Fleshgod Apocalypse – King

Depuis la sortie d'Oracles en 2009, Fleshgod Apocalypse a opéré une mue marquante. Aujourd'hui, le death metal technique à tendance symphonique du début a laissé la place à des orchestrations et un lyrisme bien plus marqué. Revendiquant l'étiquette de death metal symphonique, l'alchimie entre les riffs massifs et la puissance des instruments à cordes est désormais caractéristique de la musique des Italiens.

Avec King, Fleshgod Apocalypse franchit un palier supplémentaire en terme de travail des orchestrations, et ce dès "La Marche Royale", courte introduction qui ouvre ce quatrième chapitre de leur discographie.

Dès "In Aeternum", le savoir-faire du combo éclate et l'auditeur fait face à un mur du son marqué par une production résolument moderne. Le chant de Tommaso Riccardi est toujours aussi gras mais celui qui tire son épingle du jeu, c'est bien le bassiste Paolo Rossi qui se charge des voix claires avec une puissance remarquable (le refrain de "The Fool").

Sur ce nouvel opus, l'accent est également mis sur la mélodie et la musicalité avec des leads de guitare à l'influence néo-classique beaucoup plus assumée que sur les précédents opus. De même, un énorme travail a été effectué sur les chœurs et l'orchestration ("Syphilis" et son chant féminin lyrique en sont un bon exemple). Francisco Ferrini (piano et arrangements) est d'ailleurs mis en avant lors de certains passages malheureusement trop courts (l'introduction de "The Fool" au clavecin, ou encore l'opérette "Paramour (Die Leidenschaft Bringt Leiden)").

Toutefois, malgré le travail remarquable des musiciens, ce King n'est pas exempt de tout reproche. On regrette certaines pistes trop longues qui, associées à une production massive, peut rapidement fatiguer l'auditeur ("A Million Deaths", "Cold As Perfection"). De même, certains titres présentent un schéma pratiquement similaire, ce qui renforce par instants l'impression de morceaux remplissages. D'une durée de près d'une heure, King aurait gagné en efficacité s’il avait été raccourci d’une dizaine de minutes.

Comme à son habitude depuis Oracles, Fleshgod Apocalypse termine l'album par une pièce instrumentale au piano, qui donne le titre de l'album. De quoi conclure un disque qui présente quelques imperfections mais qui va à coup sûr ajouter une pierre marquante à l'édifice que bâtissent les Italiens depuis désormais près de dix ans.

La prestation que donnera le combo au Hellfest 2016 permettra de juger la qualité de ces nouvelles compositions sur scène. Un rendez-vous à ne pas manquer.

Note : 7,5/10
Photo live : Watchmaker

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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