Agressor – Rebirth


Symposium of Rebirth constitue certainement le disque le plus ambitieux jamais sorti par Agressor. Aujourd'hui sold-out et difficilement trouvable, sauf à prix d'or sur internet, cet opus ressort dans une version reliftée pour le bonheur des anciens et nouveaux fans. En effet, Alex Colin-Tocquaine (chant, guitare) a décidé de réenregistrer totalement les parties de guitare, le chant et les orchestrations, donnant un petit coup de jeune à cet album et en lui offrant enfin une production à la hauteur de ses compositions.

Premier point qui frappe l'auditeur, la tracklist a également été modifiée, puisque l'album s'ouvre désormais sur "Theology – Civilization – Wheel of Pain", tiré de la bande-originale du film Conan le Barbare, composée par Basil Pouledouris. Autant dire que la réorchestration en jette carrément sur ce titre, offrant des sonorités plus épiques et massives, parfaites pour ouvrir l'album.

Les autres titres bénéficient aussi d'une belle mise en son, comme les classiques typiquement death metal comme "Rebirth" ou "Overloaded", joués un ton en dessous de l'original. La production gagne énormément en clarté et les titres paraissent d'ailleurs presque plus violents et directs que les versions originales, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Si Alex a retravaillé les instruments à corde, il a toutefois gardé les parties de batterie originelles de Stéphane Guégan. Cela offre donc la possibilité d'admirer réellement toute la palette et la diversité du jeu du défunt batteur, à la fois subtil et puissant sur "Apocalyptic Prophecies" ou encore "Abhuman Dreadnought".

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De même, on ne peut qu'apprécier le travail effectué sur les parties de guitare acoustique, qui gagnent en clarté et en résonance ("Dor-Firn-I-Guinar"), montrant également à quel point Agressor était en avance sur son temps en terme de compositions lors de la sortie de l'album, osant le mélange entre metal extrême et sonorités folk et orchestrales ("Barabas"), à la manière d'un Bathory.

Le travail sur "Barabas" constitue d'ailleurs la plus grande réussite de l'album, avec un son actuel et un final grandiose et épique, enfin à la hauteur du titre, que l'on rêve désormais d'entendre en live. Les parties folk (flûtes, instruments à corde) et les choeurs se côtoient dans un ensemble parfaitement mixé qui allie brillamment puissance et mélodie.

Outre ce relifting particulièrement réussi, on ne peut que saluer le fait que le leader du combo ait choisi d'inclure des titres bonus à cette version Rebirth, notamment "Someone to Eat", initialement présent sur la compilation Brutale Generation, ou "The Word of Dog" (tiré de la compilation Black Mark Attack), ainsi que des versions démos.

Cerise sur le gâteau, en plus d'un livret très complet, la version d'origine est présente sur un CD bonus, de façon à pouvoir comparer les deux enregistrements et ainsi se rendre compte du travail réalisé par le leader d'Agressor. Que vous soyez fans de longue date d'Agressor ou que vous cherchiez à découvrir la formation, nul doute que Rebirth sera un album indispensable à vous procurer, prouvant une fois de plus que la réputation du combo est loin d'être usurpée ! 

Cette chronique est dédiée à Stéphane Guégan.
Photographie : © Thomas Orlanth 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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