Dirty Machine – Discord

Cinq longues années. C'est ce qu'il aura fallut aux six membres de Dirty Machine pour enfin sortir leur premier album studio. Les fans de Deftones, Limp Bizkit, Linkin Park ou encore Korn pour ne citer qu'eux, seront aux anges. Discord est disponible dans les bacs depuis le 26 mai et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il nous replonge dans l'age d'or du nü metal. Du rap, de l'unclear, de la saturation, des grosses lignes de basse, des riffs bien lourd et du scratch au menu.

Tout récents signataires avec la maison de disque Zombie Shark Records appartenant à Noah Robertson (Motograter, ex-The Browning), les enfants terribles du metal alternatif californien s'inscrivent depuis plusieurs années comme fer de lance de la scène undergroud de la région de Kansas city. Les natifs de Los Angeles ont rapidement inondé les ondes de 98.9 Rock, la principale station rock de la ville. Ils ont aussi partagé le Jägermeister stage de l'édition 2016 du Kansas city Rocfest aux côtés de mastodontes comme Disturbed, Ghost, Otep, Sixx AM ou encore Trivium. Enregistré au Left Coast Label Studios sous la direction de Ben Jovi, mixé au Blunoise Studio par le duo Darren Davis/Arnold Quezada et dirigé par Josh Wickan de Dreadcore Productions (King810 et Within The Ruins), Discord est donc le fruit de la maturation du combo américain.

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Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est que Dirty Machine assume de façon totale leurs influences musicales, il y a un bon nombre de similitudes avec d'autres groupe phare du nü. Les nombreuses parties de programmation et autres scratch de DJ Ecusa sont non sans nous remémorer celles de Sid Wilson (Slipknot), DJ Franko (Limp Bizkit) ou encore Mr Hahn (Linkin Park). Il en est de même pour le duo au chant David/Darren dont le parallèle avec celui de Mike Shinoda/Chester Bennington est tout tracé. Les nombreux rap de David finissant en unclear puissant à la Fred Durst (Limp Bizkit) mais aussi les grosses lignes de basse de Youngblood nous rappelant celles de Fiedly Arvizu (Korn) ou Sam Rivers (Limp Bizkit) sont aussi à mettre à leur crédit. Enfin, pour conclure là dessus, on ne peut pas passer à côté des visages masqués de Youngblood, Nightmare et Arnold se rapprochant étrangement de ceux de Slipknot et Hollywood Undead.

DM Band

Et au niveau musical, qu'est-ce-que cela donne ? Un bon retour dans le neo de nos chères années 2000 les amis! La majorité des pistes sont à  l'image du titre éponyme "Discord" qui introduit cet album. L'intro de ce premier morceau purement instrumental est coupé par intermittence par le scrath "You're a liar!" de DJ Ecusa, tout comme le flow de David qui lui se voit interrompu à plusieures reprises par les chants mélodiques et les scream rageurs de Darren. Les riffs de ce dernier mêlés à ceux d'Arnold sont dans la tradition du nü: hachés, saccadés et saturés, le tout soutenu à la perfection par le jeu de Youngblood et les percus bien posées et claires de Nightmare. C'est une très bonne entrée en matière, normal que cette première chanson ait eu le droit à un videoclip produit par Ron Thunderwood, connu pour son travail avec Hollywood Undead et Combichrist. Au vu de la puissance que dégage le groupe sur cette vidéo, on a hâte de les voir en live!

La basse de Youngblood est la base des composition de Dirty Machine. On peut facilement s'en rendre compte sur l'intro de "Seeds", sur l'intro et les couplets de  "Self Made Hero" et sur "J-Dead". David et Darren ont tous deux énormément de coffre comme on peut l’apercevoir lors des gros unclear achevant les flow rappés du premier lors notament de  "Seeds", "Social Recoil", "C4" et "Victory". Darren en fait de même, passant avec une facilité déconcertant du chant mélodique au growl surpuissant et saturé sur chacun des onze morceaux. Sachant que le gars se tape de bons gros solos bien techniques sur la plupart des break, sa performance vocale sur l'unclear tenu lors de la fin titanesque de "Wonka" n'en est que plus belle. Enfin, sur "Ecusa's Nightmare" on ne peut que voir le clin d'oeil à Linkin Park. Calqué sur le modèle de "Session" de Meteora et "Cure For The Itch" de Hybrid Theory, "Ecusa's Nightmare" s'inscrit dans la lignée directe de ces dernières. La similitude de début entre cette piste de Dirty Machine et la dernière citée de LP est flagrante.

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Distillant depuis près d'une année sur leur chaine youtube et sur celle de leur label les clip de "Discord", "J-Dead", "Victory", Refuse To Follow" et "Self Made Hero", on découvre finalement six titres inédits sur ce premier opus de Dirty Machine. La qualité est bel et bien au rendez-vous et après cinq ans de préparation, c'est bien normal. Dirty Machine signe donc le retour en force du bon son neo metal de notre adolescence et punaise qu'est-ce-que c'est bon !

Line up:

David Leach: Chant
Darren Davis: Guitare, Chant
Arnold Quezada: Guitare
Nightmare: Batterie
DJ Ecusa: Platines
Youngblood: Basse

Tracklist:

1 – Discord (3:19)
2 – Seeds (4:16)
3 – Self Made Hero (3:23)
4 – Social Recoil (3:43)
5 – Ecusa's Nightmare (2:56)
6 – Build (3:33)
7 – C4 (2:46)
8 – Wonka (3:47)
9 – Refuse To Follow (Bonus Track) (3:47)
10 – Victory (Bonus Track) (3:48)
11 – J-Dead (Bonus Track) (3:58)

Label:

Zombie Shark Records

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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