Darkest Hour – Godless Prophets & the Migrant Flora

Le 10 mars annonce le retour d'un très grand du metalcore américain. En effet, Darkest Hour sort son neuvième album studio et pas des moindres. Qu'on se le dise d'entrée de jeu, on tient sûrement là, l'un des meilleurs albums du style de l'année. Après une écoute attentive de ce petit bijou qu'est Godless Prophets & the Migrant Flora, il est difficile de se dire qu'il puisse être détrôné en 2017.

Darkest Hour a toujours été épatant lorsqu'il s'agissait d'écrire des riffs hors normes, pourtant, sur ce nouvel effort, la créativité du quintet dépasse l'entendement. On ressent par ailleurs, une hargne encore un cran supérieur à leurs précédentes sorties. Mélangeant habilement leur metalcore et un thrash plus virulent. Ces riffs gras et puissants sont contrastés par d'autres riffs de guitare rapides et secs, ce qui donne un contenu très équilibré.

darkest hour, nouvel album, metalcore, etats unis, 2017

Chaque titre de l'album est un gros coup de maître dans le domaine de la violence. Pourtant, à aucun moment on ne se dit que c'est de trop. Les pistes défilent à une vitesse folle, menées par un John Henry (chant) aux cordes vocales aiguisées comme jamais. Son scream aigu et limite plaintif ajoute une belle profondeur à la musique de ses compères.

Darkest Hour étant un groupe d'expérience, ses musiciens ont eu la superbe idée de proposer un moment de répit à leurs auditeurs, avec un petit interlude acoustique, sublimé par un soli de guitare très reposant, au milieu de toute cette puissance encaissée depuis une vingtaine de minutes.  Le titre en question se nomme « Widowed » et se trouve être vraiment indispensable pour une écoute optimale, ce qui est assez rare pour ce genre de morceau.

Godless Prophets & the Migrant Flora est entièrement mené par un combo guitare / batterie éblouissant. La rythmique est dingue et virevoltante, les solos de guitare sont incroyables au point qu'on se croirait en train d'écouter un groupe de thrash mythique des années 80. Travis Orbin n'en fait jamais trop derrière ses fûts et se contente d'exprimer tout son talent avec une technique et un son de grande qualité. La basse, quant à elle, est très discrète bien qu'elle soit primordiale pour la lourdeur et la profondeur de chaque titre.

Des pistes comme « Enter Oblivion », « This is the Truth » ou encore « Another Headless Ruler of the Used » et leurs rythmiques tranchantes et mélodiques, sont l'exemple même de ce que devrait être tout bon titre de metalcore pur. Ce mélange de punk hardcore, thrash metal et death metal mélodique.

Après huit albums, il est incroyable qu'un tel groupe arrive encore à nous surprendre avec sa neuvième pépite. On ne parle que trop peu de Darkest Hour, qui mériterait pourtant une renommée bien plus importante, surtout aux Etats-Unis, où des groupes arrivés après, comme Killswitch Engage, sont bien plus médiatisés que ce groupe au style original. Rien que pour les merveilleux solos de guitare, toujours bien pensés, au sein d'un titre de metalcore, les frissons peuvent nous parcourir le corps. Carton plein pour Darkest Hour, qui nous a manqué pendant trois ans mais qui fait un retour fracassant. 

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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