Crobot – Welcome to Fat City

Sortez les chemises à fleurs et les vestes à franges, le nouvel album de Crobot est arrivé !

Welcome to Fat City est le deuxième opus de Crobot, après l'excellente surprise qu'avait été Something Supernatural. Le groupe de Pennsylvanie a su séduire son public avec une image follement ancrée dans les années 70 et des prestations live survoltées, comme on en voit peu. Si Something Supernatural pouvait être redondant sur certains aspects, Welcome to Fat City parvient quant à lui à explorer de nouveaux chemins, tout en restant dans la même esthétique.
 


Malgré son titre, « Welcome to Fat City », n'a aucun lien avec un « Paradise City » balancé par les Guns N' Roses, ni avec un « Fat City » sauvagement envoyé par Airbourne. Dès ce premier titre, on se retrouve nez à nez avec du Crobot pur et dur. Du bon hard rock, saupoudré d'un très gros côté revival des années 70. D'emblée, cela se confirme : Crobot n'a pas perdu la main et continue de composer des titres accrocheurs, qui restent en tête.

Avec des morceaux tels que « Play It Cool », ou « Easy Money », on retrouve complètement le groove et l'esprit rentre dedans de Something Supernatural, mais d'une façon plus enrichie. Des nuances, des jeux sur les ambiances sont apportés à ce nouvel album. L'harmonica, les tempos et lignes de basse groovy répondent toujours présent et Chris Bishop de son côté n'en a pas terminé avec ses pédales de guitare trafiquées. On retrouve indéniablement la signature du groupe et le rendu est toujours aussi barré.

Avec ce nouvel opus, le combo de Pennsylvanie conserve son esprit bourré d'autodérision. En effet, cette tendance à jouer aux guignols, que l'on voit sur scène et que l'on ressent à l'écoute de l'album : on la retrouve également dans les clips. En guise d'exemple, le clip de « Not For Sale », entièrement basé sur une erreur de compréhension des paroles. Si sur le refrain Brandon Yeagley s'interroge « Who paid your debt to be here ? », une de leur connaissance avait compris « Who paid your dad to be here ? ». Ce qui a donné naissance un clip tout simplement absurde, représentant bien l'état d'esprit de la formation.

Crobot nous délivre également du bonheur en barre, sans prise tête, avec un son hargneux sur « Right Between the Eyes » mais également avec beaucoup de groove, comme en témoignent « Blood on the Snow » ou « Steal the Show ». D'autres morceaux sont plus surprenants comme « Moment of Truth ». Il s'agit pour ainsi dire d'un réel moment de vérité. La voix de Brandon est travaillée, s'élève et envoûte l'auditeur. Le leader parvient à s'adapter aux différentes ambiances, que ce soit sur un côté rentre-dedans ou sur un côté planant comme sur « Hold on for Dear Life ».

chris bishop, hard rock, brandon yeagley, 2016, new record

« Plague of the Mammoths » clôt ce bel opus. Il s'agit là d'un des meilleurs titres de l'album, tout en étant assez différent de ce à quoi le groupe nous avait habitué. On observe ici un un tempo lourd sur les refrains, qui contrebalance avec les plans bluesy amenés par la guitare sur les couplets, ainsi que la voix harmonisée et pleine de mélodie du chanteur. Crobot nous montre donc que le groupe peut évoluer et c'est une excellente nouvelle pour la suite !

Peu de morceaux sortent vraiment du lot, mais l'ensemble de Welcom to Fat City est très bon, et rien n'est à jeter. Crobot est un groupe talentueux, à suivre de très près, notamment pour ses prestations live grandioses. Voyons ce que le groupe aura à nous proposer pour la suite et espérons qu'ils reviennent rapidement faire chauffer leurs amplis Orange par chez nous.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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