Raptor King – Dinocalypse (EP)

Sludge-assic Park !

Il y a des groupes qui se contentent de nous proposer des thèmes et des imageries vus et revus des centaines de fois et puis, il y en a d’autres qui ressortent de la masse grâce à un concept unique. Raptor King fait partie de cette deuxième catégorie puisque le groupe français est mené par un… dinosaure. L’EP Dinocrasy avec son concept gentiment débile, mais sa musique réussie s’était avéré être une bonne surprise en 2015 et c’est avec un brin d’impatience que nous accueillons ce nouveau format court de Raptor V (chant) et sa bande.

Si le groupe est souvent classé dans la catégorie du sludge, c’est une étiquette qui s’avère bien réductrice tant Raptor King touche à plusieurs styles et ces cinq nouveaux titres le démontrent aisément. C'est ainsi que l’opus s’ouvre avec l’éponyme "Dynocalypse" sur quelques orchestrations. Le calme avant la tempête en somme, car le morceau se mue rapidement en brulot presque thrash metal non seulement grâce aux riffs et à la rythmique soutenue, mais aussi grâce au chant, très versatile et étonnamment diversifié pour le genre.

Voilà qui contraste avec "The Witch", titre qui suit et qui se veut plus sombre et un brin plus lent, certainement la piste la plus heavy de cet EP. On est clairement en plein territoire sludge ici, certains riffs bien marécageux venant nous le rappeler et sans quelques mélodies qui viennent éclaircir le propos général, l’auditeur se retrouverait certainement coincé dans la boue, à la merci du chant menaçant de Raptor V !

Le groupe sait également se faire plus groovy avec "The Long Way To Rock (Pom Pom Pom Pom Pom)". Encore une fois incapable de s’en tenir à un seul style musical, Raptor King voyage cette fois entre metal mélodique moderne et rock sombre, parfois presque grunge avec des mélodies toujours présentes aux moments opportuns entre deux hurlements déchirants du chanteur.

En parlant de cris, il en est aussi question sur "Fight’n’Roll", terriblement catchy, ajoutant des éléments de rock’n’roll dans la recette du combo français. On se surprend à espérer entendre ce titre en concert très bientôt alors que l’EP est sur le point de se terminer. Ne reste plus qu’une piste et Raptor King s’apprête à prendre l’auditeur à contrepied une ultime fois puisque "Lonesome Raptor", comme son titre pourrait le suggérer, est un homme au country rock, accalmie bienvenue après les quatre déferlantes qui se sont abattues sur nos oreilles précédemment.

Il est vrai que l’EP précédent, Dinocracy, nous avait laissé une bonne impression, mais ce Dinocalypse le dépasse largement, confirmant que Raptor King est bien un groupe à part qui prend des risques pour sortir de la masse. Nous espérons que cela s’avèrera payant tant la musique et le concept de ce combo sont peu communs et réussis. Un opus long format à venir ? En attendant, nous espérons pouvoir applaudir ces doux dingues sur scène très bientôt.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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