Abbath – Abbath


On se souvient de l’onde de choc lorsque Abbath a annoncé qu'il quittait Immortal…les fans étaient abasourdis. Son visage, son corpse paint légendaire, moqué par certains le comparant à un panda, représentent pourtant en partie la scène norvégienne du black metal, symbole du froid, des tempêtes de neige et de ce metal glacial comme l’acier. Ce visage reconnaissable entre mille que l’on retrouve sur la pochette, car Abbath, c’est lui ! Il était donc logique aussi que cet album s’appelle Abbath.
 

Abbath


Quel départ, direct les plombs des chicots qui sautent. Rythmes puissants allant droit à l’essentiel, plaçant les bases du titre, et aidés par les guitares qui posent les clôtures d’un morceau particulièrement bien fait, genre d’équilibre logique entre « The Storm I Ride » de I et «Tyrants » d’Immortal.

« Winter Bane » est du même acabit avec une rythmique binaire, ensorceleuse et efficace gérée comme un métronome par la Creature (Kevin Foley de Benighted), qui a depuis quitté le navire - de plus en plus fantôme d’ailleurs, puisque Per Valla (Vredehammer) n’accompagne plus le groupe en live. Le morceau nous fait décoller de suite, dégageant force et grandeur. La voix d’Abbath toujours aussi unique sera même déformée sur la fin. Ca sent la randonnée dans de la neige jusqu’aux genoux.

Abbath


Quant à « Ashes of the Damned » qui suit, il manque cruellement d’originalité avec un son de guitare proche de celui de Machine Head lors des arpèges avant le refrain, et l’incursion de sons de synthé réglé sur « orchestral » qui dérangent.

Pourtant, « Ocean of Wounds » prouve que le nouveau groupe d'Abbath est à l'aise dans l'écriture d’hymnes mid-tempo, profonds et épais comme les forêts norvégiennes perdues dans les montagnes, avec des guitares criantes en guise de mise à mort.

Abbath


Le bassiste de Bergen fraichement débarqué de God Seed a de nouveau rejoint Abbath (il était déjà là sur le projet I), King Ov Hell apporte son savoir faire dans les compositions prouvant à nouveau sa maîtrise de compositeur sachant d’adapter aux goûts du leader qu’il rejoint, comme avec « Fenrir Hunts », taillé pour le live, pur moment de black metal porté par de nombreux changements de breaks ou encore le bourrin « Eternal » dans lequel on retrouve les mêmes accroches chères à Immortal. « Root of the Mountain » étant lui aussi sur le même registre avec de très profonds accords à la guitare. Dommage que « Count the Dead » ait du mal à nous émouvoir par des ambiances faciles.

On s’attendait tout de même à mieux de la part de l’homme que l’on retrouve désormais dans une boule à neige - dans laquelle il n'est même pas représenté réalisant son célèbre pas de crabe, d'ailleurs. Décidément il n’y a plus de saison…

 

Lionel / Born 666

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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