Benighted – Necrobreed

 

Trois ans après Carnivore Sublime qui regorgeait de pépites toutes plus brutales les unes que les autres, Benighted, fleuron de la scène brutal death française effectue son retour en fanfare avec Necrobreed.

 

Trois années se sont écoulées et Benighted peut se targuer de toujours être resté sous le feu des projecteurs. Tout d’abord grâce à leurs tournées, mais aussi avec la sortie du DVD live Brutalive the Sick. Plus récemment le groupe a annoncé le départ du membre fondateur Olivier Gabriel qui officiait au poste de guitariste depuis plus de 15 ans. Nul doute que la bande à Julien Truchan va très vite retrouver un musicien qui sera aussi doué que Gabriel et réussir à passer outre ce coup dur.


Necrobreed démarre par un sample des plus malsains, avec la voix de Asphodel qui officie notamment dans le groupe Chenille. Une basse bourdonnante, une voix féminine, un bébé et la fameuse berceuse que l’on retrouve dans bon nombre de films d’horreur le tout accompagné de bruitages sanguinolents qui auront vite fait de mettre l’auditeur dans l’ambiance. Cette atmosphère restera une constante sur Necrobreed.



 

Le combo de Saint-Etienne est bien connu pour sa rapidité et sa technique sans faille, et une fois n’est pas coutume, les amateurs de blasts ultra rapides et savamment maîtrisés sont de la partie et ils seront plus que rassasiés. C’est un vrai régal à écouter. Un morceau comme "Psychosilencer" en est l’exemple parfait avec ses parties de gravity blasts, sa double pédale et les rupture brutales mais intelligentes. C’est bien simple, le tout est joué à un rythme effréné, aussi bien côté batterie que guitares, basse et chant.


Julien Truchan fait une fois de plus des merveilles avec un chant tantôt hurlé, growlé, et les backings qui viennent soutenir le tout sont aussi très bien amenés. Avec un refrain lorgnant du côté du hardcore/grind, celui-ci sera fort probablement un moment clé lors des concerts. "Psychosilencer" s’inscrit extrêmement bien dans la continuité de l’album.


 

Un petit mot sur la production de haute volée, la basse et la batterie sont monstrueusement bien mixées, on a tout simplement l’impression d’être devant les gaillards à se prendre des décibels pleins les oreilles. La voix de Julien Truchan bénéficie d’un travail très propre et s’intègre à la perfection dans la musique de Benighted. A noter que les multiples variations de son chant sont impressionnantes et font preuve d’un savoir-faire certain, très solide. Les guitares aussi sont bien mises en avant et sonnent très précises.


Il n’aura pas fallu longtemps avant de tomber sur le morceau le plus impressionnant de Necrobreed. Avec son sample tiré du film Commando qui met en scène Arnold Schwarzenegger tenant d’un bras (son bras le plus faible NDLR) un homme au dessus du vide, la punchline de l’ex-gouvernator accompagne le geste et le pauvre bougre finit tête la première dans le vide.

"Leatherface" est une déferlante de technique de chant death qui s'enchaîne presque sans temps mort. Passant d’un chant grave à un chant aigu, pigscreamé. Benigthed se lâche complètement et c’est au milieux du morceau, après un passage plus lent avec une guitare claire, que Romain Goulon envoie un blast complètement dingue qui donne à "Leatherface" une dimension toute autre. Encore une fois l'atmosphère qui est distillée donne un cachet imparable à Necrobreed.


 

Pour l’occasion, Benighted s’est entouré de quelques invités de marque avec au programme Trevor Strnad de The Black Dahlia Murder qui vient pousser la gueulante sur "Forgive Me Father", Arno de Black Bomb A qui assure les parties de chant sur "Cum with Disgust". Des chants bien différents qui viennent colorer davantage Necrobreed.


Le morceau éponyme est quant à lui court mais efficace comme un morceau de grind de la grande époque. Le chant est alterné entre de l'anglais et du français, s’il est relativement classique par rapport au reste, celui-ci fait office de partie plus calme


Necrobreed est un déluge de violence pure, d’une rapidité presque inhumaine, la technique est sans faille et les riffs incisifs. Le chant impressionne de bout en bout mais la mention spéciale revient à Monsieur Romain Goulon qui effectue un travail tout bonnement fantastique et inventif. Ce nouvel album marque un retour à ce que Benighted faisait sur des albums comme Identisick et Asylum Cave, la maturité en plus. Un album tout simplement indispensable !


 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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