goûts prononcés pour les artistes sus-cités. Mais il est néanmoins certain qu’une telle formation donne la pêche et qu’elle doit se montrer dans son élément sur scène, puisque c’est pour le live que cette musique est taillée. A découvrir de toute urgence en salle.

Note : 7,5/10
Photographie promotionnelle : DR // Manuel Salazar

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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