Disarmonia Mundi – Cold Inferno

Disarmonia Mundi, le bébé du multi-instrumentiste italien Etorre Rigotti est de retour avec son nouvel et cinquième album Cold Inferno, sorti via le propre label du bougre, Coroner Records.

Encore une fois maître à tout faire au sein du projet, l’homme reste accompagné de son acolyte de toujours (presque) Claudio Ravinale qui se chargera des vocaux extrêmes sur les 45 minutes de death/thrash moderne et mélodique qui nous sont ici proposées.

Etorre s’est donc une fois de plus chargé de l’ensemble de la composition de l’œuvre, de toutes les parties instrumentales, des vocaux clairs (très souvent trafiqués), et de la production complète de l’album. Il en est ainsi depuis bien longtemps, plus précisément depuis Fragments Of D-Generation (même si sur celui-ci figure un bassiste de session), second album de ce que l’on ne peut définitivement pas appeler un groupe. Le duo s’était alors entouré d’un certain Bjorn Strid (chanteur de Soilwork), qui faisait figure de guest de luxe alors plus que récurrent. On le retrouvera ainsi sur l’album suivant, l’excellent Mind Tricks, mais bien plus rarement sur Isolation Game, au grand dam de certains. Il en sera de même ici.

Bien que le dernier album de Disarmonia Mundi date de 2009, Etorre et Claudio avaient formé un groupe nommé The Stranded, auteur d’un seul et unique album, tout du moins pour le moment, Survivalism Boulevard. Les deux comparses s’étaient alors acoquinés avec un certain Alessio Neroargento (du projet Neroargento, qui a sorti deux albums via Coroner Records) aux claviers et du skateur Ellliot Sloan qui se chargeait de la basse et des guitares rythmiques. Voilà pour la petite histoire, et maintenant intéressons nous à cette nouvelle galette …

Si Isolation Game montrait un combo plus agressif et encore plus moderne au niveau des compositions, force est de constater que les titres de ce Cold Inferno sonnent plus old school, et sont parfois proche de ce qu’a pu faire In Flames jusque Clayman mais surtout des premiers Soilwork par exemple. Le death/thrash survitaminé est toujours de mise, et sonne plus comme un Fragments Of D-Generation (qui a déjà 11 ans …) qui aurait perdu de son génie mélodique, Bjorn n’apparaissant qu’a de trop rares instants. Etorre s’en sort bien musicalement, mais ses refrains ne font pas forcément mouches à chaque fois (hormis « Coffin » où la mélodie pop est bien sentie), surtout que sa voix est loin d’être aussi prenante et puissante que celle du suédois.

Dommage car la musique elle est encore de très bonne qualité. Les riffs pleuvent et sont tous plus incisifs les uns que les autres (« Creation Dirge », quelle baffe d’entrée de jeu), les solos aussi inspirés, et les rythmiques … Elles vous décrochent la nuque à chaque accélérations ! Et si peu de titres sortent du lot, il y a tout de même des hits en puissance. Outre « Creation Dirge » et « Coffin », on peut également noter « Slaves To The Illusion Of Life », le survolté « Magma Diver » ou l’épique « Oddities From The Ravishing Chasm » avec ses 7 minutes passées au compteur.

Si Disarmonia Mundi ou plutôt Etorre se contente de faire ce qu’il sait faire, il le fait bien, et le principal réside tout de même là. On pourra cependant regretter un manque de prise de risques, une homogénéité très importante, et le fait de ne plus avoir cette diversité vocale présente sur Mind Tricks, qui apportait un réel souffle à la musique parfois écrasante des italiens. Cold Inferno demeure cela dit un opus de death mélodique dit moderne tout à fait correct, et qui ravira à n’en pas douter ceux ayant apprécié les précédentes du duo/trio.

Note réelle: 7.5/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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