Ragnarok – Psychopathology

Plus de vingt années d’activité pour les Norvégiens de Ragnarok. Pour fêter ça, ils ont enregistré leur huitième album studio Psychopathology dans le studio Endarker, celui de Devo, bassiste de Marduk. La pochette a été réalisée par Marcelo Vasco (Slayer, Machine Head, Dimmu Borgir). L’album sort chez Agonia Records.

Il faut remarquer que c’est le premier album de Ragnarok qui ne voit pas le fondateur Jontho à la batterie. Comme il s’occupe uniquement des parties vocales il a laissé sa place derrière le kit à Daudén batteur de Malignant, qui a rejoint le groupe en 2014. Bolverk, est à la guitare, et DezeptiCunt a fait une apparition à la basse car il a déjà quitté le groupe pour se concentrer sur de nouveaux projets.
 

Ragnarok


Le fondateur et leader Jontho hurle le titre « Dominance & Submission » comme un refrain dès l’entame du titre. Tout comme pour « My Creator » la musique déversée ici  est dans la pure tradition black metal. Riffs bestiaux et voix bestiale : c’est l’ouverture du salon de l’agriculture ! C’est franc comme un Tsjuder et vicieux comme un vieux Behemoth. Seul bémol mais rapidement oublié : Jontho ne module pas assez sa voix qui laisse toujours trainer de la même manière.

Avec « I Hate » et le titre éponyme qui suit, les riffs sont infaillibles mais au niveau de la production on entend trop les doigts qui glissent sur les cordes et encore plus lors des accélérations fulgurantes faisant comme un bruit de pompe à eau.

Sur « Heretic » la rythmique est assez majestueuse, variée, pas obligatoirement bourrine et ce grâce à de nombreux changements de rythmes. La production donne comme un côté assez païen dans le traitement gorgée de gros riffs et de refrain imparables et ce dès le début.

Ce qui plait chez les Norvégiens ce sont ces accélérations brutales et sans concession qui n’ont peut-être rien d’originales mais touchent de suite la corde sensible du blackeux qui vit en nous. Ça tourne dans le cortex cérébral comme un circle-pit solitaire et égoïste qui n’attend qu’une chose et que va libérer « The Eighth of the Seven Plagues », c’est que notre cerveau se séparant en deux afin que l’on fasse un Wall of Death de nos neurones restants. Même si le titre est plus en retenu, Jontho gueule toujours comme un goret avant de se faire éviscérer lors d’un sabbat sanguinolent comme on l’imaginerait sur le cérémonial « Where Dreams Come to Die ».

Quand à « Into the Abyss », il est  sombre et épais comme le brouillard dans les fjords. Les guitares se bousculent, donnant le tournis et vous enfoncent sous terre dans une spirale sans fond et « Blood » voue en remettra une couche de désespoir.

C’est comme une balade nocturne en forêt pour vérifier qu’un être humain possède bien cinq litres de sang dans le corps. Le mieux étant de suspendre sa proie à la branche d’un arbre, de transpercer l’artère fémorale tant que le bonhomme est encore vivant et de laisser couler dans un jerricane gradué afin de mesurer la quantité de sang recueilli jusqu’au dernier soubresaut que donnera la dernière goutte en tombant.

A part ça vous allez bien ? La famille ? Pas de problème de santé ? Bon alors commencez à courir, ils sont chauds bouillants!

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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