Arch Enemy – Will to Power

Depuis maintenant plusieurs années, Arch Enemy connait bien des mouvements. Entre le départ de Angela Gossow suivit la même année de l’arrivée de Alissa White-Gluz puis des rééditions des anciens albums que sont Stigmata, Burning Bridges et Black Earth, les fans du groupe ont eu largement de quoi patienter entre deux opus.

C’est donc Will to Power qui succède à War Eternal. Un album qui se veut plus en accord avec ce que produisait le combo il y a une dizaine d’années. Un retour aux racines en demi-teinte qui comporte tout de même quelques passages intéressants.

Avec son habituelle introduction à la guitare, parsemée de sirènes, il n’y a pas de doute possible, nous sommes bien en présence du combo dirigé d'une main de fer par Michael Amott. Si l’originalité n’est pas de mise avec ce premier contact, le reste de l’album ne réussit pas à décoller comme à l’époque de Anthems of Rebellion.

Un titre comme "Blood on the Water" en est l’exemple parfait, on attend durant presque quatre minutes que le morceau envoie quelque chose d’un peu moins mou, mais il n’en est rien. Les riffs s'enchaînent mollement et on a même parfois l’impression d'écouter "Taking Back My Soul" présent sur l’album Doomsday Machine. La construction est similaire, le chant est très ressemblant jusque dans le refrain. A la différence que "Taking Back My Soul" était plus intéressant sous bien des aspects. Malheureusement la suite de Will to Power n’est pas plus glorieuse, Arch Enemy s’enlise dans de l’auto-repompage à tous les niveaux. Serai-ce le signe d’un manque d’inspiration ?

La cerise sur le gâteau étant "Reason to Believe", morceau de type power ballad qui passe complètement à côté de son sujet. On se retrouve avec un chant clair assuré par Alissa qui au bout d’une minute enchaîne directement sur un refrain coulant et trop peu inspiré pour que le tout fonctionne. Tout est trop prévisible et déjà entendu des centaines de fois. Même le solo quasi inexistant est oubliable et peu inspiré. Que dire de la fin où Alissa ne cesse de répéter inlassablement le titre de son morceau ?

Will to Power est un pot-pourri de ce que produit Arch Enemy depuis de nombreuses années. On retrouve donc des titres accrocheurs et fédérateurs comme "The Race" et "Blood on the Water" mais où sont passés les riffs qui entrent dans la tête et y restent de nombreuses heures après l’écoute ? Quid des solos fouillés et épiques qui sublimaient les compositions ? La recherche de la facilité se fait sentir du début à la fin de Will to Power et les riffs s'enchaînent de façon robotique parfois même sans réelle logique.

Il ne fait aucun doute qu’en concert de tels morceaux feront leur effet auprès de l’auditoire et c’est probablement la raison pour laquelle cela ne fonctionne pas sur un album studio, les morceaux sont trop taillés pour le live, les refrains arrivent trop vite et ne se laissent pas le temps d’arriver naturellement.

S’il est évident que Arch Enemy a toujours un don pour sortir des hits en puissance, on reste tout de même sur notre faim avec Will to Power qui ressemble plus à un passage à vide qu’à un grand album.
La recherche du mélodique à tout prix, et surtout les compositions qui se veulent plus accessibles au grand public plombent Will to Power.

Un album oubliable qui ne surprend jamais.

Sortie de Will to Power le 8 septembre 2017. Label : Century Media records

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NOTE DE L'AUTEUR : 4 / 10



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