Vise Versa – Living a Lie

Nouvelle formation franco-canadienne, Vise Versa a pour but de mettre le monde du rock/metal alternatif à ses pieds avec sa première réalisation Living A Lie, sortie en ce début d’année via Send The Wood Music. Fondé par le guitariste Eddy Chaumulot (ex-T.A.N.K), la bassiste Audrey Henry (ex-Memories From A Dead Man), le batteur Franky Costanza (Dagoba, Blazing War Machine) et le chanteur canadien Jon Howard (Threat Signal, Arkaea), le quatuor se fait plaisir et montre sa nostalgie d’un temps passé.

Nostalgiques certes, mais le groupe reste à la page, et ce notamment grâce à une production très moderne, puissante et haute en couleur qui est l’œuvre du jeune producteur qui monte Charles « Kallaghan » Massabo, qui a également travaillé sur les dernières œuvres de Magoa, ou encore Ronnie Radke (Falling In Reverse, ex-Escape The Fate). Son travail met un vrai coup de fouet aux 12 titres que composent cette galette, et permet ainsi de donner une dimension professionnelle, n’ayant pas à rougir face aux réalisations internationales.

Et parlons en de ces compositions. Douze chansons aux structures simples, refrains efficaces, riffs jumpys, rythmiques tantôt lourdes tantôt groovy, et une grosse dose d’apports électroniques. Pas de doutes cet album sent le travail acharné, et du tube, il y en a par paquet de … douze, évidemment. Rien à jeter ici, et les amateurs de nu-metal à l’américaine donc seront ravis.

A la croisée d’un Linkin Park, Disturbed et Adema, Vise Versa vise clairement un public nostalgique de ces glorieuses années pour le nu-metal, ou un public plus jeune, n’ayant pas eu la chance de vivre ces années-là. Et qu’importe la démarche du groupe, il se fait plaisir et fait plaisir à l’auditeur via des hits tels que « Living A Lie », petite pépite de l’album, le rageur « Thorn In My Side », ou l’opener « Voices », accrocheur à souhait.

Homogène est un adjectif qui pourrait parfaitement qualifié ce Living A Lie. Cela dit, les ambiances et tempos sont globalement assez variées. Souvent sombres, les mélodies de Jon Howard ramènent obligatoirement à celles de Mark Chavez (Adema), mais encore plus de Chester Bennington (Linkin Park), son timbre se rapprochant du chanteur californien à plusieurs égards. Un tantinet nasillard, fragile, tout en montrant une puissance bienvenue, l’organe du canadien est ici bien mis en valeur et sert de noyau à l’ensemble.

Mentions spéciales pour « Misery » qui avec son ambiance lourde, et la force des paroles touchera là où ça fait mal, et ce refrain majestueux, à la mélodie grave, ne fera qu’accentuer ce sentiment de sensibilité se dégageant de l’ensemble. On notera également « Running With Scissors », plus enjouée que le reste de la galette, et la finale instrumentale « Ether » à l’ambiance oppressante.

Vise Versa signe là un album fort réussi, et est une belle récréation pour des membres occupés avec des projets sont bien plus agressifs que ce qu’ils ont ici réalisé. Living A Lie comblera sans mal les fans des groupes précités et démontre que le metal alternatif a encore de belles choses à dire.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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