Dagoba – Tales of the Black Dawn

Le groupe de la cité phocéenne Dagoba est depuis quelques années déjà une valeur sûre de la scène metal hexagonale, mais c’est avec Post Mortem Nihil Est paru en 2013 que le groupe a réellement percé à l’internationale. Deux ans plus tard, la bande est de retour avec Tales Of The Black Dawn, son sixième opus tout fraichement sorti via Verycords.

La précédente mouture du quatuor marseillais démontrait un groupe qui avait su évoluer à l’arrivée de Z, nouveau guitariste de la troupe remplaçant Izakar au pied levé. Les influences du groupe s’étaient alors élargies, et Dagoba arrivait alors à sortir de son carcan pour délivrer un album abouti, et au final assez intéressant. Avec ce nouvel album, les gaillards semblent faire quelque peu marche arrière.

Très frontal, concis, et « in your face » au possible, ce Tales Of The Black Dawn ne semble qu’être du Dagoba … Alors certes, du Dagoba on ne peut plus efficace, mais ceux ayant apprécié l’évolution ressentie précédemment seront quelque peu déçus car le tout sonne comme du déjà-entendu, et les gaillards semblent même se reposer sur leurs lauriers.

Les titres s’enchainent et se ressemblent, un peu trop d’ailleurs, mais pour ceux qui ont apprécié What Hell Is About, la ressemblance est frappante, la fraicheur en moins. Shawter et sa bande semblent avoir tenté de réitérer l’exploit, mais 10 ans plus tard, l’effet de surprise n’est plus présent. On débute donc sur un « The Sunset Curse » des plus classiques. Rythmiques pachydermiques (Franky semble d'ailleurs déchainé sur les 42 minutes que dure cet opus), riffs acérés et vocaux toujours aussi virulents. Sur celle-ci on notera un refrain en voix claire efficace, mais c’est l'un des seuls de l’album.

Le reste de l’album défile sans accrocs, car les gars ont de la bouteille, et ne pondent pas non plus un mauvais album, mais dans l’ensemble, le tout semble avoir été fait dans l’esprit de pouvoir remonter le plus vite possible sur les planches. « Born Twice » sera un parfait exutoire, « Eclipsed » devrait soulever les foules, « The Dawn » déclenchera des crises de headbanguing grâce à son riff principal du tonnerre et « The Loss » sera le moment où les kids s’extasieront sur les mélodies radio-friendly des marseillais. Ce morceau est d’ailleurs assez réussi avec sa gimmick bien sentie, et son refrain catchy à souhait.

La production une fois de plus confiée à Logan Mader (ancien guitariste de Machine Head, producteur pour Soulfly, Gojira, Five Finger Death Punch) est excellente. Compressée juste qu’il faut, le tout sonne à merveille et est calculée pour nous mettre une belle mandale dans la trogne, et l’effet est réussi.

Pour résumer, ce Tales Of The Black Dawn n’est clairement pas mauvais, il souffre cependant de quelques défauts. Et malgré tout, Dagoba arrive encore à séduire avec un album qui prendra toute sa dimension en live à coup sûr, mais qui ne fera pas parti de ceux que l’on retiendra de la carrière déjà bien fournie du combo.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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