Bliss Of Flesh – Empyrean

Les Nordistes de Bliss Of Flesh reviennent avec leur troisième album concluant leur concept sur la Trilogie de la Divine Comédie de Dante commencé en 2009 avec Emaciated Deity, suivi de Beati Pauperes Spiritu en 2013. Après 20 ans de carrière Empyrean sort chez Listenable Records.
 

C’est donc la fin du voyage initiatique de Dante, nous arrivons à l'Empyréen, l'endroit le plus élevé du paradis atteint par Dante pour la dernière étape de son voyage vers Dieu, après avoir traversé les Neuf Sphères entourant la Terre (La carte de l'Enfer réalisé par Sandro Botticelli est claire et montre un aperçu de l’illustration du manuscrit de la Divine Comédie.)
 

Bliss of Flesh


Donc si vous voulez connaître la « Vérité Absolue » suivez le chemin tracé par Dante et illuminé par Bliss of Flesh en 2017 en commençant bien sûr par « Ascension » et ses accords en dissonance lors de l’intro rapidement suivie par des riffs « rouleaux compresseurs » portés par la voix possédée, épaisse, grave et puissante de Necurat. Lequel hurlera comme un « damné » sur la fin du titre. La mélodie entêtante des guitares (Sikkardinal et Pandemic) reste bien ancrée dans nos têtes. Le titre est brutal mais tout de même aérien et donnne un côté plus death que black où les harmonies ne sont jamais laissées en reste. Il en est de même avec la sublime intro de « Empyrean - Last Kingdom » où le mid-tempo saugrenu nous annonce une déferlante de haine imminente. Et c’est ce qui arrive au bout de deux minutes avec une accélération exponentielle redoutable, dotée de nombreuses nuances musicales tout au long du titre qui se prolongera avec cette mélodie de guitare complètement planante (un groupe de stoner pourrait même leur voler) tellement elle nous rend accros. Par la suite, Necurat gueule en latin des incantations, pour une balade en blast beats oppressante de Fleshstigma. Le morceau porte fièrement l’album à bout de bras entre chœurs et riffs magiques. En un mot : jouissif !

Bliss of Flesh


Pour nous repentir de nos péchés « Penitent » est direct, impactant. Quelle accroche ! Nous sommes tout de suite entrainés dans cette tourmente où les seuls moments de répit sont les lignes de chœurs en fond sonore. Ceci n’étant pas sans nous évoquer une alchimie savante entre un Behemoth et un Machine Head (pour les solos) tout comme sur le mid-tempo ensorcelant et inquiétant qu’est « Agnus Dei ».

Sur « Exercitus Caelorum » on sent que les musiciens se font plaisir avec des transitions millimétrées et des changements d’octaves bien à propos. C’est à cela que l’on sent qu’ils ont pris du galon pour endosser une carrure encore plus internationale qui leur colle déjà à la peau.

Bliss of Flesh


Empyrean termine par un titre limite punk dans ses riffs et son approche (« Renunciation ») avec un solo qui nous envoie directement au Paradis… ou en Enfer…(à votre choix)

Tout au long de l’album on sent que la production a été soignée, elle est énorme ne laissant rien au hasard. Tout est travaillé presque dans les plus petits détails, de l’incision des riffs jusqu’aux roulements de grosses caisses en passant par une voix des plus rugueuses. Dante n’aurait peut-être pas été si surpris de la Divine Comédie dont Bliss of Flesh en a refait sa propre interprétation, d’une façon électrique.
 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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