coldrain – Vena

Après un album axé très metalcore, The Revelation, coldrain revient avec un nouvel opus qui se revèle plus que surprenant. Et surtout terriblement réussi.

Alors que les Japonais auraient pu nous offrir une sorte de bis repetita d'une recette qui avait déjà fonctioné, ils ont décidé de jouer la carte du risque en offrant un album légérement différent.

Déjà la playlist proposée par le groupe sur Spotify avait ouvert la voie au contenu de Vena. En regroupant dans leurs influences des groupes tels que The Used ou encore 30 Seconds To Mars, coldrain annoncait la couleur, celle d'une sorte de retour aux sources. Le groupe n'a jamais renié ses origines rock alternatif, et malgré une tournure plus metalcore prise il y a deux ans, la formation japonaise a décidé de s'ancrer pleinement dans ce registre qui leur est cher.
 


Tout d'abord, cet album met l'accent sur les progrès notables de Masato, dont le chant clair est plus que jamais mis en avant. Le leader charismatique de la formation nippone n'a cessé de s'améliorer au fil des albums, et Vena est, en quelque sorte, la consécration de ses progrès.

Dans "Whole", clairement une ballade dans la veine d'un "House Of Cards", Masato utilise exclusivement sa voix claire. Sa maîtrise est alors pleinement appréciable.
 

Plus encore, cet opus se veut des plus touchants. C'est une volonté totalement assumée par le groupe, qui a voulu rendre cet album d'autant plus personnel que les paroles, rédigées par Masato, se veulent plus intimes que jamais. Elles sont claires, nettes et sans bavure, évoquant la rupture ou encore la nostalgie d'un temps révolu, thème d'"Heart Of The Young".

Pour autant, les Japonais gardent leur tempérament et ce sont les musiciens qui en sont un exemple probant. Dans Vena, chaque membre possède plus de liberté. Les riffs de Yokochi sont de plus en plus poussés, particulièrement sur l'excellent "Runaway". Ce titre, en featuring avec Jacoby Shaddix, démarre sur les chapeaux de roue avec une intro à couper le souffle. On retrouve ici une des autres influences marquantes du groupe, cette part nu metal totalement revendiquée, et plus que jamais présente avec la présence du chanteur de Papa Roach.

Pourtant, il ne faut pas penser que coldrain a définitivement tourné la page de ses récentes inspirations metalcore. L'enchaînement "Vena"/"Wrong" avec lequel débute l'album nous plonge directement dans ce bain. Vena possède d'ailleurs cette boucle très catchy, se concluant sur "Fire In The Sky", une chanson qui aurait très bien pu être dans The Revelation.

coldrain reste dans la veine de ses précédentes compositions, axées post-hardcore/metalcore, tout en offrant un nouveau visage à sa musique. En décidant d'inclure des titres très metalcore comme l'excellent "Words Of The Youth" aux côtés de ballades minutieusement placées dans la track list comme "Gone", le groupe met en avant les talents de leur nouveau producteur Brendan Paddock qui a notamment travaillé avec Papa Roach et The Used.

Surtout, on sent l'expérience emmagasinée par les natifs de Nagoya, et leur volonté de se faire entendre sur la scène internationale. Les Japonais ont, avec Vena, clairement livré un message : plus que jamais, il faudra compter sur eux. Car ce nouvel effort de coldrain remplit tous les critères qui font de lui un opus excellent, et restera sans aucun doute une référence pour un groupe qui n'est pas prêt d'arrêter de faire parler de lui. 

Track list : 
1. Vena
2. Wrong
3. Divine
4. Gone
5. Words Of The Youth
6. The Story
7. Whole
8. Runaway
9. Pretty Little Liar
10. Heart Of The Young
11. Fire In The Sky

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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