Ils nous avaient laissé il y a moins d’un an avec Codex Atlanticus, une galette qui nous avait laissé sur notre faim. Ils reviennent en cette fin d’année avec Lionheart, dont les deux premiers titres publiés ces dernières semaines paraissent prometteurs. Qu’en est-il de l’album ? Réponse quelques jours avant sa sortie, le 27 octobre prochain.
Formé en 2001, mais réellement stable à partir de 2004, Serenity est de ces groupes dont la renommée n’est plus à faire. En effet, avec cinq albums à leur actif parus en moins de dix ans, la bande autrichienne n’en est pas à son coup d’essai. Lionheart suit de près l’album Codex Atlanticus, paru il y a quelques mois à peine.
Avec Lionheart, Serenity propose aujourd’hui de suivre les aventures de Richard Ier, dit Richard Coeur de Lion, le roi d’Angleterre aux travers de batailles épiques et d’une épopée pleine de succès pour le Britannique. Les paroles sont fortement influencées par les événements réels et les arrangements ont été réalisés afin de coller au mieux à la narration des contes. La construction des chansons de ce nouvel opus est donc complètement basée sur de réelles histoires, ce qui rend plus dynamique l’écoute et la compréhension des idées des musiciens.
Serenity fait partie des groupes dont le genre navigue d’albums en albums, voire de titres en titres. En effet, lorsque l’on pensera écouter un album de power metal, une partie des chansons nous prouvera qu’il s’agit en réalité de metal mélodique, voire de speed metal. Bien sûr, toutes ces étiquettes collent à la peau de Serenity mais il convient de préciser que la richesse des instrumentalisations et des parties vocales rend l’écoute extrêmement variée et agréable.
Avec une introduction grandiloquente, épique et très orchestrale, Serenity ouvre ce nouvel opus en beauté. Il suffirait presque de fermer les yeux et d’imaginer que nous sommes au cinéma, à grands coups d’épopée chevaleresque et de noblesse. Ces deux premières minutes garantissent une écoute sans accroche.
Chez Serenity, une chose est certaine, tout est cadré. La formation délivre un power metal d’une grande justesse et que l’on peut apprécier sur tout un album, tant la diversité des morceaux est grande. Les riffs sont impressionnants et le premier solo proposé par Chris Hermsdörfer à la guitare sur “United” est d’une justesse à couper le souffle. Ils seront tous aussi incroyables, notamment sur “Rising High” et “Heaven”.
Comme bon groupe de power metal qui se respecte, les choeurs font parties prenantes des compositions. La montée vocale sur le break d’”Hero” est purement impressionnante, malgré la redondance de ce titre qui dure peut-être à peine trop longtemps. Quant aux choeurs introduisant “Rising High” et tout au long du refrain, ils ont des nuances de chorale gospel et ce n’est pas pour déplaire. “Stand And Fight” a également son lot de choeurs et de riffs endiablés, aux allures de titres plus speed metal, qui nous mettent une grosse claque. “Eternal Victory” est quant à lui un morceau aux résonnances toute particulières puisqu’il démarre avec une introduction réalisée à base d’instruments traditionnels. C’est aussi ça, le charme des Autrichiens.
Mais la diversité des groupes de power metal réside également dans les alternances titres speed/mid-tempo/ballades. En effet, sur Lionheart, on dénombre deux ballades dont un titre instrumental, “King’s Landing”. “Heaven” est quant à lui un titre que l’on peut qualifier de ballade, et sur lequel on retrouve la jeune chanteuse allemande Katja Moslehner, membre fondatrice de FAUN. Nous pouvons également nommer la présence de l’artiste italienne Federica Lanna de Sleeping Romance sur le titre qui clôt l’album, “The Final Crusade”.
Lionheart est de loin le meilleur album power metal de cette fin d’année. Avec des titres énergiques aux mélodies majestueuses, Serenity nous prouve une fois de plus qu’ils sont capables de produire un petit bijou monumental. Que ce soit les musiciens, mention toute particulière pour le guitariste Christian Hermsdörfer, ou le chanteur, tout est mis en oeuvre pour que Lionheart soit le chef d’oeuvre épique de l’année.
Sortie le 27 octobre chez Napalm Records.
