Drenalize – Destination Everywhere

La scène glam/hair metal n’est pas forcément la plus populaire auprès des jeunes groupes qui débutent ces temps-ci, notamment en France. Et pourtant, c’est bel et bien dans ce créneau qu’évolue Drenalize, jeune quintet originaire de notre belle contrée. Destination Everywhere, le premier opus de la troupe vient de débarquer via Send The Wood Music, et revendique fièrement l’héritage du bon son des années 80.

Si le nom choisi par le combo évoque Def Leppard à plein nez, ce n’est pas pour rien. On pensera à la bande à Joe Elliott (qui vient d’ailleurs de sortir un album convaincant) à plusieurs reprises en écoutant les 9 titres ici proposés, mais pas seulement. Si le hard fm a bien influencé ces jeunes garçons, ils ont aussi un côté plus raw, tout droit sorti du sleaze, dont un groupe en particulier : Crashdiet.

Et c’est dès la très sympathique introduction « Ignition » passée que l’on s’en aperçoit. « Point Of No Return » débute réellement les hostilités, et l’influence des Suédois saute aux oreilles. Entre les riffs acérés pratiqués par la paire de guitaristes Julien Brunello et Rick Thunder, en passant par la voix haut perchée et maitrisée de Chris Voltage, on croirait effectuer un bond de 10 ans en arrière, époque où l’on découvrait Rest In Sleaze, fabuleux premier opus du combo alors emmené par le défunt Dave Leppard.

Mais ce n’est pas le seul groupe plus récent auquel la musique de nos frenchy fera penser. Tout naturellement, « Hot Shaking Night » évoquera les Finlandais de Reckless Love, en particulier leur hit « Romance ». Et en il en sera de même sur la plupart des titres que composent ce Destination Everywhere, car si ils s’inspirent des grandes formations de l’époque, c’est surtout un croisement entre les deux formations cités qu’il faut situer la musique de Drenalize. Après tout, quoi de plus normal, connaissant les influences des Scandinaves me direz-vous …

Vous l’aurez donc compris, inutile de s’attendre à quelque chose novateur ici, mais bien à une musique fun, insouciante et idéale pour passer un bon moment. Des titres comme « Destination Everywhere » et « Kick Your Hearts Out » fleurent bon le soleil, et n’auraient pas eu à rougir dans les 80’s face aux sorties de Poison et cie. Car outre l’aspect fun débordant de l’opus, la prestation est maitrisée. Si la performance vocale (on notera toutefois un problème au niveau de l’accent, parfois limite), et les rythmiques enjouées délivrées par Alexandre Gricar (batterie) et Hugo Madeira (basse) sont très satisfaisantes, c’est les solos de guitare qui sont particulièrement à saluer, le tout bien mis en valeur par une production tout à fait la hauteur.

Cela dit, à vouloir jouer la carte du fun à fond, Drenalize se brûle les ailes dès qu’il ralentit le tempo. Si la finale « Can’t Stop My Heart » passe encore, c’est vraiment sur « I’ll Be There For You » que le jeune combo montre ses limites, en tirant plus dans le niaiseux que dans l’insouciant, Dommage.

Quoiqu’il en soit, ce Destination Everywhere démontre un potentiel certain, et qui avec un peu de travail supplémentaire (notamment en variant un peu plus le propos et en proposant des arrangements plus poussés, et en offrant un peu plus qu’une demi-heure de musique montre en main), nul doute que le prochain opus de Drenalize saura nous confirmer tout le bien qui ressort à l’écoute de l’album.

Note réelle : 6.5/10

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...