T.A.N.K (Think of a New Kind) – Symbiosis


S'étant taillé une place de choix sur la scène du metal français, T.A.N.K revient avec Symbiosis. Synonyme de maturité, la galette propose un voyage aussi violent qu'exaltant dans un monde où de nombreuses influences se mêlent à un death mélodique catchy et très efficace. Chronique quelque peu tardive d'une petite bombe atomique...

Le problème avec une année comme celle-ci, c'est qu'elle propose la masse de très bons albums. Aussi, certains ont tendance à échapper aux oreilles des chroniqueurs, à leur grand damne. T.A.N.K fait donc partie de ces groupes qui se sont quelque peu noyés dans la masse et c'est pour ça que leur dernière tuerie se retrouve ici.

Une turie oui. Troisième album des Français, Symbiosis s'apparente volontiers à un gros char d'assaut (oui, oui elle est facile) venant tout bousiller sur son passage. Alors que la dernière production en date  avait ouvert quelques portes sympathiques à T.A.N.K, Symbiosis vient enfoncer le clou une bonne fois pour toute et permet au quintet de s'imposer, un peu plus, comme une référence du metal extrême tricolore.

Après une introduction plutôt prenante intitulée « Away » et composée essentiellement de guitares sèches, le premier obus « Symbiosis » ne trahit ni les fans du groupe ni ceux du genre grâce un riff ultra addictif et un rythme très speed. Le refrain rappel à quel point Raph Pener est à l'aise sur son micro tant pour le chant clair qu'hurlé.

Les âmes de grands noms du death mélo tels que Children of Bodom ou At The Gates sont omniprésentes et font plaisir. Mais il n'est en aucun cas question de dire que T.A.N.K se contente de  faire du copié/collé. Bien que connues, la musique est en effet ici toujours sublimé par un petit « plus » que l'on doit à des musiciens vraiment talentueux et investis. Le melting pot prog/death/speed que l'on perçoit dans Baneful Storm en est un des meilleurs exemples. À retenir également, l'excellente dernière piste « The Edge of Time » qui n'a pas de quoi rougir à un bon vieux Meshuggah et propose du chant féminin plutôt sympathique.

Symbiosis possède également en stock une « Grosse Bertha » commençant dans le feutré avec « Nihil », composition planante et un brin occulte, avant de balancé le méga tube « Blood Relation ». Véritable ode au death mélodique, le morceau propose un double chant avec un invité de choix : Björn Strid de Soilwork.

Côté prod, peu de chose à reprocher. On rappelle évidemment que s'il a participé à l'enregistrement de l'album, Symheris s'en est allé vers de nouvelles aventures musicales et est désormais remplacé par Charly Jouglet. Solide, la rythmique est toujours assurée par la basse d'Olivier D'Aries et, surtout, le jeu vraiment véloce et technique de Clément Rouxel, batteur. Enfin, T.A.N.K ne serait rien sans les cordes de ses guitaristes (Symheris et Nils Courbaron). Là encore, les deux bonhommes livrent un boulot monstrueux à base de soli vraiment travaillés et réfléchis. L'écoute de « Legacy » devrait convaincre ceux qui en doutent...

Difficile de faire de réelles reproches à Symbiosis tant celui-ci semble, après de nombreuses écoutes, maîtrisé et sincère. Peut-être certains auraient aimé que T.A.N.K prenne encore plus de risque et s'évade encore plus vers le thrash, le heavy ou encore le prog. Mais dans l'ensemble, c'est un album complet que livre la bande et, sans aucun doute possible, son meilleur.

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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